Le groupe
Biographie :

Eternity's End est un groupe de power metal progressif allemand formé en 2014 et actuellement composé de : Linus Klausenitzer (basse / Alkaloid, Fallacy, Noneuclid, Obscura, ex-Fall Of Serenity, ex-Hannes Grossmann, ex-King Schlayer, ex-Lisa WHO, ex-Mecallita, ex-Metropole Orkest, ex-Rockbrigade), Hannes Grossmann (batterie / Alkaloid, Blotted Science, Hannes Grossmann, Shapeshift, ex-Devil's Cry, ex-Gladius Sky, ex-Obscura, ex-Necrophagist), Christian Münzner (guitare / Alkaloid, Christian Muenzner, Spawn of Possession, ex-Daemon's Gate, ex-Märchenwald, ex-Civilization One, ex-Defeated Sanity, ex-Hatred, ex-Majesty, ex-Obscura, ex-Paradox, ex-Necrophagist, ex-Metalforce), Justin Hombach (guitare / Aeos, H1sc0re, Scherf Und Band) et Iuri Sanson (chant / ex-Hibria). Eternity's End sort son premier album, "The Fire Within", en Mars 2016 chez Power Prog Records.

Discographie :

2016 : "The Fire Within"
2018 : "Unyielding"
2021 : "Embers Of War"


Les chroniques


"Embers Of War"
Note : 16/20

Il ne faudrait pas que Nocturnal Rites tarde trop à sortir son prochain album, car le groupe pourrait très bien être détrôné par Eternity’s End, tant la musique des deux formations partagent des similarités. Le groupe est originaire d’Allemagne, pays qui, tout comme la Finlande et la Suède, regorge de formations power metal de renom.

Il y a beaucoup de diversité dans la musique d’Eternity’s End. Autant les influences du metal traditionnel et du power metal sont prédominantes, autant le groupe s’aventure également dans le metal progressif, comme en témoigne les passages un peu plus techniques de "Shaded Hearth". Je ne sais pas si c’est quelque chose que le groupe aimerait explorer dans le futur, mais je crois que cela serait judicieux de leur part.

"Embers Of War", pièce-titre clôturant ce troisième album complet du groupe, se veut l’emblème représentatif. Elle fera vivre de grandes émotions aux amateurs du vieux Blind Guardian ou bien d’Iron Savior. Ce morceau déjanté et porté par l’incroyable complicité des deux guitaristes qui s’en donnent ici à cœur joie, riff après riff. Certes, le morceau est rapide, mais un changement de tempo à mi-parcours vient ajouter une couche de complexité à cette chanson de près de 9:30.

En début d’album, la production donne l’impression d’être comme embrouillée, un peu comme si tous les instruments n’étaient pas vraiment distinctifs, avec la voix un peu en arrière. L’oreille finit par s’habituer en cours d’écoute et cela ne s’avère pas être un véritable problème en fin de compte.

Le power metal est un des genres les plus prolifiques du metal, et avec comme résultat que parfois la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. L’on peut tout de même exclure Eternity's End du lot des flops.


Mathieu
Février 2022




"The Fire Within"
Note : 16/20

J’ai débuté cette chronique dans mon auto, en me rendant au travail, écoutant pour la première fois cet album sans avoir lu la biographique du groupe. Ma première réaction dès les premières notes poussées par le chanteur fut celle-ci (prendre l’accent québécois ici) : "Coudonc, c’est-tu Ian Perry que j’entends là ?". Dès mon arrivée au travail, après les vérifications d’usage, je suis heureux d’annoncer à tous les amateurs d’Elegy que oui, Ian Perry est bien de retour sur un projet.

Les hostilités sont lancées dès les premières secondes, avec la pièce titre de l’album, et nous balance en pleine figure un power metal nécoclassique énergique, genre Kamelot cocaïné. En cette ère moderne où les labels ne paient pratiquement plus d’albums d’avance, Christian Muenzner, guitariste et fondateur du groupe, s’est retourné vers le sociofinancement "crowdfunding" dans le but d’obtenir les fonds pour terminer la production de l’album. Grand bien nous fasse, la campagne fut une réussite.

Per Nilsson (Scar Symmetry) était aux commandes pour la production de cet album. Il a su mettre bien en évidence ce que Muenzner désirait : un son épique, idéal pour le genre, avec les guitares (évidemment) et les claviers bien en avant plan, le tout chapeauté par la puissante et mélodieuse voix de Perry. Les amateurs de power metal rapide et ultra mélodique auront de la difficulté à reprendre leur souffle une fois les trois premiers morceaux de l’album passés. La pédale au plancher, les musiciens accompagnant Muenzner livrent ici une solide performance. J’aurais préféré par contre une basse plus dynamique, présente et diverse.

Au niveau composition, Muenzner dit avoir voulu faire la musique qu’il désirait vraiment. Clairement, les morceaux sont peaufinés avec soin. Malheureusement, il n’évite pas toujours les clichés du genre, et la plupart du temps, l’auditeur sera tenté de comparer le groupe à Symphony X ou même Stratovarius. L’intro et les passages de claviers de "White Lies" rappelleront beaucoup trop Royal Hunt. Au-delà de ces comparaisons, ce "The Fire Within" par Eternity’s End est un bel ajout au paysage néoclassique. Qui plus est, le retour de Ian Perry dans un projet est plus que bienvenu !


Mathieu
Mai 2016


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/eternitysendmusic