Le groupe
Biographie :

Endseeker est un groupe de death metal allemand formé en 2014 et actuellement composé de : Torsten (basse / ex-Buried In Black, ex-Dark Age), Ben (guitare / ex-Buried In Black), Lenny (chant / Devastator, Tollwut), Andre (batterie / ex-Agares, ex-Mephistopheles, ex-Nayled, The Retaliation Process) et Jury (guitare / ex-Agares, ex-Mephistopheles, ex-Nayled, The Retaliation Process). Après un premier EP sorti en 2015, "Corrosive Revelation", Endseeker sort son premier album, "Flesh Hammer Prophecy", en Octobre 2017 chez F.D.A. Records, suivi de "The Harvest" en Septembre 2019 chez Metal Blade Records, de "Mount Carcass" en Avril 2021, et de "Global Worming" en Octobre 2023.

Discographie :

2015 : "Corrosive Revelation" (EP)
2017 "Flesh Hammer Prophecy"
2019 : "The Harvest"
2021 : "Mount Carcass"
2023 : "Global Worming"


Les chroniques


"Global Worming"
Note : 18/20

Endseeker est de retour avec la précision d’une horloge. Depuis leur premier album en 2017, Lenny (chant, Devastator), Ben (guitare), Jury (guitare), Kummer (batterie) et Eggert (basse) sortent un album tous les deux ans. "Global Worming", qui sort en 2023 chez Metal Blade Records, est le quatrième de la série.

Les Allemands attaquent avec "Global Worming", le titre éponyme, qui va immédiatement mettre tout le monde d’accord avec ses tonalités old school ravageuses. On retrouve ce son si caractéristique des influences suédoises sous les hurlements rocailleux, laissant les leads proposer quelques passages plus dissonants tout comme sur "Hell Is Here" qui laissera les mélodies se lier à ses patterns accrocheurs. Les riffs restent efficaces en soutenant le solo hypnotique, puis ils deviennent plus majestueux avant de laisser "Violence Is Gold" nous charger à vive allure, couplant blast et riffs acérés sur les couplets, alors que les refrains se montrent étrangement accessibles et fédérateurs. "Wheel Of Torture" nous autorise à souffler le temps de son introduction plus lente, que le vocaliste brise avant de se lier à la rythmique lancinante qui nous piétine lentement alors que "C.B.V." fera renaître les quelques racines crust que le groupe exploite pour donner à son death metal une énergie morbide, ainsi que quelques choeurs.

Le groupe continue avec "Terror" qui laisse un sample introductif inquiétant ouvrir la voie pour la violence, qui s’exprime autant via la rythmique abrasive que via les quelques pointes de folie dans les harmoniques, puis le final caverneux débouche sur "Hanging Gardens" où les riffs donnent envie d’aller distribuer des coups dans une fosse. Le peu de parties plus calmes ne dureront pas, laissant les cinq musiciens nous provoquer avant qu’"Our Life Only" n’explose littéralement. Le titre est court, mais il sait parfaitement comment aller à l’essentiel avec des patterns agressifs et rapides d’abord, puis avec ce groove sale et sombre qui fera finalement place à "Nemesis", un titre dont les premières notes intrigantes emplissent l’air avant d’être rejointes par une lourdeur pesante et oppressante, dans laquelle les musiciens parviennent à ajouter leur touche massive et parfois même mélodieuse.

La régularité d’Endseeker n’a d’égal que sa qualité. Les albums précédents m’avaient convaincu dès la première écoute, et "Global Worming" ne fait pas exception à la règle en proposant un mélange très rythmé de death metal old school écrasant.


Matthieu
Novembre 2023




"Mount Carcass"
Note : 17/20

Endseeker continue sa marche. Créé en 2014 en Allemagne, le groupe composé de Lenny (chant, Devastator), Jury (guitare, The Retaliation Process, ex-Mephistopheles), Ben (guitare, ex-Buried In Black), Torsten (basse, ex-Buried In Black, ex-Dark Age) et Andre (batterie, The Retaliation Process, ex-Mephistopheles) nous propose "Mount Carcass", son troisième album.

Visiblement inspiré par la scène suédoise, le groupe développe un death metal abrasif, que l’on rencontre immédiatement sur "Unholy Rites", un titre assez mélodieux mais malsain et violent. Les riffs sont entêtants et efficaces, offrant une base parfaite au vocaliste, tout comme la groovy "Merciless Tide". A nouveau, les leads offrent des passages tranchants, alors que la rythmique nous écrase avec facilité, puis les sonorités aériennes et entraînantes de "Bloodline" prennent la suite. Le contraste avec la violence brute des hurlements est intéressant, tissant un autre aspect de cette musique agressive, à l’inverse de la rapide et efficace "Mount Carcass". Le morceau pioche dans les influences les plus brutes et violentes du style, mêlant frappes martiales, double pédale et hurlements directifs.

"Count The Dead" propose à nouveau des harmoniques prenantes et un groove entraînant, mais cet aspect mélodique est renforcé par une base abrasive, puis par l’esprit très punk de "Cult", un titre taillé pour la scène. Le groupe n’aura aucun mal à fédérer une foule avec ce son brûlant de rage et d’énergie motivante, tout en restant glacial et brutal, suivi de "Moribund", une composition faite sur le même modèle. L’énergie reste le maître mot, mais les leads viennent semer le chaos dans cette rythmique malsaine et sanglante, qui sera rejointe par un refrain facilement mémorisable. On continue avec la ravageuse "Frantic Redemption", un titre rapide et gras qui mélange old school et brutal death, avec quelques influences thrash, et l’album se termine sur "Escape From New York", une reprise death metal hurlante du génie John Carpenter. Si vous connaissez déjà le titre original, vous serez surpris par la facilité avec laquelle le death metal se greffe à cette composition instrumentale.

Endseeker possède la fougue de la jeunesse. Très efficace, "Mount Carcass" s’inscrit parfaitement dans la continuité de la discographie d’un groupe talentueux et prolifique qui ne demande qu’à revenir sur scène nous le prouver !


Matthieu
Avril 2021




"The Harvest"
Note : 16/20

Vous en avez marre du son moderne ? Prenez une claque avec le death old school d’Endseeker. Créé en 2014 par deux anciens membres de Buried In Black, Torsten (basse) et Ben (guitare), deux anciens membres d’Agares, Mephistopheles et Nayled, Andre (batterie) et Jury (guitare), ils ajoutent Lenny (chant, Devastator, Tollwut) au line-up et commencent à composer. Un EP est publié en 2015, suivi d’un split et un premier album en 2017. Mais le groupe ne se repose pas sur ses lauriers et nous sort "The Harvest", son deuxième album, en 2019. Que vous soyez prêts ou non, on y va.

C’est avec la rapide "Parasite" que les Allemands débutent cet album. Et si le son est bon, il est parfois un peu inégal sur les instruments, mettant un poil trop la voix en avant à mon goût. Mais la qualité est présente, et ça se sent que le groupe a des racines profondément ancrées dans le death metal. Il en va de même pour la virulente "Pulse", qui accroche dès le début, avec non seulement une guitare lead féroce, mais aussi une rythmique solide qui donne envie de remuer la tête. Le constat est le même pour "Cure", un morceau qui sent le riff vieilli au death metal depuis des années et qui tranche sans ménagement la chair fraîche pour se faire de la place sur la scène. Et c’est agréable d’entendre un tel entrain dans le death metal old school, même si un sample se glisse dans le morceau.

On passe à "Spiritual Euphoria", qui reste sur les mêmes bases sans sembler redondant avec les titres précédents, et qui s’axe autant sur un chant guttural violent que sur une guitare lead inspirée et une rythmique sale pour séduire. Même constat pour la plus lente "Whores Of War", une composition qui s’appuie beaucoup sur les harmoniques que le groupe développe dans ses riffs qui sentent bon la mort et les années n’ont pas altéré cette violence. On part sur un registre plus martial pour "The Harvest", le morceau éponyme, et moins que l’on puisse dire, c’est que la saleté est présente dans chaque note que le groupe abat, seconde après seconde ! Si on m’avait dit qu’il avait été composé en 1990, je l’aurais cru. Cette authenticité reste présente pour "Epitome Of Decadence", un morceau aux influences tournées vers le black metal et la noirceur vicieuse. Le son reste gras et poisseux, mais cette orientation n’est clairement pas mauvaise, au contraire !

"Immortalized" s’enfonce encore un peu plus dans les sonorités old school avec cette rythmique saccadée et qui frappe fort dans les harmoniques autant sur un lead perçant que sur une rythmique puissante, accompagnée d’un chant toujours aussi impeccable. On revient sur la viscéralité avec "Vicious Devourer" et son chant qui passe d’un scream sombre à un mélange entre du scream et de la voix claire qui vient des entrailles sur une rythmique parfaite. Vous pensiez que c’était fini ? Foutaises. Le titre bonus, "Symphony Of Destruction", qui n’est nulle autre qu’une reprise des ô combien célèbres Megadeth va vous faire découvrir une autre facette du groupe. Car si les influences thrash étaient présentes, elles se noyaient dans un death metal gras et lourd. Alors que ce titre colle finalement très bien au son des Allemands. A noter la maîtrise des guitaristes sur les parties lead !

Si vous ne connaissiez pas Endseeker, vous avez un retard à rattraper ! En effet, Endseeker a beau marquer sa cinquième année d’existence seulement, il est excellent et nous plonge la tête la première dans cette déferlante de death metal. A écouter d’urgence.


Matthieu
Décembre 2019




"Flesh Hammer Prophecy"
Note : 17/20

Le death old school est-il réservé aux groupes de death metal de plus de vingt ans d'existence ? Vous avez quatre heu... Non, laissez tomber, je viens de découvrir les Allemands d'Endseeker, créé en 2014. Torsten (basse) et Ben (guitare), tous deux sortis de Buried In Black ont fait appel à Andre (batterie) et Jury (guitare) qui se connaissent depuis qu'ils ont joué ensemble dans Agares, Mephistopheles et Nayled pour créer un death au son bien gras et lourd comme aux débuts du style. Pour le chant ? Ils ont naturellement appelé Lenny (Devastator, Tollwut) pour un chant aussi puissant qu'énigmatique. Le groupe a sorti un premier EP en 2015, suivi d'un split live au Bambi Galore, cette mythique salle allemande, avant de nous offrir enfin leur premier album. Prêts à vous prendre une baffe ? Moi non plus je ne l'étais pas.

On va débuter avec "Into The Fire", une petite introduction qui taperait presque sur du doom / death assez malsain, pour enchaîner avec "Flesh Harmony Prophecy" et une rythmique plus soutenue. Les racines old school sont clairement perceptibles même si le mix est réellement bon. Les riffs s'enchaînent, le groupe se permettant même quelques breaks bien placés et des parties lead inspirées. Les Allemands continuent avec "Demon Spawn" et son très court sample introductif qui mène à une rythmique torturée, à l'image des paroles. On continue sur une bonne base avec "Malicious Instinct" et sa basse qui s'entend beaucoup par moments, donnant une énergie particulière au titre. J'ai clairement senti des influences stoner sur "Worshipping The Bloodthirsty", mais la base restera clairement axée sur un death monumental. Si le refrain est particulièrement épique, c'est pour mieux pouvoir placer les parties lead qui montrent toute l'étendue du talent des musiciens, alors que "Feasting On The Decomposed" restera sur des riffs efficaces et moins atmosphériques. Le growl caverneux de Lenny permettra à cette composition d'acquérir une dimension supplémentaire, mais "Shredding Your Graven Image" permet au groupe d'affirmer une puissance de frappe non négligeable. Peut-être que ce sont les sons atmosphériques qui vous plaisent dans le death metal, et je prédis que vous allez tomber amoureux de "Black Star Rising" et sa rythmique rapide mais ô combien aérienne. Le chant est en partie assuré par Marc Grewe (Despair, Insidious Disease, ex-Morgoth), ce qui permet un jeu de double voix particulièrement intéressant. Un peu plus de technicité avec "Powder Burns" pour un headbang franc et massif, alors que "Possessed By The Flame", le dernier titre, est également le plus long. les racines doom / death refont surface, alors que la technicité reprend ses droits. J'aurais aimé décrire le refrain avec des mots compréhensibles, mais ils ne me viennent pas à l'esprit. Les changements de voix sont tout simplement géniaux, et devraient en inspirer plus d'un, alors que le break à la basse défie les lois de la gravité pendant que les guitares testent leur complémentarité.

Il est bon de voir que la nouvelle génération de death metal s'inspire des pionniers du genre. Pour avoir vu Possessed en live il y a peu, je trouve qu'Endseeker n'a rien à leur envier. Leur identité est affirmée, les riffs réellement intéressants, alors que le paysage commence à se saturer. Je ne sais pas si le groupe projette de tourner prochainement, mais si c'est le cas alors je suis réellement curieux de pouvoir l'observer à l'oeuvre !


Matthieu
Octobre 2017


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/endseekermusic