Le groupe
Biographie :

Haut&Court. se forme en 2012. Animé par la même passion de créer une musique directe et sans concession, le groupe sort son premier EP "La Vie" six mois plus tard. En 2015, l’album "Troffea" sort dans un format cette fois-ci plus long. Tantôt grindcore, death metal ou encore hardcore plus technique leur musique se définit davantage par la volonté de transmettre une certaine animosité, une violence sonore. Quelques changements de line-up plus tard, de nouveaux horizons s’ouvrent à eux. 2018 s’annonce comme un renouvellement.

Discographie :

2012 : "La Vie" (EP)
2015 : "Troffea"
2019 : "Ineffabilis"


Les chroniques


"Ineffabilis"
Note : 17/20

La voilà la nouvelle galette des Français de Haut&Court. et comme à leur habitude, on sait à quoi s'attendre. Haut&Court., c'est tout d'abord une avalanche de riffs très méchants avec comme parfait compagnon une batterie qui va vite, très vite même, et on a droit à du gros grindcore dans la veine de Rotten Sound et Nasum, et on aime ça , évidemment !

Il ne faut pas me supplier pour écouter "Ineffabilis" deux fois d'affilée car ça passe très vite mine de rien 12 morceaux à la vitesse supersonique, soit au total 20 minutes d'une véritable boucherie. En passant par "Everything Means Nothing", "Breaking Point" ou encore "Agrypnia Excitata", le groupe nous malmène sans relâche, on arrive seulement à reprendre son souffle avec les quelques mid-tempos et le quatrième morceau, "Fuel For Hatred", qui est le titre le plus lent de l'album mais il faut véritablement s'accrocher.

Pas de quartier, je l'ai déjà dit, ça tabasse à mort et c'est ultra carré en plus de gueuler dans tous les sens et de placer en plus quelques pig squeals bienvenus pour en rajouter une petite couche. Procurez-vous ce skeud si vous aimez le grindcore bien méchant. Vous êtes prévenus, avec ce "Ineffabilis", préparez-vous à une expérience très brutale.


Julien
Avril 2019




"Troffea"
Note : 15,5/20

Depuis "La Vie", de l’eau a coulé sous les ponts, si ce n’est du sang pour Haut&Court. "Troffea" se veut plus malsain, plus violent, et plus sadique que précédemment.

Les morceaux qui dépassent rarement les 1mn30 (douche comprise) gardent un esprit résolument underground et grind à souhait. Entre deux beuglantes, on a le temps d’apprécier la finesse technique de ces mecs qui tabassent à n’en plus finir. Pauvres guitares noyées dans un océan de violence titanesque, pendant que le batteur fait des copeaux avec ses baguettes, et pendant que le bassiste se déchire les doigts sur des parties dantesques, c’est un chant torturé, punk et grind à la fois qui suinte dans nos oreilles. Pas de temps mort. Tant de chemin a été parcouru, le groupe a bien grandi et propose des choses simplement puissantes et qui réhaussent le niveau. Autant les morceaux sont directs, puissants et violents, autant ils restent audibles pour l’auditeur, avec une certaine vitesse il faut le dire ; la durée des morceaux est assez brève ; c’est tout de même un plaisir que d’écouter cette sauce malsaine qui dégouline sur nos corps. Moins d’une demi-heure (ou plus d’un quart d’heure, au choix) au compteur pour cet album ciselé à coup de massue, bénéficiant d’une production au lance-flammes et de parties de guitares cousues à la hache. Une grosse production tout de même à la fois audible et puissante, mais conservant le côté un peu underground de la chose, n'offrant pas vraiment de légèreté et gardant la lourdeur sadique des morceaux. "Swing" est tout de même un morceau assez flippant avec les éructations du chanteur reposant sur un lit de dissonances et de larsens en tout genre. Le bonheur pour tout schizophrène en mal de reconaissance et d’amour. Haut&Court a encore passé une marche, malgré le sang qui dégouline de celle-ci, c’est un pas de plus vers les entrailles des catacombes que le groupe fait, s’appuyant sur ses points forts et ne refusant pas le combat à mains nues.

En plus de la lourdeur d’une basse sans égal, des fûts percutants et d'une guitare loin de faire de la figuration, la figure de proue du navire de la mort est ce chant omniprésent et possédé qui prendra possession de l’âme des plus aguerris. Pour peu que les shows soient à hauteur de l'album, ce groupe me ferait presque penser par moments à An Albatros. Allez, j’ai quelques agneaux à manger…


Sam
Avril 2015




"La Vie"
Note : 18/20

On peut dire que Haut&Court frappe fort. Créé il y a 6 mois et il balance déjà un EP complétement exceptionnel, puissant, ravageur, sans concession, aux multiples influences, toutes plus décadentes les unes que les autres. Oscillant au fil des morceaux entre un speed thrash au son à l’ancienne, un chant death puissant, le groupe livre des morceaux d’une vitesse exemplaire. Un tempo défiant les lois de la gravité, et des constructions plaçant le groupe sur le haut du panier, dans une veine où, nous ne le renierons pas, Converge reste maître dans le genre.

Reprenons les bases. Haut&Court c’est l’histoire de Strasbourgeois qui veulent faire du son, sans pinailler, ils veulent juste faire du "tout droit" ! Le premier morceau met vite dans l’ambiance : 1mn39 de violence de cris et de blasts entrecoupés de breaks ravageurs au son la dissonance d’accords puissants, avec un solo bien chiadé là au milieu… Que demande le peuple ? C’est sans temps mort. Le deuxième morceau fait 3 minutes, en voici une durée raisonnable ! On pense que le groupe va calmer tout cela… Eh bien non ! La violence est toujours au rendez-vous et repart même de plus belle. Breaks ravageurs en-veux-tu, blasts en voilà, un chant toujours à la limite de la perfection. Que dire : pas de fautes de goût. Haut& Court te prend vraiment à la gorge et ne te lâche plus. Captivé par les constructions et la violence du groupe, le CD tourne en boucle, une fois, deux fois, trois fois. C’est vrai qu’avec 6 morceaux dont seulement 2 qui excèdent les 2 minutes, on a vite fait le tour. Pas musicalement du moins. Au niveau de l’inventivité, le groupe réalise des prouesses. Par ici le break de batterie, par ici la subtilité de la guitare… On n'a jamais le même schéma. Haut&Court frappe fort et très fort d’entrée. Empruntant le meilleur de ses multiples influences décadentes pour se les approprier, le groupe arrive à se détacher de celles-ci pour construire son propre univers, sa propre violence et son propre chemin. Le groupe propose uniquement un dernier morceau plus calme mais "calme" reste tout relatif.

Haut&Court bénéficie d’une production DIY très haut de gamme, sans fautes, avec un équilibre quasi parfait mettant en valeur chaque partie, chaque instrument et le chant, qui s’avère quant à lui être le parfait complément du reste. Haut&Court frappe très fort pour une entrée dans la cour des grands avec ce premier EP. Que nous réservent-ils pour la suite ? Espérons que le meilleur reste encore à venir ! Grosse baffe !


Sam
Décembre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.hautcourt.bandcamp.com