32 minutes ! De nos jours, l’on pourrait croire que l’on affaire à un EP moyen ou à une seule pièce de Dream Theater. Et pourtant non, ce deuxième album complet du groupe australien est une belle référence aux bons vieux albums de thrash des années 80, tant dans le son que dans la durée de celui-ci.
Vocalement plus proche d’un Slayer et d’un Venom que d’un Metallica, le groupe n’a pas mis nécessairement l’effort au niveau des mélodies mais plutôt dans la production d’un album digne des années d’or du genre.
Les riffs de guitare, somme toute assez communs, sauront rappeler aux amateurs de la vieille école l’époque où les groupes rivalisaient d’imagination et à qui parviendrait à fournir le plus de riffs en mi mineur possibles !
Un petit changement de rythme dans "Coven Of Darkness" est plus que bienvenu. En effet, cela provoque une cassure entre vitesse et mi-tempo, permettant ainsi de rendre l’album moins linéaire, laissant du même coup une petite place à la basse, quasi absente du son du groupe. La section rythmique n’a rien à se reprocher, étant dynamique, puissante et rapide à souhait.
Aucune originalité au rendez-vous ici. Par contre, on saluera l’énergie et la verve avec lesquelles Hellbringer livre son thrash sale, mais assumé. D’ailleurs, il n’y a qu’à écouter le solo de guitare dans "Realm Of The Heretic" pour faire saliver d’envie les amateurs d’un ancien Kirk Hammet, capable des solos les plus inspirés.
Vu la quantité de chroniques thrash que j’ai eu à faire en cette année 2016, il est clair que le style est encore plus vivant que jamais, surtout au niveau old school. Là où les maîtres du genre ont depuis longtemps changé de style, ou tentent par tous les moyens possibles de revenir à la source ("Hardwired To... Self-Destruct", n'est-ce pas ?), des groupes comme Hellbringer parviennent encore à surprendre malgré une approche d’un temps révolu.
|
|