Drift Into Black revient déjà avec un nouvel album. Créé en 2017 aux Etats-Unis par Craig
Rossi (guitare / chant / claviers, ex-Grey Skies Fallen), le projet nous propose en 2022
"Earthtorn", son quatrième album, en compagnie de Paul LaPlaca (basse, ex-Spiritual
Sickness), Klemen Markelj (batterie, Obidil, Bipolar Disorder), Ben Karas (violon,
Windfaerer) et Melissa Hancock (chant).
L’album débute avec la mélancolie saisissante de "Good Mourning Earth", une minute de
claviers et de samples inquiétants qui nous lâche sur la pesante "It Fell From The Sky", une
composition lourde qui accueille un chant clair très ambiant, rapidement rejoint par des
éléments plus bruts et des hurlements massifs, mais également des harmoniques
entêtantes. Le son majestueux et agressif se poursuit sur la sombre "The March To Oblivion",
un titre au contraste intense qui propose des racines abrasives et quelques sonorités plus
modernes pour accompagner la diversité vocale. "Angel Of Doom" nous offre un moment de
répit avec son introduction, qui progresse lentement sur cette rythmique dissonante à la
batterie plus énergique, puis le break final appelle une rage brûlante avant que "Ghost On
The Shore" ne nous propose une courte composition douce et envoûtante.
Le son nous
laissera finalement passer à "The Ups And The Downs", un titre très calme qui dévoile des
éléments prog complexes et accrocheurs avant de s’apaiser au maximum avec des tonalités
lancinantes qui nous mènent à "Weight Of Two Worlds", la plus longue composition. Près de
dix minutes pendant lesquelles le groupe va piocher dans des racines old school du doom
gothique tout en ajoutant sa patte et son contraste accrocheur, qui laisse la violence et la
quiétude s’exprimer. Le mélange laisse place à "Left To The Burning Sun", un titre plus léger
qui met les éléments calmes en avant avant de les briser avec des hurlements puissants,
mais également avec des percussions entraînantes, puis "On Borrowed Time" nous replonge
dans une mélancolie pesante tout en dévoilant une noirceur intrigante. Une fois de plus,
c’est le contraste vocal qui mène la danse, avant que les mélodies ne dominent les derniers
instants, qui nous laissent sur "Mankind", le dernier titre. Assez majestueuse, la composition
instrumentale va refermer l’album dans cette douce et pesante mélancolie.
Même si Drift Into Black ne s’arrête jamais de créer, force est de constater que leurs
compositions sont intéressantes. "Earthtorn" nous offre une mélancolie majestueuse, pesante
et mélodieuse, qui ne peut que vous parler, d’une façon ou d’une autre.
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