En 2013, on découvrait le groupe Fading Bliss avec son premier opus, "From Illusion To Despair". Les Belges nous faisaient alors découvrir leur doom teinté d'inspiration gothique et un peu death nous rappelant un peu des groupes des années 90 tels que The Sins Of Thy Beloved ou My Dying Bride. Les sept membres du groupe reviennent cinq ans après chez Malpermesita Records et un second album, "Journeys In Solitude".

On découvre ainsi les quatre nouveaux morceaux qui le composent et on se rend compte d'une belle progression. Le mix est de meilleure qualité et le tout semble plus professionnel. Par contre, il reste des problèmes de longueurs qui gênent vraiment et qui nous empêchent de nous plonger vraiment dans la musique. "Desert" se trouve être bien trop linéaire,p eu prenant et surtout plat. Il y a très peu de rebondissements et on commence à subir les 16 minutes d'écoute. U"Mountain" s'écoute bien mais reste bien trop banal dans sa compositions et avec des riffs bateau.

Les deux autres titres sont plus intéressants, en commençant pas la reprise de "A Forest" de The Cure. En effet, même si tout est ultra remanié et que l'on peine à reconnaître le morceau originel, le groupe nous emmène dans un doom angoissant qui fonctionne à merveille. Et pour finir, parlons du point plus que positif de l'album, à savoir "Ocean". En effet, c'est avec ce morceau que le groupe montre tout son potentiel encore mal exploité jusqu'ici, cette composition est juste excellente au niveau de sa structure et de l'émotion. Les échanges de chant clair haut perché de Mélanie et les growls sont très efficaces et nous collent des frissons. Dans ces moments, surtout pendant les refrains, on a un beau mélange de Dark Sanctuary et de Draconian.

De belles choses et d'autres encore à travailler pour ce nouvel opus mais rien n'est mauvais et le résultat reste positif. Il manque encore le petit plus qui ferait décoller les morceaux des Belges.

Olivier, le fondateur et guitariste du groupe Fading Bliss, développe une musique à l'image d'icônes du doom telles que My Dying Bride ou Anathema depuis 2009. Après un EP en 2011, les Belges sortent aujourd'hui l'album "From Illusion To Despair" chez Mighty Music. Au travers de 9 titres, ils nous dévoilent leur univers gothic / doom.

"Illusion" débute sous les larmes d'eau où un violon s'épanouit, les guitares sont lourdes et poignantes avec de jolies mélodies. La douceur du chant féminin est en accord parfait avec la bestialité du chant death. L'ambiance planante est présente du début à la fin. Plus rythmé, "Fading Bliss" se revèle également plus lumineux, on a beau trouvze ce titre agréable, il manque quelque chose. En effet, il est un peu plat et manque d'accroche. La voix de Mélanie est belle mais ses aigus ne passent pas toujours très bien et donnent une impression de fausseté, ce qui n'est pas le cas. "1462 Part 1" est un titre clairement typé oriental, les growls deviennent également plus écorchés, presque black. Ensuite, on est bercé et amené dans une réflexion extrême avec de superbes mélodies mélancoliques et pêchues. Les arrangements sont également géniaux avec un bon mix du chant. Tout est à sa place et tout est fait pour que l'émotion nous imprègne, "Chant De Ruines" est vraiment captivant ! Envoûtant, "She Evil" frappe au bon endroit et fait mouche ! Plus violent et original, on passe un réel bon moment. Il est aussi plus court et fait respirer l'album. On repart logiquement sur des sonorités plus orientales avec "1462 Part 2", comme pour le première partie, Mais hélas, on se lasse assez vite. Puis, on passe à un morceau plus pop, "The Pretender", il est léger et aérien avec le clavier plus mis en avant. On aimera ou non ce côté joyeux acidulé. Mais une chose est sûre, cela ne va pas tellement avec l'ambiance de cet album. Enfin, "A Walk Through Despair" est un morceau de plus de 16 minutes posé ou plus violent, mais restant très atmosphérique.

Fading Bliss a réussi un bon premier album avec ses défauts et ses erreurs. Cela présage néanmoins une belle carrière pour ce groupe prometteur à suivre !

"Fading Bliss"
Note : 15/20

"S’ensuivirent alors les premiers concerts…" : voici les derniers mots de la biographie officielle de Fading Bliss. Et tout le monde sait qu’une des utilisations les plus courantes des fameux points de suspensions signifie un sous-entendu plutôt monumental. Il va sans dire qu’on pourrait remplacer ceux-ci par un "To be continued" ; ceci dit, autant s’intéresser tout d’abord à ce qui a déjà été créé avant d’avancer. Donc à l’EP éponyme de quatre titres sorti début d’année 2011. Avec des membres venant d’univers musicaux variés (du thrash au gothic, en passant par le death et le rock), les compositions de Fading Bliss sont directement ancrées dans un gothic metal aux forts accents de doom. Diverses influences sont clairement discernables : on pense tour à tour aux premières heures de Theatre Of Tragedy –grâce à ces bases entre le death et le doom flirtant avec des touches douces et éthérées, à Draconian –qui ne renierait pas les ambiances de l’EP dont il est question en ces lignes, ainsi qu’à Paradise Lost, surtout lors des passages plus extrêmes. On pense également aux Espagnols de Forever Slave, d’une part pour la légèreté du chant féminin de Mélanie, d’autre part pour le troisième et très bon morceau appelé "Monochrome". Comme quoi Fading Bliss n’a pas besoin de titres à rallonge afin de prouver son efficacité. Si retrouver la trace des "modèles" des Liégeois n’est pas désagréable (personne ne broncherait à découvrir, en quelque sorte, un descendant de pointures de telle qualité !), le tout n’est pas encore digéré avec suffisamment de finesse pour parvenir à visualiser une image propre et définie de leur personnalité propre. C’est le bémol que j’ai à noter. A côté de cela, sans chauvinisme aucun, je me réjouis de constater que non seulement les formations talentueuses existent, mais qu’en plus de cela, la relève est assurée avec brio ! Et Fading Bliss fait partie intégrante de la relève en question, dont je compte bien suivre le parcours d’un œil attentif.

Gloomy Août 2011