Le groupe
Biographie :

Cela a commencé par la simple idée de réunir des musiciens rock virtuoses et un chanteur pop pour faire une musique nouvelle à l’ancienne... Flying Colors est né comme ça… en réunissant Mike Portnoy (batteur, ex-leader de Dream Theater), Dave LaRue (bassiste de Steve Vaï, Joe Satriani…), Neal Morse (claviers, ex-leader de Spock’s Beard)), Casey McPherson (chanteur de Alpha Rev) et Steve Morse (guitariste de Deep Purple). Ensemble, ils ont ainsi réussi à créer une fusion unique entre influences vintage et sons tout à fait actuels. C’est en 2008, que le producteur exécutif Bill Evans présente son projet à Mike, Dave, Steve et Neal, ainsi qu'au producteur Peter Collins (Rush, Bon Jovi, Alice Cooper…). Intrigués par l'idée de fusionner leurs différents styles pour en faire un son unique, ces quatre musiciens ne laissent pas passer l'occasion de travailler ensemble. Une fois ce sympathique quatuor de stars réuni, l'attention s'est alors recentrée sur la recherche d'un chanteur pop capable de donner un aspect plus accessible à une telle richesse instrumentale. C’est presque naturellement que Mike Portnoy a suggéré le chanteur Casey McPherson, un artiste charismatique, compositeur convaincant et étonnamment expressif.

Discographie :

2012 : "Flying Colors"
2013 : "Live In Europe" (Live)
2014 : "Seconde Nature"
2015 : "Second Flight: Live At The Z7" (Live)
2019 : "Third Degree"


Les chroniques


"Third Degree"
Note : 17/20

Les membres surbookés de Flying Colors ont tout de même trouvé le temps d'enregistrer un troisième album sobrement intitulé "Third Degree". Bon, je dis ça mais "Second Nature" est sorti il y a tout de même cinq and et même si un live nous a occupé entre les deux, il était temps d'avoir du nouveau à se mettre sous la dent.

Pour ceux qui n'ont encore jamais écouté Flying Colors et qui ont peur du syndrome du supergroupe, oubliez ça tout de suite, pour une fois un projet réunissant des mastodontes donne vraiment de bons albums. Je rappelle donc pour les retardataires que le groupe donne dans un rock prog très accrocheur aux accents pop prononcés, le tout mélangé à des sonorités clairement 70's et un côté général presque radio friendly. Cette impression est toutefois trompeuse puisque Flying Colors n'hésite pas à taper régulièrement dans les sept minutes pour pas mal de morceaux et que certaines structures font bien vite remonter les origines prog du projet. "The Loss Inside" qui ouvre l'album est un bon condensé de tout ça et un bon résumé du groupe puisqu'on passe de rythmiques groovy très rock'n'roll dans l'âme à des parties plus ardues techniquement pour aboutir sur un refrain diablement accrocheur aux mélodies poignantes comme d'habitude. En six minutes, on s'est pris un tour de montagnes russes assez mouvementé et on se rend compte que les cinq années qui séparent ce nouvel album de son grand frère ont été utilisées à bon escient. La voix de Casey McPherson fait une fois de plus des miracles et le bougre trouve toujours les lignes de chant idéales pour frapper en plein cœur. Le spectre de Muse plane une fois de plus sur plusieurs mélodies et lignes de chant mais rien qui puisse être rédhibitoire et enlever une quelconque personnalité au groupe. De toute façon, pour peu que vous ne soyez pas allergiques aux musiques rock et mélodiques, les albums de ce groupe sont tout simplement irrésistibles et "Third Degree" ne fait pas exception à la règle. Si quelques soli de claviers se font entendre, ils restent assez discrets et loin de la folie de ce qu'on peut trouver dans le prog en général avec ces soli interminables aux sons parfois douteux.

L'efficacité a toujours été le maître-mot chez Flying Colors et même si beaucoup de morceaux sont longs, le groupe ne perd jamais de vue la mélodie et l'accroche. Les influences prog permettent d'ajouter une profondeur et une richesse à une musique flirtant avec la pop qui en est malheureusement souvent dépourvue. Le groupe réussit donc à marier deux mondes à priori opposés qui se fondent pourtant merveilleusement bien encore une fois sur ce nouvel album. Les mélodies frappent dans le mille, le groove est imparable et si vous doutez de la capacité de Flying Colors à se défaire de ses atours progs et de la complexité, allez jeter une oreille sur le très funky "Geronimo", ça va vous faire un drôle d'effet ! On trouve aussi "You Are Not Alone" en guise de traditionnelle ballade acoustique mais là encore le morceau est touchant et le chant de Casey McPherson fait le boulot quasiment à lui tout seul. Bon, c'est sûr qu'en termes de profondeur ce n'est pas le passage le plus intéressant de l'album et le groupe a déjà fait mieux mais bon, il n'y a pas de quoi plomber la fête loin de là. De toute façon, les métalleux purs et durs ne trouveront pas leur bonheur ici, Flying Colors est plus à ranger dans les terres du rock, du prog et de la pop et un morceau comme "Love Letter" avec son rythme très dansant, limite joyeux et ses choeurs à grands coups de "oumbapbap" fera fuir les puristes à toutes jambes. "Crawl" termine l'album avec une ambiance plus sombre et triste pour le coup avec onze bonnes minutes qui font sonner leur lot de mélodies poignantes à grand renfort de violons, histoire de renforcer le côté dramatique. Une fin là encore poignante et qui prouve aux sceptiques que le groupe sait faire simple et touchant tout en gardant une certaine profondeur.

Si vous aimiez Flying Colors jusqu'à maintenant, vous pouvez foncer sur "Third Degree", vous y retrouverez exactement ce que vous cherchez. Quant à ceux qui ne connaissent pas encore et qui sont ouverts au rock prog et à la pop, je ne peux que vous conseiller de vous y mettre, Flying colors est loin du cliché du supergroupe et ses trois albums contiennent leur lot de pépites alors ne vous privez pas et faites-vous la discographie !


Murderworks
Décembre 2019




"Second Flight: Live At The Z7"
Note : 17/20

Flying Colors est déjà de retour avec un nouveau live, "Second Flight: Live At The Z7" qui, comme son nom l'indique, a été enregistré au Z7 à Pratteln. Et attention, le groupe a mis les petits plats dans les grands en sortant ce qu'il fallait pour que rendu soit le plus parfait possible ! Sachez que la version vidéo de ce live est dispo en DVD, Blu-ray et même en 4K, de quoi se faire plaisir.

En parlant de se faire plaisir, c'est le cas du groupe sur scène il n'y a aucun doute à ce sujet, un vrai groupe de potes qui prend son pied en live et qui le montre. D'ailleurs en entame de "Colder Months", Mike Portnoy raconte comment ils ont choisi Casey Mc Pherson au poste de chanteur, il écoutait tout simplement de la musique dans sa chambre d'hôtel et est tombé sur ce fameux "Colder Months" d'Alpha Rev, autre groupe de Casey Mc Pherson, et s'est dit que c'était lui qu'il leur fallait. Aucun doute là-dessus, ce chanteur est excellent et cette interprétation de "Colder Months", seul en acoustique, le prouve à ceux qui auraient encore des doutes, le morceau se payant en plus le luxe d'être magnifique et l'enchaînement avec "Peaceful Harbor" donne des frissons. Mais ily a plein de bonnes choses sur ce live, à commencer par presque tout le second album, seul "Lost Without You" n'est pas joué, et pas moins de 6 morceaux du premier album. En dehors du morceau d'Alpha Rev donc, il n'y a pas de reprises, normal puisque Flying Colors a maintenant assez de morceaux à jouer pour faire un live complet. Pour ce qui est de la technique et vu les moyens mis en oeuvre, vous imaginez bien que c'est parfait, le son est impeccable que ce soit sur CD ou sur DVD, et sur celui-ci l'image est forcément très fine même pour un DVD. A noter que pas mal de caméras ont été utilisées, ce qui nous permet d'avoir des plans de la scène, de la foule, des gros plans de chaque musicien en action, des survols de la salle? bref c'est complet.

Et musicalement que dire si ce n'est que c'est un pur bonheur une fois de plus, les morceaux étant interprétés parfaitement et avec une conviction indéniable. Il suffit de voir toute cette bande de joyeux drilles faire et dire n'importe quoi sur scène, ou Mike Portnoy hilare sortant au public qui continue à chanter "Forever In A Daze" à la fin du morceau : " C'est génial, on adore ça mais on a d'autres morceaux à jouer quand même. Voyons si vous pouvez les chanter aussi". Certains diront que c'est abusé de sortir un live après chaque album, celui-ci se justifie par le fait qu'il est issu d'une tournée qui n'a duré que 10 dates et que beaucoup de monde a dû louper par conséquent. Sachant que le concert dure tout de même 1 heure 50, le groupe ne se fout pas de nous, surtout vu la qualité de l'objet. Le concert se termine d'ailleurs sur les deux morceaux de bravoure du groupe, à savoir les pavés "Cosmic Symphony" et "Infinite Fire", entrecoupés quand même de "Mask Machine", histoire de ne pas mettre un morceau plus léger au milieu quand même. "Mask Machine" qui fait très bien son boulot d'ailleurs, un morceau bien énergique et accrocheur pour remettre le feu au public après un superbe "Cosmic Symphony". Public qui, contrairement à ses habitudes, donne de la voix d'ailleurs, encouragé qu'il est par Mike Portnoy une fois de plus à se déchaîner devant les caméras.

Deuxième live pour Flying Colors et un indispensable pour les fans du groupe, que ce soit la qualité technique ou celle de la setlist et de l'interprétation, c'est de très haut niveau dans tous les cas.


Murderworks
Décembre 2015




"Seconde Nature"
Note : 17/20

Flying Colors se rappelle à notre bon souvenir avec "Seconde Nature" qui, comme son nom l'indique, est le deuxième album du groupe. Sachant que le premier était une petite merveille et que le double live permettait d'avoir quelques bonus issus des carrières respectives des membres du groupe on peut dire que ce nouvel essai était attendu au tournant.

"Open Up Your Eyes" comme premier contact peut surprendre quand on connaît bien le précédent album, parce que là on se prend 12 minutes et 24 secondes dans les dents d'entrée de jeu et on sent que c'est la patte de Neal Morse qui y est apposée. Ce morceau se rapproche en effet pas mal de ce que peut faire Transatlantic ou Neal Morse en solo, plus complexe, plus orienté rock prog et moins pop que l'entrée en matière du premier album. Cela dit, c'est un début trompeur puisque le côté pop et très accrocheur refait son apparition plus tard. On retrouve même les fameuses sonorités typiques de Muse qu'on avait déjà entendues précédemment, ce qui n'est pas étonnant quand on sait que Mike Portnoy a complètement craqué pour leur musique il y a quelques années de ça (réécoutez "Panic Attack" de Dream Theater c'est flagrant). C'est d'ailleurs le deuxième titre, "Mask Machine", qui les réintroduit de fort belle manière en créant une fois de plus un morceau qui ne vous sortira plus du crâne. Pour faire simple et malgré la surprise en début d'album, on retrouve plutôt vite nos marques, Flying Colors avait déjà une formule bien établie dès le départ et la reproduit ici. Pas de déception ni d'autoplagiat pour autant, les rôles de chacun semblent mieux distribués cette fois et comme les membres le disent eux-mêmes, il semble y avoir une véritable osmose sur ce "Seconde Nature".

La seule véritable différence est donc dans le fait qu'il va falloir cette fois un peu plus d'écoutes pour apprivoiser la bête, là où l'éponyme se digérait facilement par son côté extrêmement accrocheur. Disons que Flying Colors a ressorti un peu plus de prog cette fois et je pense que c'est surtout Neal Morse qui en est à l'origine, comme je le disais plus haut sa patte se ressent vraiment sur certains morceaux ("Open Up Your Eyes" et "Cosmic Symphony" en fait ). Du coup on se retrouve avec un deuxième album qui apporte juste ce qu'il faut de nouveautés pour ne pas être une simple copie carbone de son grand frère, et j'avoue que je me suis laissé embarquer sans problème une fois de plus. Sans compter que le groupe nous achève avec deux morceaux énormes, en commençant par un "Peaceful Harbor" magnifique et poignant qui se termine avec l'arrivée d'une chorale gospel du plus bel effet. Mais pour terminer "Seconde Nature" en beauté, on nous renvoie un pavé de près de 12 minutes très prog et doté d'une touche symphonique très réussie et dont le début sonne là encore très fortement le Muse, laissant le champ libre à la touche de Neal Morse par la suite. Flying Colors nous prouve avec ce nouvel album qu'on tient là un véritable groupe et vu la qualité de son parcours jusqu'à maintenant je m'en réjouis.

Confirmation donc pour Flying Colors avec ce "Seconde Nature", dans la lignée de son prédécesseur avec un peu plus de prod' et des morceaux un peu moins immédiats mais toujours aussi bons. Que ceux qui ont aimé le premier album n'hésitent pas à se jeter sur celui-ci, quant à ceux qui aiment le rock prog et ne connaissent toujours pas, jetez-vous aussi sur le premier album et le double live !


Murderworks
Novembre 2014




"Live In Europe"
Note : 17/20

Je vous avais parlé il y a quelques temps du premier album de Flying Colors, projet réunissant des pointures telles que Steve Morse, Neal Morse, Dave Larue, Casey McPherson et Mike Portnoy, et vous avais dit tout le bien que j'en pensais. Ils sont de retour mais avec cette fois un double album live enregistré en Europe et nommé fort judicieusement "Live In Europe", ben oui.

Et là vous allez me dire qu'il y a un petit problème, que Mike Portnoy soulève d'ailleurs entre deux morceaux, c'est que le groupe n'a pour l'instant qu'un album à son actif ! Problème réglé par le rajout de plusieurs morceaux issus du passé des carrières respectives de tout le monde, ce qui permet de ne pas se retrouver uniquement avec une version live de l'album. Parce que mine de rien les versions sont très proches des versions studio, avec forcément un côté plus brut et l'absence de tous les arrangements présents en studio. L'intégralité de l'album est bien entendu jouée, et ça permet de se remettre dans les oreilles la triplette "The Storm", "Kayla", "Shoulda Coulda Woulda" qui s'imposent tous les trois en matière de tubes qui ne vous sortent plus du crâne ! L'occasion aussi d'entendre Portnoy chanter en live, parce que même s'il assurait les choeurs chez Dream Theater il n'avait encore jamais fait de chant lead. C'est le cas sur "Fool In My Heart" et ça lui vaut quelques petites vannes de la part de ses collègues, et on sent cette complicité sur tout le live. Ces types se font plaisir et ça s'entend, que ce soit dans l'interprétation des morceaux ou l'esprit déconneur.

Pour retourner à la musique, je disais tout à l'heure que les carrières respectives des membres de Flying Colors avaient droit à un dépoussiérage sur ce live, le premier à s'y coller étant Casey McPherson qui en profite pour nous faire découvrir "Can't Find A Way". Un morceau du groupe Endochine dans lequel il jouait avant d'aller chez Alpha Rev, et qui est d'ailleurs une superbe ballade ! Casey McPherson qui en profitera d'ailleurs pour nous régaler de son talent au chant sur le magnifique "Hallelujah" repris par quasiment tout le monde, et dont la version de Jeff Buckley est sûrement une des plus connues après l'originale. Entre temps c'est Dave Larue et Steve Morse qui se seront éclatés sur "Odyssey" qui est pour le coup bien plus technique et démonstratif. On a droit aussi à une demi-escapade chez Dream Theater avec le superbe "Repentance", qui n'est pas joué en entier et que le groupe stoppe en plein milieu pour mieux enchaîner avec "June" qui nous permet de reprendre une rasade de Spock's Beard et profiter en même temps du chant de Neal Morse. Neal Morse qu'on retrouvera d'ailleurs en compagnie de Mike Portnoy sur le prochain album de Transatlantic début 2014, mais on en parlera peut-être plus tard.

Tout ça nous amène à peu près à une heure quarante de musique, certes moins que les habituels lives gargantuesques de Transatlantic, Dream Theater, Spock's Beard ou de Neal Morse, mais de quoi se faire plaisir avec des morceaux qui fonctionnent toujours autant et des musiciens talentueux et heureux d'être ensemble. A noter qu'en plus de cette version double CD, ce live est aussi sorti en DVD et Blu-ray, en vinyl et en digital, de quoi faire plaisir aux fans de tous les supports possibles !


Murderworks
Décembre 2013




"Flying Colors"
Note : 17/20

Si vous pensiez que Mike Portnoy allait être inactif après son départ de Dream Theater et son éphémère escapade avec Avenged Sevenfold, c'est que vous connaissez mal le bonhomme ! Parce qu'avant de sortir son premier album sous le nom d'Adrenaline Mob avec Russel Allen (chanteur de Symphony X, pour les deux du fond qui ne suivent pas) il a participé à cet album de Flying Colors. Et on reste en famille, parce qu'outre Steve Morse, Dave Larue et Casey McPherson on retrouve le compère habituel de Portnoy : Neal Morse. Depuis Transatlantic on n'arrive plus à les séparer ces deux là, et franchement je serais tenté de dire tant mieux pour nos oreilles. D'ailleurs si ça pouvait donner lieu à un nouvel album de Transatlantic et une tournée, je dis banco tout de suite.

Alors qu'est ce que tout ce beau monde peut bien faire comme musique quand ils sont rassemblés sur le même album ? Du death brutal à tendance gore avec des reprises de Devourment, ça je le sens bien. Ah ben non tiens, c'est bizarre ils font du prog ! On s'éloigne quand même quelque peu du metal par contre, Casey Mc Pherson fait partie d'Alpha Rev qui donne dans un registre plus pop et on sent qu'il a pas mal laissé sa patte sur ce premier album. Si vous écoutez "Blue Ocean" vous allez vous demander ce que j'ai fumé, puisque sur celui-ci on sent au contraire l'influence de Neal Morse. Et ça va être comme ça tout le long de la galette, sauf que les pattes de chaque compositeur ne se retrouvent pas chacune sur un morceau, mais toutes en même temps. Et le résultat est détonant, on trouve même quelques relents de Muse sur certains morceaux qui pourraient faire un carton s'ils pouvaient bénéficier d'une grosse exposition. Et si je vous dis qu'un morceau comme "Love Is What I'm Waiting For" sent le Beatles à plein nez, ça vous parle ?

Ceux qui doutaient encore des talents de composition de tous ces tueurs en seront pour leurs frais, à chaque titre qui passe on prend baffe sur baffe. Peu importe le registre, rock, pop, mélange des deux, pur prog, c'est du grand art et les morceaux s'incrustent dans votre boîte crânienne pour ne plus en ressortir de la semaine. Ces mecs ont un sens du riff qui tue, du refrain qui tue, des lignes de chant qui tuent, bref ces mecs tuent ! Les influences de chaque musicien se mélangent admirablement bien et on sent qu'il devait régner une réelle osmose entre tout ce petit monde, d'autant plus bluffant quand on sait que tout l'album a été plié en 9 jours ! Quand on pense que certains en bavent pendant des mois ou des années pour pondre des albums tout juste sympa...

Et même si Portnoy nous gratifie de quelques breaks de batterie qui calment bien comme il faut, chaque musicien a laissé son égo au placard et personne ne tape de démonstration futile. Tout est dans l'efficacité, la mélodie est reine chez Flying Colors et l'album est par conséquent une usine à tubes. C'est assez écœurant de voir autant de talent concentré en même temps au même endroit, Casey McPherson est quand même un sacré chanteur. Ses lignes de chant sont gorgées d'émotions, les mélodies sont magnifiques et les refrains, je le redis, imparables. Mais en fait tout le monde se partage un peu le chant, bien entendu on entend Neal Morse, Portnoy aussi sur certains choeurs comme à son habitude. Et niveau prod' je ne vais pas vous étonner en vous disant que c'est juste parfait, ces gens là n'en sont pas à leur première expériences studio non plus.

En fait je crois que tout l'esprit de l'album est résumé par ses premières secondes, on les entend discuter et se marrer tranquillement en studio en guise d'intro. Et c'est vraiment ça qu'on ressent à l'écoute du CD, des musiciens heureux d'être ensemble et qui se font plaisir sans se demander si ce sera bien reçu ou pas. Pour ma part cet album a été carrément bien reçu, du pur bonheur sur CD ce truc ! Une espèce d'hybride pop prog en fait, c'est très accessible du début à la fin et pour peu qu'on aime les mélodies je crois qu'il est impossible de résister à celles qui remplissent cet album. Les amateurs purs et durs de metal risquent de tirer la gueule, ce sera trop mou ou trop guimauve pour eux et les grosses sonorités pop vont les faire vomir. Il n'y aucune agressivité ou violence sur cet album, en contrepartie vous avez de la qualité à tous les étages, on est plutôt gagnant non ?

Mine de rien ça fait quand même du bien d'entendre quelque chose de ce genre au milieu de tout ce metal, c'est rafraîchissant se mettre un album qui se fout des codes inhérents à certains genres dans les oreilles. Le mot d'ordre de Flying Colors est on ne peut plus simple, il nous faut du groove et de la mélodie. Je sais que je n'écoute pas du prog depuis très longtemps et que je n'ai par conséquent pas le niveau encyclopédique de certains sur le sujet (même si cet album ne se résume pas qu'à du prog), mais je sais reconnaître de la bonne musique et ça c'en est indéniablement !

Je vous l'ai dit, un pur concentré de talent ! Inutile d'ajouter que vous devriez vous jeter dessus si vous aimez le prog, le rock et la pop, ou tout simplement la musique respective des membres qui composent ce groupe. Encore mieux tiens, si vous aimez la vraie bonne musique foncez !


Murderworks
Juillet 2012


Conclusion
Le site officiel : www.flyingcolorsmusic.com