Le groupe
Biographie :

Durant l'hiver 2001, le groupe allemand Fragments Of Unbecoming rentre au studio Stellwerk pour son premier EP "Bloodred Tales - Chapter I - The Crimson Season" qui sortira en Mai 2002 sous le label Sylphony Creations. Suites aux très bonnes critiques, le groupe sera signé par Metal Blade 12 mois après sa sortie. En 2003, après avoir participé au Party San Open Air, l'album "Skywards, Chapter II: A Sylphe's Ascension" est enregistré au même studio. En 2005, le groupe enregistre "Sterling Black Icon - Chapter III - Black But Shining" au Sound Tunnel Studio et le sort au printemps 2006, En 2008, le groupe a assez de matériel pour enregistrer "The Everhaunting Past: Chapter IV A Splendid Retrospection". A l'automne 2009, le groupe signe avec Cyclone Empire et enregistre fin 2011 "The Art Of Coming Apart" qui sortira fin 2012. Six ans plus tard, Fragments Of Unbecoming fait son retour avec "Perdition Portal" en Mai 2018 chez Apostasy Records.

Discographie :

2002 : "Bloodred Tales - Chapter I - The Crimson Season" (EP)
2004 : "Skywards, Chapter II: A Sylphe's Ascension"
2006 : "Sterling Black Icon - Chapter III - Black But Shining"
2009 : "The Everhaunting Past: Chapter IV A Splendid Retrospection"
2012 : "The Art Of Coming Apart"
2018 : "Perdition Portal"


Les chroniques


"Perdition Portal"
Note : 14,5/20

Il est rare aujourd'hui que je puisse écouter du melodeath qui ne soit pas redondant dans les compositions. Fragments Of Unbecoming est un groupe qui arrive à mélanger plusieurs influences en utilisant ses mélodies à bon escient. Au début de sa carrière, les premiers albums ou "chapitres" étaient plus enjoués et racontaient une aventure. Depuis l'avant-dernier album, on tombe dans une atmosphère plus sombre effleurant parfois même quelques sonorités black. Et c'est encore plus le cas avec cette nouvelle galette, "Perdition Portal".

Nous sommes de suite submergés par des riffs heavy metal old school avec "Dismal". On y retrouve aussi un côté tech death avec un chant guttural presque démoniaque. La présence d'un choeur renforce la vivacité de cette piste. On ressent encore plus cette ambiance hard rock / heavy metal à la toute fin. "Calamity Choir" sonne Motörhead, avec un growl brutal. Cependant, la batterie est discrète et on y perçoit une certaine mélancolie avec le choeur qui reprend. Ce sera sans doute l'un des meilleurs morceaux durant votre voyage musical. Les riffs principaux de l'album sont très bien rythmés et vous resteront en tête. Et c'est un peu ça le souci avec une bonne partie de l'album, c'est qu'on peut y interpréter une certaine facilité. "Abyssphere" propose des riffs très techniques et secs. Des influences power et des airs d'Ensiferum sont perceptibles dans "Shadowfathers". Ce passage est sans doute le plus intéressant car le growl du chanteur prend toute sa puissance, et une légère atmosphère blackisante se fait sentir. On plonge dans cette même ambiance avec la morceau éponyme. Malgré une guitare et une basse très thrash, on commence à avoir une impression de déjà-vu par rapport aux précédents titres. "All Light Swallowed" baigne dans une atmosphère triste et oppressante. On est ensuite immergés dans un environnement death old school avec des riffs discontinus et les blasts les plus dynamiques de l'album, mais ce morceau reste répétitif. On peut remarquer que le chanteur joue un rôle prédominant avec une influence qui frôle parfois le brutal death. "Towards The Leaden Sky" propose une succession de riffs thrash / heavy qui nous transporte vers une violence brute, alors que "Golgotha" nous invite dans un univers plus sombre avec un chant qui se perd dans les tréfonds des abîmes. La guitare est frénétique et virulente, suivie d'une batterie pesante. Ce sont peut-être des riffs inspirés de Dying Fetus.

Finalement, on ne tombe pas dans du melodeath lancinant. Il y a des inspirations venant de tous styles. Cependant, cela demeure trop répétitif dans l'ensemble, comme si le groupe prenait un riff et en modifiait quelques notes sur l'ensemble des titres.


Pierre
Juin 2018




"The Art Of Coming Apart"
Note : 14/20

Fragments Of Unbecoming est un groupe allemand qui, d'après la biographie reçue par la maison de disques, est amoureux du metal suédois des années 90 tout en rajoutant une précision allemande meurtrière... Mouais... marketing quand tu nous tiens. Pour faire simple, le groupe fait du death metal mélodique. C'est plus simple, non ? La musique du groupe est très sombre, le côté mélodique se trouvera au niveau des guitares et absolument pas dans la voix. En effet, le monsieur a mal à la gorge, alors on aura du guttural point barre. A noter que cet album est sponsorisé par une marque de pastille pour la gorge dont je tairai le nom, je ne sais pas les clauses qu'utilise French Metal pour ce qui est de la publicité... Soit... La batterie est assez classique, mais efficace, à grand renfort de double pédale et de blast beats. Mais ne vous attendez pas non plus à un déferlement de blast, en effet les titres alternent le rapide et bourrin avec le plus lent et lz plus lourd dans le type mid-tempo. Les guitares ont un très bon niveau technique ! On retrouvera pour notre plus grand plaisir des riffs bourrins et la mélodie au milieu de tout ça mais peu de solos à l'horizon, dommage ça aurait apporté un plus non négligeable à mon humble opinion car les quelques uns présents ne sont très intéressants. Le problème de cet album, c'est qu'il a du mal à tenir l'auditeur en haleine durant ses 44 minutes et des poussières. Même le groupe a parfois dû se demander quoi mettre, en témoignent une intro acoustique, un break acoustique et une outro acoustique... Les titres sont bien construits certes, mais on navigue parfois entre le très très bon et le syndrome du "déjà-entendu-1000-fois-ma-bonne-dame". Point de vue production, on a du très bon son sans être exceptionnel non plus et la pochette est juste assez bof... dommage... Au final, un bon album mais qui aurait gagné à être plus court et plus concis.


Danivempire
Mai 2013


Conclusion
Le site officiel : www.fragmentsofunbecoming.com