Le groupe
Biographie :

Gloryful est un groupe de heavy metal allemand créé en 2010 par Johnny La Bomba (chant) et Shredmaster JB (guitare). Leur première démo leur a vite permis de se faire un nom dans les milieux underground et donc de se voir offrir de belles affiches en compagnie de Powerwolf ou encore Vicious Rumours. Succès confirmé après la sortie du premier album "The Warrior's Code" chez Massacre Records qui leur a permis d'ouvrir pour des pointures telles que Queensrÿche ou Axxis. Un deuxième album, "Ocean Blade", naît en 2014. Le troisième album, "End Of The Night", sort en 2016. "Cult Of Sedna" sort en Janvier 2019.

Discographie :

2010 : "Sedna's Revenge" (EP)
2013 : "The Warrior's Code"
2014 : "Ocean Blade"
2016 : "End Of The Night"
2019 : "Cult Of Sedna"


Les chroniques


"Cult Of Sedna"
Note : 16/20

Qu’obtient-on si l’on mélange savamment du Blind Guardian de la bonne vieille époque et Manticora ? Sans doute Gloryful. Petit à petit, le groupe fait son bout de chemin et approche les 10 ans de carrière. Il serait difficile de les catégoriser comme novices, malgré le fait qu’ils soient encore peu connus sur la scène metal. Cela ne devrait pas demeurer ainsi bien longtemps, le groupe ayant côtoyé les Accept, Armored Saint, HammerFall et autres Powerwolf et Grand Magnus en spectacle en plus de participer à de nombreux festivals.

Musicalement, le groupe propose un power metal résolument plus américain  dans son approche qu’européen. En effet, on dénotera des influences d’Iced Earth et d’Agent Steel dans le metal de la formation allemande. C’est donc à un power metal à saveur thrash que nous avons affaire ici, et c’est très bien ainsi. Sans réinventer la roue, les gars de Gloryful se font un devoir de proposer un album rafraîchissant dans l’ensemble, qui évite les clichés du genre tout en offrant une bonne dose de riffs et de dynamisme. Ainsi, sous les 45 minutes que dure l’album, "Cult Of Sedna" n’est jamais ennuyant et garde l’auditeur en alerte.

J’ai récemment fait la chronique du précédent album de Gloryful, "End Of The Night", et malgré le fait que j’avais apprécié dans l’ensemble, j’étais plutôt critique quant à l’approche vocale de Johnny La Bomba, citant surtout les passages plus hauts perchés. Cette fois-ci, La Bomba se contente surtout d’œuvrer dans les tonalités médianes et c’est assurément un excellent choix. Le tout est beaucoup plus agressif et surtout, sur la note. Il s’aventure encore toute fois dans les hautes sphères, et je persiste à dire que ce n’est pas dans ces moments qu’il est à son top.

La variété est au rendez-vous dans ce "Cult Of Sedna", avec des pièces tout autant mid-tempo qu’ultra rapides. Étant surtout friand de la deuxième option, un morceau comme "My Sacrifice", avec une batterie hystérique, des solos véloces et un chant agressif à souhait, est un échantillon parfait de ce que représente la musique de Gloryful.


Mathieu
Février 2019




"End Of The Night"
Note : 16/20

Troisième album de ce groupe germanique, "End Of The Night" poursuit les exploits du Capitaine McGuerkin. Rien de bien nouveau sous le soleil ici quand on pense à tous ces groupes de power metal qui évoluent dans le style du "concept album" à saveur pirate, Alestorm étant le premier groupe me venant en tête.

À l’écoute de Gloryful, il sera également difficile de ne pas penser immédiatement à Sabaton. En effet, musicalement, les groupes possèdent plusieurs similarités. Un bémol par contre : le chant. En effet, lorsqu’il s’approche plus d’un style plus "thrash" que power metal, Johnny La Bomba est plutôt solide. C’est lorsqu’il évolue dans un registre plus clair que le bât blesse, encore plus lorsqu’il y a des harmonies ou lorsqu’il tente d’atteindre les hautes notes. Ça grince un peu, c’est limite faux. Rien de rédhibitoir, pour avoir couvert la scène power metal italienne durant de nombreuses années, je m’y connais en chanteurs ayant peu de talent, et de La Bomba n’en est pas à ce niveau. Par contre, un travail de positionnement de voix aurait été fort appréciable au niveau des notes hautes et claires.

Musicalement, on a affaire à un power metal plutôt dans le mid-tempo en général, même si Jens Basten et Adrian Weiss, nouveau venu au sein du groupe, poussent à eux deux d’excellents riffs ainsi que de sympathiques attraques à deux guitares. Un morceau comme "Hail To The King" viendra casser ce moule plutôt lent, avec une vitesse fort appréciable et un de La Bomba usant moins de sa voix claire et plus de sa voix thrash. Par contre, encore une fois, le refrain sera un peu gâché par des harmonies plutôt ratées.

Le trop-plein de confiance peut parfois paraître comme de la prétention. Tel est le cas lorsque l’on lit la fin de la biographie du groupe offerte avec la copie que j’ai reçue. En effet, et je cite : "Gloryful" prouve avec "End Of The Night" qu'il a le potentiel pour faire partie de la scène heavy et power metal, et qu'il peut combler le trou laissé par des groupes bientôt à la retraite comme Manowar, ou Sabaton qui devient de plus en plus commercial". Il faut avoir de l’audace pour revendiquer être de la trempe d’un groupe comme Sabaton. C'est d’autant plus audacieux d’y aller d’une déclaration aussi incendiaire en prétendant que ledit groupe est de plus en plus commercial. Lorsque Gloryful aura réussi à transcender le genre plus que classique qu'est le power metal, il pourra aspirer à atteindre la première marche du podium des grands du genre.


Mathieu
Mars 2017




"Ocean Blade"
Note : 16/20

Quand j'ai reçu ce nouvel opus de Gloryful, J'avoue que je n'ai pas été très emballé. En effet, leur premier album m'avait un peu laissé sur ma faim, et je n'avais que moyennement apprécié la voix de Johnny La Bomba.

C'est donc une bonne surprise que j'ai eue en écoutant les premières mesures de "Ocean Blade". Gloryful se dit être un défenseur du heavy speed, et le quintette allemand met tout en œuvre pour le prouver. Au niveau de la voix, il semblerait que Johnny La Bomba ait fait du gros boulot pour approcher les extrêmes qu'il n'arrivait pas à atteindre en haut de la gamme, mais tout en gardant son côté rocailleux qui le caractérise. Côté musical, on retrouve le groupe dans une véritable démonstration de puissance et d'énergie. Les riffs sont accrocheurs et agressifs à souhait ; le duo basse / batterie assène ses coups avec une dextérité incroyable ; le tout laisse une place qui est superbement comblée par le chant et les chœurs. Et c'est comme ça tout au long de l'album ! Mieux encore, on repère tout de suite les morceaux qui seront les fers de lance des prochains concerts. "The Master's Hands" et "All Men To The Arms" sont taillés pour le live ! Les refrains seront facilement repris par le public si celui-ci est encore en état de reprendre en chœurs après avoir subi les foudres du déferlement de basse et de grosse caisse. Mélodie superbes, rapidité de jeu, voix bien posée, passages plus lents, tous les ingrédients sont là pour faire de "Ocean Blade" un très bon album de heavy speed. Gloryful a donc respecté ses engagements !

"The Warrior's Code" m'avait donc un peu déçu, laissé sur une idée moyenne, mais Gloryful a vraiment travaillé sur tous les fronts pour offrir un album de qualité. Je mets ma main à couper que ce groupe fera les belles heures de la scène internationale dans un futur proche, comme le firent en leur temps des groupes comme Manowar.


Nicko
Juillet 2014




"The Warrior's Code"
Note : 10/20

Quand j'ai vu le titre de l'album de Gloryful, "The Warrior's Code" je me suis dit que s'il est aussi bon que celui des Dropkick Murphys, qualitativement parlant, je n'ai pas à m'en faire. Visiblement le titre ne fait pas l'album… Ce groupe allemand formé en 2010 nous sort son premier album après un EP 3 titres sorti en 2010. Titres que l'on retrouve d'ailleurs sur cet album.

En écoutant cet album, j'ai eu l'impression d'entendre plein de groupes différents, mais pas un groupe. Les influences sont bien trop présentes, que ce soit de la scène heavy / power américaine ou allemande ou encore Judas Priest et Iron Maiden, certains passages ressemblent tellement à "Brave New World" que ça en devient troublant ! Le hasard fait qu'avant d'écouter cet album de Gloryful, j'avais justement écouté cet album de Maiden donc je l'ai plutôt bien en tête.

On navigue en plein dans les clichés et le recyclage tout au long des 11 titres. Beaucoup de groupes le font d'ailleurs mais il y a deux façons de le faire, bien ou mal. Soit on pique des idées et après on créé des riffs, on a des musiciens et (ou) un chanteur du tonnerre qui font que le groupe a sa propre personnalité au final. Soit on copie encore plus pour créer moins et là c'est le drame.

Les compos ne sont pas mauvaises, mais bon quand on pique des trucs à droite à gauche on ne prend que le meilleur ! Mais tout ça ne nous donne pas une musique qu'on sent très inspirée. Écouter l'album ne me donne pas envie d'aller dégommer la bestiole sur la pochette, je la laisserais plutôt s'acharner sur l'ours polaire et la blonde.

Les riffs sont plutôt efficaces, mais manquent évidemment de personnalité, s'il y a bien une chose qui se repère aussitôt c'est la ressemblance entre deux riffs donc là c'est flagrant. Le reste étant bon mais loin d'être très bon, il faudrait déjà commencer par supprimer cette double pédale et arrêter les chœurs pas du tout convaincants. Il n'y a pas non plus LE morceau de l'album qui fait qu'on s'en souviendra, rien ne se détache vraiment.

Cet album n'est donc pas plus intéressant que ça, ça vaut quand même une écoute pour la curiosité, mais guère plus. Je mets la moyenne quand même pour l'artwork, le mix sans critique, et puis bon parce que même si je m'acharne, on a vu pire que ça. Mais il y a sûrement un potentiel à exploiter, on le saura bien assez tôt. Le deuxième album verra j'espère une période de composition plus travaillée et des influences moins…visibles. Enfin bref, pas besoin de tergiverser, des albums de heavy on en a entendus de bien meilleurs même récemment !


Antoine
Août 2013


Conclusion
Le site officiel : www.gloryful.net