Le groupe
Biographie :

Diablo est un groupe de death / groove metal mélodique finlandais formé en 1999 (anciennement Diablo Brothers) et actuellement composé de : Aadolf Virtanen (basse / Kallomäki, ex-Dehydrated, ex-Diablo Brothers), Marko Utriainen (guitare / ex-Armatage, ex-Diablo Brothers), Rainer Nygård (guitare, chant / ex-Armatage, ex-Diablo Brothers) et Heikki Malmberg (batterie / Humavoid, ex-Wolfpack, ex-Crystalic, ex-Bulldozer, ex-Snakegod, ex-Manzana). Diablo sort son premier album, "Elegance In Black", en Novembre 2000 chez Gaga Goodies, suivi de "Renaissance" en 2002, de "Eternium" en Janvier 2004, de "Mimic47" en Janvier 2006, de "Icaros" en Mai 2008 chez Sakara Records, de "Silvër Horizon" en Octobre 2015, et de "When All The Rivers Are Silent" en Février 2022.

Discographie :

2000 : "Elegance In Black"
2002 : "Renaissance"
2004 : "Eternium"
2006 : "Mimic47"
2008 : "Icaros"
2015 : "Silvër Horizon"
2022 : "When All The Rivers Are Silent"


La chronique


On n'avait plus eu de nouvelles de Diablo depuis la sortie de "Silvër Horizon" en 2015, ce qui commençait à faire long ! L'attente est terminée puisque les Suédois sont de retour avec "When All The Rivers Are Silent" et sont bien décidés à nous rebalancer des riffs qui tachent et à refaire parler le groove de leur metal puissant mais accrocheur. Si le groupe a surtout fait parler de lui chez nous à partir de "Mimic 47", les trois albums qui le précédent valent tout autant le coup.

Un côté accrocheur qui avait d'ailleurs été peut-être encore un peu plus prononcé sur "Icaros" et "Silvër Horizon" d'ailleurs avec un peu plus de parties chantées de la part de Rainer Nygård qui avait plus tendance à gueuler et rugir sur les précédents albums. La puissance n'a jamais été abandonnée pour autant et Diablo est toujours resté fidèle à sa mixture de thrash moderne puissant et groovy d'un côté et de mélodies empruntées au death de Göteborg de l'autre. Et si c'est un piano qui nous accueille en ouverture de "The Well Of Grief", les gros riffs se refont bien vite entendre et le groupe nous fait de suite entendre qu'il n'a rien perdu de son efficacité et de sa patate. La mélodie est accrocheuse et assez sombre, et le groupe fait preuve sur ce premier morceau d'une énergie communicative. On peut entendre des sonorités qui se rapprochent du In Flames moderne mais dans une version bien plus couillue et puissante et fait donc entendre tout ce qui manque justement à In Flames depuis une bonne paire d'années. Diablo a le même goût de la mélodie accrocheuse, du metal moderne et du groove mais met bien plus de tripes et d'énergie dans sa musique, ce qui fait que même si c'est assez immédiat, ça reste puissant. Bon, par rapport aux débuts du groupe, on sent que plus de place à justement été laissée aux mélodies et aux lignes de chant accrocheuses, mais si ces débuts étaient effectivement plus méchants et puissants, Diablo n'est pas devenu mou pour autant. Même sur un morceau plus mélodique et posé comme "Unhola" le groupe reste percutant et les mélodies font mouche sans trahir l'héritage metal qui se fait entendre dans les gros riffs de bûcheron qui ne tardent pas à revenir.

"Grace Under Pressure" fait entendre quelques sonorités un peu plus guillerettes mais là encore la patate de l'ensemble fait que ça passe bien et donne des airs de tube à ce morceau une fois de plus très efficace. "When All The Rivers Are Silent" est d'ailleurs typiquement le genre d'album qui passera très bien à fond en voiture, ou dans votre salon au risque de péter quelques meubles. Les plus bourrins n'y trouveront évidemment pas leur compte mais Diablo ne s'est de toute façon jamais adressé à eux. On a tout de même "Titan" pour rentrer un peu plus dans le tas avec un rythme plus nerveux et des riffs plus puissants avec toujours ces fameuses mélodies héritées du death mélodique de Göteborg en soutien. Probablement le moment le plus teigneux de l'album qui permet de renouer ne serait-ce qu'en partie avec le caractère plus méchant et agressif des premiers albums. Le refrain, quant à lui, est très mélodique et vous entre dans le crâne en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Ceux qui espéraient retrouver la hargne des débuts seront déçus puisque Diablo continue sur la voie qu'il s'est tracée depuis "Icaros" en gros et il faut dire qu'il est plutôt doué dans le genre. "Shackles Of Fear" flirte légèrement avec le thrash et ramène donc lui aussi encore un peu plus de patate à tout ça sans pour autant redevenir aussi teigneux que les premiers méfaits du groupe (bon, les espèces de "la la la" à la fin du morceau c'était pas obligé par contre...). Pour la production, c'est signé Jens Borgen donc c'est puissant, clair propre mais un peu générique puisque tous les groupes qui passent par là ont plus ou moins le même son. Mais bon, ça colle bien au style pratiqué et ça sonne bien donc on ne va pas trop se plaindre non plus.

Diablo revient donc avec un album qui suit la voie tracée par "Icaros" et "Silvër Horizon" avec toujours ce thrash moderne aux mélodies typiques de la scène de Göteborg. Une orientation plus mélodique et plus accrocheuse que ce que proposait le groupe il y a encore quelques albums mais c'est toujours aussi efficace et bien foutu.


Murderworks
Juin 2022


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.diabloperkele.com