Le groupe
Biographie :

Furor Gallico est un groupe italien de metal folk formé en 2007. Plusieurs instruments traditionnels comme la harpe celtique, le violon, la flûte, le bouzouki ou la cornemuse côtoient les instruments metal. Après une démo et un premier album autoproduit, Furor Gallico a signé chez Massacre Records. La réédition de l'album est sortie le 29 Juillet 2011. Le deuxième album des Italiens, "Songs From The Earth", sort en Février 2015 chez Scarlet Records. "Dusk Of The Ages" sort en Janvier 2019.

Discographie :

2008 : "390 B.C. – The Glorious Dawn" (Démo)
2010 : "Furor Gallico"
2011 : "Furor Gallico" (Réédition)
2015 : "Songs From The Earth"
2019 : "Dusk Of The Ages"


Les chroniques


"Dusk Of The Ages"
Note : 16/20

De nos jours, beaucoup de personnes dénigrent le folk metal. Ma mission dans cette chronique est de vous redonner espoir dans ce genre. Toujours à la recherche de l’authenticité et d’inspirations musicales nouvelles, je me plonge donc dans Furor Gallico. La formation italienne, très agréable et efficace, qui a su plaire dès ses débuts, sort cette année "Dusk Of The Ages". Pour ma part, jamais un groupe folk, à mes oreilles, n’a su être aussi diversifié et harmonieux. Aventurons-nous maintenant dans le Annwn.

Votre périple commencera dans une forêt touffue, les vents se font entendre grâce aux violons, de vértables incarnations d’esprits. Il y règne une nostalgie inquiétante, rapidement effacée par deux voix claires, me faisant penser à Weather d’Anathema. Je vous laisse ensuite voler hors du temps avec "The Sound Of Infinity", morceau mélancolique et qui vous fera tendre vers l’aventure. A croire que le groupe s’est inspiré de maîtres du genre comme Faun. Reposez-vous près du feu de camp mystique, et dansez le rituel car la suite des évènements sera de loin très différente. "The Phoenix" saura peu à peu vous aider à appréhender cela, avec des influences à la Eluvetie, et une entraînante ballade au piano contrastée par un growl rauque. Les guerriers à la colère Ensiferumesque arrivent avec leur growl très criard. D’autres voix plus claires les soutiendront, ajoutant là une toute autre dimension à la bataille. Ce n’est pas une guerre non, mais une bataille de plusieurs morts.

"Dusk Of The Ages" est un morceau transcendant. La preuve, je vous vois emprunter le sentier brumeux de la pochette vers le ciel, bercés par des mélodies fortes comme ce dieu cerf, mais à la fois tranquilles comme ces loups qui l’accompagnent. Avant d’entamer la dernière traversée, vous remarquerez que chaque instrument a sa place. Chaque sonorité a en effet son importance, et le chant italien n’est pas négligeable. Ah, voilà les portes d’Annwn ! Technique, viscérale, agrémentée d'un growl pesant, cette épreuve sera funeste. Les violons ajoutent une atmosphère dramatique. Puis, on se laisse emporter , doucement, dans une brise inévitable. Ce n’est pas pour rien que la mélodie de "Passage To A New Life" est reprise. Cela est une très belle métaphore à la mort : apparence injuste mais finalité délivrante.

Si cela ne vous a pas convaincu d’écouter au moins une chanson, je ne peux hélas rien faire pour vous. Cependant, peut-être que leur prestation au dernier Cernunnos Pagan Fest vous aura plus charmés.


Pierre
Mars 2019




"Songs From The Earth"
Note : 12,5/20

Les Italiens de Furor Gallico reviennent après quatre ans d’absence avec un second album, "Songs From The Earth". Leur premier album éponyme frais et énergique avait eu un succès justifié. Découvrons alors ce que nous réserve ce petit nouveau.

Visuellement, il marque déjà des points avec un superbe artwork signé Kris Verwimp. Au niveau musical; c’est autre chose… Même si la multitude d’instruments folkloriques donne un bien meilleur résultat que des sons venus de logiciels, cela ne fait pas tout. Il n’y a pas de souci, l’album s’écoute mais on a parfois l’impression, comme sur "Wild Jig Of Beltaine", "Stem Over The Mountain" ou encore "The End", d’entendre du Eluveitie. Puis globalement, les titres sont attendus et quelque peu bateau, c’est même dur de parler des titres car il n’y a rien de particulier qui en ressort. C’est bien exécuté mais sans âme contrairement à leur précédent album où l’on ressentait que le groupe avait une personnalité bien à lui. Et le chant clair est lui non plus pas assez maîtrisé, ce qui est dommage, car avec un peu plus de justesse cela aurait été parfait ! On se rend vite compte que l’album est assez plombant et parfois ennuyeux, surtout "La Notte Dei Centro Fuochi", "Diluvio" et "Squass" qui est étrange avec son introduction de basse jazzy…

Il y a 3 titres cependant qui sont au final plus intéressants : "Nemain’s Breath", "Eremita" et "The Song Of The Earth", même si cela reste assez scolaire. Ce n’est pas fameux tout ça... "Songs From The Earth" manque cruellement d’accroche et de d’inspiration. Nous ne sommes donc pas convaincus et l’on regrette la grande qualité de leur précédent opus.


Nymphadora
Février 2015




"Furor Gallico"
Note : 15/20

Si les Italiens se font rares dans le metal folk, ils sont représentés par quelques groupes, comme Furor Gallico, une formation plutôt récente qui remet à l'honneur les légendes celtiques. Entièrement autoproduit, le premier album du groupe, "Furor Gallico", est une découverte intéressante. L'opus est assorti d'une pochette assez bien représentative de la musique, avec un esprit épique et très imprégné de mythologie.

L'album s'ouvre sur une intro très sympathique, rythmée et joyeuse, au son typiquement folk. Puis les choses sérieuses commencent avec "Venti Di Imbolc" : chant guttural et guitares pour le côté agressif, flûte, harpe et violon très présents, le morceau est accrocheur. Le rythme, l'intensité et le chant sont variables, on ne s'ennuie pas. Par contre, le chant guttural n'est pas très agréable dans les tons aigus, les tons graves lui conviennent mieux. Dommage que les textes soient en Italien, car la langue ne se prête pas très bien au genre. Heureusement, le groupe opte pour l'Anglais sur la plupart des titres. "Ancient Rites" est assez puissant, David Cicalese, dit "Pagan", passe d'un chant rauque criard à un chant guttural furieux, les instruments folk apportent une note joyeuse. Le morceau "Cathubodva", dédié à la déesse guerrière, alterne passages violents et calmes, chant black et chant clair, histoire de varier les plaisirs, et le résultat est très réussi. "The Gods Have Returned" met en valeur la harpe celtique, les instruments traditionnels sont dominants, dynamisés toutefois par les hurlements de Pagan. "Golden Spiral" est un morceau instrumental très doux au rythme lent, à la sonorité uniquement folk, qui marque un temps de répit avant d'enchaîner avec un "Curmisagios" plus rapide et festif, qui peut rappeler le style de Korpiklaani, notamment grâce au chant. "Miracolous child" est introduit par les instruments folk, puis le ton se fait plus metal. On notera le très bon solo de guitare, très mélodique, car sur la plupart des titres, ce sont surtout les instruments traditionnels qui sont mis en valeur, et les solos de guitare sont rares. Le rythme est encore une fois varié, comme sur "Medhelan", un titre un peu mélancolique doté de longs passages instrumentaux. L'instrumental "Bright Eyes" délaisse le son metal pour une musique très folk, dominée par la flûte. Le début de "La Caccia Morta" est dans la même veine, c'est presque une ballade, puis on revient brusquement à quelque chose de très metal, même si l'utilisation de l'Italien dénote un peu. "Banshee" reprend la formule habituelle, c'est-à-dire une partie folk introduisant un morceau au ton plus agressif mais avec des sonorités celtiques toujours très prononcées. Vient enfin le titre final, "The Glorious Dawn". Il y a un passage au son heavy metal très surprenant, avec un solo de guitare bref mais efficace. Par contre, la fin du morceau perd en puissance, c'est un peu quelconque.

Quoiqu'il en soit, c'est un premier album prometteur, qui regorge de bonnes idées malgré quelques faiblesses, notamment au niveau du chant. Si certains passages manquent parfois d'intensité, l'ensemble est varié et agréable à écouter. On peut donc espérer une suite intéressante.


Brünhild La Viking
Juin 2011


Conclusion
Le site officiel : www.furorgallico.it