Le groupe
Biographie :

Projet né de l’amour de l’imagerie des films de série B, Droit Divin se veut être la bande son hypothétique de Lorenzo Lamas bouffant l’asphalte au guidon de sa moto. Forts de leurs collaborations parallèles et précédentes, les membres de ce power trio nous délivrent un rock suintant la sueur, l’essence et le bourbon où riffs poilus et voix empreintes de nicotine rappellent leurs influences stoner, 70’s et psyché. Posées sur ce mur de watts à lampes, les paroles narrent les déboires alcoolisés et belliqueux d’un hors-la-loi fugitif forcé à infiltrer les Ordres pour échapper à ses poursuivants. Figure de proue du groupe, cette thématique fait entièrement partie du concept visuel et auditif du projet.

Discographie :

2016 : "Droit Divin" (EP)
2018 : "Our Sins" (EP)


La chronique


De longues interrogations ont parsemé mes heures d’insomnies et de sommeil ne venant pas : pourquoi la Belgique est-elle le seul pays sans réel gouvernement ? Pourquoi la Belgique est-elle frontalière de la France ? Ou encore pourquoi la Belgique s’est-elle fait trouer aussi facilement qu’une jeune fille trop facile en 39 ? Pire ! Pourquoi la Belgique essaierait de nous faire avaler nos frites de travers en s’esquissant à la musique ? Ou plutôt à notre musique metal faisant foi de religion pour nous autant que la bière de basse qualité pour eux ? En fait, le tout me tapait tellement sur le ciboulot qu’à force de retourner mon traversin, je me suis retrouvé à écouter ce "Our Sins" et par la même occasion Droit Divin. Et là, l’illumination m’est venue : vind’ieu, le rock’n’roll musclé peut être belge (une fois) sans même faire de référence à un quelconque acte de pédophilie. Vin’non !

Après une introduction aussi vendeuse qu’un guide touristique vantant les mérites de Mouscron ou de Liège, tentons toutefois de redresser le niveau de la suite de cette chronique. Pour une touche de géopolitique enseignée par un connard de Français moyen, rappelons que le gouvernement belge se casse actuellement autant la gueule que la boîte de Kinder Pingui que se descend chaque matin Maggie De Block. Ce sera donc une raison de plus pour laquelle nous ne parlerons pas politique. Enfin, le seul truc positif et logique dans tout ce charabia, c’est que la Belgique a toujours un Roy (Philippe, si je ne m’abuse) et qu’autrefois celui-ci était de droit divin. CQFD : le v’là notre rapport à alambiqué avec la chronique en cours. Tout cela pour dire que Droit Divin apporte quelques bonnes raisons à notre cher Philippe de rester confortablement assis sur son trône à headbanger sans se soucier réellement du fait que les wallons et flamands ne peuvent toujours pas se piffrer. Au menu royal donc un mélange de stoner, de heavy et de groove pour un EP musclé et réussi. Ce n’est d’ailleurs pas la basse tonitruante sifflant les préliminaires de "Spokes In Wheels" qui annoncera le contraire. Plus que faire figures de bouffons du roi, Droit Divin préfère devenir un serf du bruit et un esclave du rock’n’roll pour sortir des décibels qui aurait fait perdre la tête à un fameux Louis si tant est que ce dernier l’avait gardé sur les épaules ("Wine From Blood", "All The Whores"). Alors vive le Roy, vive la monarchie, vive les gouvernements qui se cassent la gueule mais surtout vive ces quatre morceaux se répartissant dix-neuf minutes de son. Et même si Droit Divin prend parfois des allures de musique à écouter quand tu es bourré, il n’en demeure pas moins excellent ("Lust To Dust", "Spokes In Wheels"). Mais sinon oui, quatre titres c’est court pour pouvoir raconter davantage de conneries. Clôturons donc tout cela en avançant qu’avec "Our Sins", nos pêchés seront certainement le fait de n’avoir que trop peu écouter ce disque.

Finalement, qu’est-ce-que Dieu vient foutre là-dedans ? Ben pas grand-chose, l’un des barbus les plus virulents de l’Histoire doit certainement avoir quelques goûts forts prononcés pour les orgies et les abus en tous genres. Alors, il faut désormais croire que le droit divin prône, parmi ses dix commandements, l’abus de la picolle et du heavy’n’roll. Du coup, pour me plier à la volonté divine, à la sainte-église catholique et au baptême avec le sang du Christ, je ne saurai que trop recommander l’écoute de cet EP. Ouais, je sais, comme le dirait Bertrand Cantat : "Je suis un mec mortel" !


Rm.RCZ
Janvier 2019


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/droitdivinmusic