Le groupe
Biographie :

1998… La France est sur le toit du monde, elle vient de remporter sa coupe du monde, d’apporter sa part de bonheur à chacun, on vit même le temps d’un été dans l’illusion d’une France Black-Blanc-Beur… Quel monde magnifique ! Loin de ses charlataneries, tapie dans l’ombre, une bande de potes répètent sans relâche dans le but de devenir un groupe que l’on n’oublierait pas de sitôt : Forest In Blood. On ne les a pas oubliés avec leur brutal hadcore les Parisiens, et même, ils laissent derrière eux la trace d’un parcours riche. Rapidement ils ont enregistré un split (2000), qui leur permet de jouer en France et, déjà en Europe, dans de nombreux festivals, partageant l’affiche avec des groupes prestigieux. Le premier album sort en 2003, vendu à près de 10 000 exemplaires, leur appétit pour la scène est encore plus grand. En 2005, le groupe se sépare pour se consacrer à un projet parallèle, Apocalypse Now. La formation réapparaît en 2010 avec un EP sous le coude en 2011. En 2018, le groupe est là, 20 ans après sa formation et sort "Pirates". Il faut moins de deux ans au groupe pour revenir avec "Haut Et Court".

Discographie :

2003 : "What A Wonderful World"
2011 : "Shameless And Limitless" (EP)
2018 : "Pirates"
2020 : "Haut Et Court"


La chronique


Quand j’ai vu un CD de Forest In Blood doucement sortir de l’enveloppe, je me doutais que ce n’était pas un cadeau de mon spa préféré qui m’envoyait des bruits de forêt des fois que je serais d’humeur bain moussant.

L’artwork d’"Haut Et Court" confirme que les bois enchantés étaient là, étaient… Après une brève intro, on rentre dans le thrash direct, rapidement remplacé lui aussi par un hardcore tellement puissant… Brutal qu’ils disaient ? Des noms de groupes me traversent l’esprit, en pagaille : Hatebreed, Knuckledust, Madball pour les plus connus, Deflectime, Repress ou Explicit Silence quand je repense à chez moi ! C’est une musique de rafales, la batterie frappe fort et #neeeeeet. La hardcore tantôt lourd tantôt rapide est soutenu par une production à la hauteur. Les distos sonnent, les palm-mutes écrasent, et le chant donne envie de se mettre en boule. Je crois que ça faisait longtemps et que ça m’avait manqué. Bordel que ça sonne le bon gros hardcore quand c’est bien fait ! Et là je vous garantis que tout y est ! Vive la liberté ! 

La deuxième partie de l’album plus sombre, revendicatrice, et dans ce registre, la musique et la voix sont largement à la hauteur. Le groupe sait se jouer des rythmiques pour changer de ton et le sujet est parfaitement maîtrisé. Le côté punk arrive pile au moment où il y a un besoin fort de dynamiter l’ensemble. La performance est remarquable. Alors évidemment, écoute ça sur ton meilleur matos, pas sur le poste "Reine des Neiges" de ta cousine, que tu as promis de réparer. Tout le travail autour de l’enregistrement et de la création de ce CD est notable. Tout est très bien, équilibré, et matche parfaitement avec ce que dégage Forest In Blood. Une des particularités du groupe c’est de savoir intelligemment recycler tous ces riffs isolés, qui sont formidables mais dont on est incapable de faire un morceau. Et bien eux ils en font des interludes avec juste le riff qui claque pendant une minute ou deux et c’est très réjouissant.

"Haut Et Court", c’est un peu le dernier cognac que j’ai bu. Ca faisait longtemps et putain que c’était bon. Forest In Blood revient au moment où j’ai besoin d’un truc qui claque franchement mais où je n’ai pas envie de trébucher à nouveau sur mes classiques, les disques sont déjà limés. Timing parfait les mecs.


Kévin
Novembre 2020


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : www.forestinblood.com