Le groupe
Biographie :

C'est en Septembre 2006 à Orléans que cinq amis de longue date (Edouard - guitare, Guillaume - batterie, Tony - guitare, Bastien - chant et Sébastien - basse) décident de former un groupe sans limite musicale et sans style prédéfini, dans le but de créer son propre noyau, sa griffe personnelle. Dewey est ainsi né. Très vite les idées fusent dans tous les sens et les styles se mélangent, du metal torturé tout en passant par du death, du black, du crust / grind et du post hardcore, le groupe se forge un univers aux sonorités lourdes, pesantes et malsaines. Dewey va enchaîner plusieurs concerts en ouverture de Pneu, Celeste, No Means No. Suite à des soucis de distance, Bastien devra abandonner le projet et sera remplacé quelques mois plus tard par Benjamin et les concerts reprennent aux côtés de Necropsy, Mismeasure Of Man, Ashigaru. Le groupe entre en studio en Mai 2010 et sort son premier album un an plus tard. Le groupe va défendre son album dès sa sortie en première partie d'Impureza et se prépare à enchaîner les concerts en France.

Discographie :

2011 : "Dewey"


La chronique


Découvrez cette musique, regardez cet artwork, vous sentirez une importante volonté de (très) bien faire les choses malgré un album DIY dans son intégralité. Dewey se dévoile avec "Le Paraître" (car oui le groupe chante dans sa langue maternelle, à savoir le Français, et rien que pour ça ils méritent d'être salués).

Mais retournons à nos moutons, "Le Paraître" donc, ouvre cette galette, malheureusement sur un premier riff rythmiquement pauvre. Rassurez-vous dans cette même chanson le groupe change de registre est devient bien plus intéressant. Le scénario se répète avec les deux morceaux suivants respectivement "La Peur Du Manque" et "Priez" qui sont bigrement plus inspirés dans leur côté post-hardcore que dans leur côté black ou death. Dans "Encorder" il est possible d'entendre du riff barré punk qui n'est, soit dit en passant, pas désagréable du tout bien que basique. Le son est correct pour un enregistrement semi-live, mais manque de profondeur du coup, cela va de soi. Nous croisons même un interlude en cours de route intitulé "Betelgeuse", et il est important d'admettre que celui-ci est particulièrement réussi, D'autant plus qu'il pourrait très bien n'être qu'une longue introduction de "On Va Tout Perdre", un morceau au tempo lent et lancinant ainsi qu'aux guitares plaintives et qui devient ainsi un des piliers de cet album. Difficile d'enchaîner après ça et c'est "Terre & Racines" qui s'y colle, c'est forcément en deçà de la piste précédente mais ça passe plutôt bien. On replonge dans l'alternance martelage / lourdeur (positive !) et ça groove allègrement sur "Instincts", agréable tout simplement. Cet album entièrement auto-produit se clôt avec "Contrôler", qui en soi n'apporte, musicalement, que peu de choses à cette galette mais complète l’œuvre sans la surchargée.

Dewey, il est vrai, part d'une volonté de puiser dans divers styles pour se forger une personnalité propre. La promesse est tenue. Le bémol étant, et ce, sans jugement de valeur, que le groupe se trouve bien plus intéressant dans ses compositions davantage post-hardcore que death ou grind et il y a peut-être une réflexion à engager autour de ça...


Kévin
Novembre 2011


Conclusion
Note : 13,5/20

Le site officiel : www.myspace.com/deweyofficiel