Le groupe
Biographie :

Venant de la scène underground, Enigmatik est avec une centaine de concerts à son actif l’une des formations les plus actives en Suisse. Les musiciens qui composent le groupe ont réussi à pousser Enigmatik en dehors des frontières du pays. Explorant un répertoire inspiré de formations telles que Chimaira, Nile, Morbid Angel ou encore Dillinger Escape Plan, brisant les frontières des genres, ils n’hésitent pas à incorporer ça et là quelques influences jazz ou electro. En s’ouvrant à plusieurs styles musicaux et en proposant des compositions s’éloignant des clichés, le combo distille une musique moderne et variée.

Discographie :

1997 : "Enigmatik"
1999 : "Pale Enchantress"
2001 : "Enter The Realm Of Enigma"
2001 : "Where Evil Is Cloistered"
2003 : "Forgotten Memories"
2005 : "Further"
2008 : "Slitherin"


La chronique


On peut dire qu’Enigmatik porte très bien son nom et le premier sentiment qu’il m’évoque est de la curiosité (voire de la perplexité…). Le groupe Suisse nous livre son premier album après dix ans d’existence et de nombreuses productions (démos, maxis) et s’auto-définit comme "brutal jazz metal". Alors, qu’est-ce que le brutal jazz metal chez Enigmatik ? A mon avis c’est un état d’esprit avant tout, se donner la liberté de jouer ce qu’ils ont envie et comme ils l’entendent une musique que l’on dirait presque improvisée où se mèlent en vrac toutes sortes de sonorités sorties on ne sait d’où sur une base résolument death metal. Et ça donne quoi ? Un truc étrange dans lequel on pourrait aisément se perdre ou, au choix, réfléchir des heures en se demandant "mais qu’ont-ils bien voulu exprimer là dedans ?" Prenez la 5 par exemple "Laudanum" (le nom de l’un des camps retranchés romains dans les BD d’Asterix… un rapport quelconque ?) un titre de 2 minutes 10 qui ne contient que des sons électroniques, des percus, quelque chose qui ressemble vaguement à un didjeridoo, des voix masculines des années 50, des cris de foule, des petites notes indescriptibles, de la cymbale et pour finir, un délire cybernétique qui introduit la suivante : "Dark Age Of Reason"… cela me fait penser aux jeux de détective où l’on doit trouver de minuscules indices dans une masse d’objets enchevêtrés, on entend des sons et l’on cherche un sens à tout cela (je ne l’ai pas encore trouvé). Que dire de plus, à part qu’Enigmatik est un mystère à part entière, sur la forme une bonne qualité d’enregistrement, sur le fond c’est une musique qu’il faudrait écouter des heures entières avant d’en capter toutes les subtilités, une musique que je qualifierais d’"intéressante" de ce point de vue là car le niveau technique est élevé, les influences variées, pour peu qu’on ne se laisse pas décourager par ses aspects déroutants…


Mim
Avril 2008


Conclusion
Note : 14,5/20

Le site officiel : www.enigmatik.ch