Le groupe
Biographie :

Glaciation est un groupe de black metal parisien formé en 2011 et actuellement composé de : Hreidmarr (chant / Baise Ma Hache, The CNK, ex-Malveliance, ex-Count Nosferatu, Occulte, ex-Anorexia Nervosa, ex-My Darkest Dream, ex-Crack Ov Dawn, ex-Mutilation, ex-Poison Girl 666), Katia Von Wasgau (basse, piano, mellotron / Los Disidentes Del Sucio Motel, Vent Debout), Grégoire G. (batterie / Dead Season, Deathcode Society, Djabah, Ecclesia, Warkunt, ex-Desdinova, ex-Hectic Patterns, Vent Debout, ex-Hiemperium, ex-Ufych Sormeer), A. Sethnacht (guitare / Eschaton, ex-Hellbound, ex-Dominus Satanas, ex-Alastor, ex-Distaste, ex-Devoured, ex-Teutates) et Arnhwald (guitare, clavier, chant / Deathcode Society, Ecclesia). Glaciation sort premier album, "1994", en Octobre 2012 chez No Contact, suivi de "Sur Les Falaises De Marbre" en Février 2015 chez Osmose Productions, et de "Ultime Eclat" en Février 2020.

Discographie :

2012 : "1994"
2015 : "Sur Les Falaises De Marbre"
2020 : "Ultime Eclat"


La chronique


Cinq ans après la sortie du désormais culte "Sur Les Falaises De Marbre", le groupe de black metal old school français Glaciation revient avec une formation complètement remaniée ne laissant du dernier album que le chanteur Rose Hreidmarr et plus aucun membre fondateur du groupe, ce qui n’a pas manqué de créer une petite polémique à l’annonce de la sortie de l’album.

Quoi qu’il en soit, cet "Ultime Eclat" s’inscrit bien plus dans la continuité du dernier album que du premier, qui se différencie finalement beaucoup des deux autres à tel point que l’on pourrait penser que ce sont deux groupes différents qui les ont produits. Ce nouvel album possède de plus une production plus claire et plus propre que le dernier en date, si dans la plupart des cas cet élément serait clairement positif c’est ici un peu regrettable car on perd cette ambiance froide, sombre et plus fataliste qui avait pu être instaurée auparavant. On a donc ici affaire à un album qui instaure une sorte de dualité avec d’un côté des riffs plutôt glorieux et grandioses comme dans le morceau éponyme ou dans "Vers Le Zéro Absolu" et d’un autre côté une ambiance plus fataliste qui retourne plus vers les anciens albums que l’on peut retrouver dans "Ce Qu’il Y À De Chaos" ou encore "Et Puis Le Soufre".

Du côté du chant, on retrouve avec plaisir la voix déchirée de Hreidmarr sans oublier le chant parlé qui était si présent dans "Sur Les Falaises De Marbres", ce dernier est moins utilisé tout au long du nouvel album mais loin d’être délaissé et est souvent correctement utilisé pour ajouter une plus-value aux ambiances qu’il soutient et cherche à développer. On a également une fois de plus la présence de beaucoup de samples qui viennent couper les morceaux en plein milieu sans pour autant venir en casser le rythme, ce qui est un tour de force plutôt remarquable, ces samples n’étant pas trop nombreux ni trop longs, ils n’en deviennent pas non plus lourds ou indigestes et ne viennent pas gâcher l’expérience musicale globale de l’album. A travers les riffs et patterns qui sont proposés dans l’album, on retrouve toute l’inspiration de la scène black metal française old school, ce qui s’illustre par beaucoup d’accords dans les basses fréquences et un grand nombre de trémolos, on le ressent particulièrement dans le morceau "Le Rivage" ou encore "Acta Est Fabula", le premier comporte par ailleurs un alternance entre chant clair et chant crié assez nouvelle chez Glaciation et assez innovante pour le groupe, et qui vient donner un peu de fraîcheur à l’album et à la musique proposée par le groupe en général. On trouvera également, en introduction ou en guise de pont, plusieurs parties acoustiques qui viendront parfois être appuyées par les samples mentionnés plus tôt. Pour clôturer l’album, rien de plus qu’un simple piano, froid et triste accompagné des quelques petits grésillements en fond, l’outro "Les Grands Champs d’Hiver" vient asséner un ultime coup fataliste à l’auditeur avant de le ramener finalement au silence.

Après cinq années de silence, Glaciation revient, moins monolithique et froid qu’auparavant, le groupe dont la formation change beaucoup propose un album plus binaire, tantôt glorieux tantôt fataliste, on a du mal à cerner le propos principal de cet album. Même si cet À s’inscrit clairement dans la lignée de l’album précédent avec de nouvelles idées et s’il est indéniablement bon et un fer de lance de la scène black metal française, il a la malchance d’être constamment dans l’ombre de son prédécesseur.


Praseodymium
Mars 2020


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.osmoseproductions-label.com