Le groupe
Biographie :

Nous venant tout droit de Wismar en Allemagne, Die Vorboten a vu le jour en 2009 et se compose actuellement de Karsten "K" Palirschka au chant et à la guitare, Thomas "Giddah" Mende à la guitare, Stephan "TMSKGS" à la basse, Phillip "Chálèp" Krätzer aux claviers et Florian "Der Andere" à la batterie. Se classant dans un metal indus apparenté à des groupes tels que Rammstein, Stahlmann, Die Krupps etc, ils ont sorti un premier EP "Anfang & Ende" en 2009, suivi en 2010 d’un nouvel EP "Lust Und Laster", avant de livrer leur premier opus "Aufschrei" en 2011 chez Sonic Attack Records.

Discographie :

2009 : "Anfang & Ende" (EP)
2010 : "Lust Und Laster" (EP)
2011 : "Aufschrei"


La chronique


Die Vorboten arrive avec un premier opus assez intéressant. Les hostilités commenceront sur l’efficace "Das Volk", pour une entrée en matière correspondant bien à l’image de ce premier album, où il est difficile de ne pas apparenter Die Vorboten à certains groupes, concernant la voix de K qui en chant "clair" fait fortement pensé à Till Linderman de Rammstein et quand il pousse plus, ça fait penser à Michael Rhein du groupe In Extremo. Cela ne coupera pas le fait de compositions efficaces mais qui me semblent fortement inspiré par Rammstein pour ce côté electro au niveau des claviers de Der Andere.

De même sur l’introduction de "Waterland", on a l’impression d’avoir l’introduction de "Links 1,2,3" avec cette rythmique reprise ça et là dans le morceau, mais l’ensemble est bien différent avec des riffs de guitares fort sympathiques et tranchant bien dans le vif sous une batterie à la double qui n’est pas dénouée d’intensité. Le registre de Die Vorboten varie d’un morceau à l’autre, on n’a pas l’impression de rester sur une même trame pouvant sembler que bien trop linéaire, ainsi des morceaux comme "Extreme" et "Schreit", balancent des riffs bien plus speed, la chant est plus poussif, la basse plus mise en avant, mais bien trop discrète en général sur le reste de la galette et une batterie qui ne manque pas de punch, une fois de plus, le chant de K, surtout quand il "parle" me fait clairement penser à du Rammstein et ce en dehors du côté linguistique. Une chose est sûre, Die Vorboten ne manque pas de variation de tempo à l’image de "Shmiede, Schmiede!" qui oscille constamment entre les passages phrasés au chant sous un côté electro avec des choeurs très aériens avant de balancer la sauce à coups de riffs drivés bien explosifs, du très bon boulot. "Freigeist" est dans la même lignée que "Shmiede, Schmiede!", où toute la dimension de la composition passe par le chant et les sons au claviers de Chálèp, donnant un côté envoûtant tout en maintenant un saccadé accrocheur aux guitares. Belle surprise de la galette, je ne m’y attendais clairement pas mais on a droit à "Krautsinfonie OP. 1", qui n’est autre qu’une revisite à la Die Vorboten de "Air On A G-string" de Johann Sebastian Bach et qui fera office d’introduction à "Hass", qui est à mes yeux le meilleur morceau de "Aufschrei", le chant avec les choeurs sont superbes et la rythmique maintenue est tout bonnement magnifique, on est très vite happé par la puissance des refrains et pour le coup, un tel morceau je suis fan. "Hass" est une magnifique manière de terminer leur galette, avec une ligne de piano excellente, bourrée d’émotion, un moment intense avant de repartir sous les hurlements et les riffs guitares bien percutants.

Die Vorboten aura tapé dans l’efficacité avec "Aufschrei", les fans de Rammstein accrocheront certainement mais beaucoup se diront que l’inspiration en est trop grande, difficile de ne pas coller une étiquette sur un album metal au chant Allemand avec de bons passages electro et sympho aux claviers sans penser à Rammstein. Je resterai assez mitigé pour le moment en attendant malgré tout un nouvel opus pour voir quelle direction va prendre Die Vorboten.


Phenix
Avril 2012


Conclusion
Note : 13/20

Le site officiel : www.dievorboten.de