Griima (à ne pas confondre avec Grima) est un groupe de black metal espagnol qui vient à
peine de naître cette année. Au vu de la pochette, on pourrait croire à du black death bien sale,
mais c’est tout autre chose.
L’album se décompose en trois chapitres : "El Espectro", "El Bosque" et "Disparecer".
La premier acte nous rapproche d'une entité sombre. C’est un fouillis de riffs qui
s’entremêlent de partout. Les mélodies sont classiques dans l’ensemble mais cela ne tourne pas
en rond. De plus, la batterie aide à nous replonger dans ce micmac, et à disséminer des fluides
brusquant nos repères. J’arrive à me sortir de ce pétrin, et m’incruste dans un environnement
musical typique du black metal norvégien. Remarquons aussi que le growl est constant, avec
quelques douces notes, comme si on traversait cet espace sans se soucier du danger. On
ressent de l’étouffement dans les deux cas. Cependant, on reconnaîtra les mêmes pièges plus tard,
ce qui donne une certaine lassitude à "El Espectro".
Ensuite, on découvre peu à peu des effluves mystiques, cachant probablement un rituel. Les
riffs tendent vers le doom, et parfois sont victimes de quelques trémolos. Des racines plus viscérales
et entraînantes nous emportent dans un tourbillon de
noirceur. Mis à part cette impression, il y’a le même problème que précédemment : cette même
lassitude.
Dans le dernier acte, on disparaît maintenant dans des bois. Les insectes y sont disséminés
partout, bizarrement on pourrait entendre à proximité une distorsion technologique. Le but de
cette ultime chanson est de nous immerger au maximum dans un univers mélodique assez
atmo. Et on s’éclipse...
Nous n’avons pas là un très bon album de black metal, cela va sans dire mais ça ne vous
empêchera pas d’y jeter une oreille, certaines idées de composition ne sont pas mauvaises.
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