Poésie, douceur, crust et mandales pour tous ! Venu du Sud de la France, Feral a fait d’une musique sans compromis son crédo et, ce, depuis 2014. Après un premier long format, "Doomwalk", Feral rempile avec "Spiritual Void". Onze titres, trente et une minutes et de la bagarre de façon ininterrompue. Un coup de matraque disponible chez Source Atone Records.
Oublions la délicatesse, de toute façon le single "The Great Reset" nous avait prévenus. Tournons-nous vers le gras, le sale, celui qui colle aux doigts, aux cheveux et aux épaules. "Spiritual Void" est aussi expéditif qu’une F1 qui renverse mamie. Feral ne semble connaître que la violence et la violence lui rend plutôt bien. Le quartet crust / grind sait s’y prendre, aucun doute là-dessus. Mais n’attendons ni repos ni calme, "Spiritual Void" va droit au but et ne baisse pas en cadence ("Ghost Walker", "Death Stranding") Il n’y aura ni répit ni quartiers, juste un rouleau-compresseur venant se crasher dans les enceintes ("Cloud Chamber", "Dustbound").
Que dire de plus ? Pas grand-chose, si ce n’est qu’il faut encaisser le coup Feral. Le disque est lourd, son écoute violente et les séquelles ou lésions qu’il laissera derrière lui seront nombreuses. Bref, Feral c’est doux et mélodieux. Alors vu que tout part en couilles, autant en profiter et écouter très fort ce disque juste pour pisser à la raie de 2022 qui nous a déjà fait pas mal de crasses…
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