Le groupe
Biographie :

Herrschaft est né en 2004 du besoin pour ses membres de fusionner les mondes du metal extrême et de l'electro / indus en une nouvelle expérience unique. Leur premier essai, appelé "Architects Of The Humanicide" (Aural Music / Code666), conceptualisa leur propre vision de l'electro / metal, créant un monde futuriste fait de l'opposition des deux faces, rutilante ou obscure, d'une humanité en perdition. Deux ans plus tard, l'album "Tesla" mena ce concept un peu plus loin, montrant la maturité du son unique d'Herrschaft, mélange de synthés new wave aux riffs accrocheurs, de guitares puissantes et de vocaux agressifs. Leur manière de pousser ensemble les mondes du metal de l'electro dans leurs retranchements les plus sombres. Continuant son partenariat avec Code666 et sortant en Octobre 2013 son nouvel album appelé "Les 12 Vertiges", Herrschaft est désormais prêt à rompre un silence de cinq ans et replonger une nouvelle fois dans son introspection de l'esprit humain, cette fois-ci d'une manière plus brute et perverse. Produit par le studio Zoé H. (The CNK, ALT, Glaciation,...), "Les 12 Vertiges" est un magma d'expériences, de violence, d'extase et de perdition, destiné aussi bien aux dancefloors de caves qu'à la sueur des moshpits.

Discographie :

2006 : "Architects Of The Humanicide" (EP)
2008 : "Tesla"
2013 : "Les 12 Vertiges"
2014 : "Time & Dust" (Compilation)
2015 : "Behind This Smoke Screen" (EP)
2019 : "Le Festin Du Lion"


Les chroniques


"Le Festin Du Lion"
Note : 18/20

Après s’être fait vilainement plagier le clip de "How Real Men Do" par Julien Doré avec "Sublime & Silence", Herrschaft enfonce le clou en posant sur album ce titre avant que Julien Doré ne le fasse. Sinon, et plus sérieusement, six ans après le tumultueux "Les Douze Vertiges", Herrschaft enfonce une fois de plus le clou de sa domination de l’electro-indus à la française avec "Le Festin Du Lion".

Dix titres pour un troisième album après quinze ans de carrière. Autant dire que "Le Festin Du Lion" détient ce côté abrupt de "Tesla" autant que cette face plus electro et un tantinet plus mélodique de son successeur, "Les 12 Vertiges". Zoé et Max livrent une fois de plus leur vision de la société et surtout des musiques électroniques. Entre riffs martiaux et ambiances samplées, des pistes comme "Stray Dog" ou "The Great Fire" entraînent l’oreille dans un amas mécanique hypnotique. Si les fans n’ouïeront que très peu de nouveautés dans l’essence d’Herrschaft, le duo semble avoir une nouvelle fois repoussé les portes de ses limites. Des sonorités les plus sombres aux thèmes les plus dansants, "Le Festin Du Lion" remuera nombre de corps animés ou non.

Pas grand-chose de plus à ajouter si ce n’est l’impétueuse nécessité d’écouter cette galette. Les formations excellant réellement dans le genre se faisaient peu nombreuses, il est honorifique de voir un groupe français faire partie intégrante des grands du genre ("The White Russians", "Hate Me"). Bref, "Le Festin Du Lion" se résume de lui-même : “All hail Satan ! All hail Technosatan !”


Rm.RCZ
Octobre 2019




"Les 12 Vertiges"
Note : 15/20

Il aura fallu cinq ans aux Parisiens de Herrschaft pour donner naissance au successeur de "Tesla", leur premier album. Cinq années où ils ne se sont visiblement pas tournés les pouces, du moins c'est ce que l'on est en droit de se dire à l'écoute de ce nouvel album, tant le travail est soigné.

Herrschaft propose avec ses "12 Vertiges", un album convaincant et sérieux d'electro / black metal, composé comme son nom l'indique de douze véritables titres. Ici, point d'intro, d'outro, d'interludes, de covers, de bonus tracks moisis et compagnie, et c'est tout à leur honneur ! Les titres qui composent cet album forment un ensemble cohérent, il n'y a aucun titre de remplissage et le soin porté pour chacun d'entre eux est limite palpable. Quelques bonnes claques à se prendre, les titres "Bloodpulse" et "Kimi Ga Yo" en tête ! Musicalement, on reste en territoire connu, à savoir un cyber black metal, avec quelques éléments sympho, l'évolution est surtout ici d'ordre technique. Il y a sur cet album un gros travail de production, le son est puissant et limpide, les structures des morceaux sont élaborées, à défaut d’être réellement surprenantes, et au niveau de la dualité sampling / guitares, la cohabitation est ici parfaite. Bref, en gros, on s'en prend plein la gueule sans que ça ne tombe dans le brouillon, du travail de pro !

Pour conclure, si le nom de Herrschaft ne vous dit rien, mais que les groupes comme The CNK, Malmonde ou The Kovenant vous parlent à mort et en bien, jetez-vous sur ces "12 Vertiges", vous devriez y retrouver vos petits.


Duvelpower
Octobre 2013




"Tesla"
Note : 15/20

Herrschaft, à l'entendre, on croirait à un de ces groupes nous venant tout droit d'Allemagne et officiant dans un style qui commence à connaître ces premières heures de gloire, j'ai nommé l'electro metal. "Tesla" leur premier opus en titre, nous dévoile bel et bien un combo orienté electro mais surprise tout de même, Herrschaft est en réalité plus proche de nous que nous le pensions puisqu'il demeure en nos saintes terres françaises. Mais quel est donc cet ovni musical si intriguant qui plus est a pris vie au beau milieu d'une scène locale qui se risque si peu dans des formations ne faisant guère l'hunaminité et sortant des limites de l'ordinaire !? Prenez donc comme tout groupe metal le quator gagnant à savoir guitariste, bassiste, chanteur à la voix indeniablement gutturale et batteur, ajoutez-y un synthé et un but commun : délivrer un message sur l'avenir de l'homme ; le tout avec un visuel à la modernité glaciale et vous obtenez la formation electro metal française la plus efficace et la plus recherchée jusqu'alors. On apprécie en "Tesla" les idées qui fusionnent sans jamais se faire de l'ombre ou encore les ambiances de fin de monde où les lueurs d'espoir entrevues disparaîssent aussi vite qu'elles sont apparues. Pour la comparaison à ce qu'il se fait à l'heure actuelle en matière d'electro / goth metal avec un Grendel ou un Suicide Commando, disons qu'Herrschaft privilégie les concepts thématiques et voit en "Tesla" un moyen universel de clamer haut et fort leurs idées sur le monde et les êtres qui le peuplent. Ici la musique sonne alors généralement moins electro, j'entends par là que les rythmiques et les plans gardent en mémoire un modèle rock et que les instruments ont su garder un son assez naturel. Herrschaft est donc un ovni français qui méritera de se faire accepter par qui voudrait bien s'y intéresser... et j'espère que ceux-ci seront nombreux !


Jillian
Mai 2008


Conclusion
L'interview : Zoé

Le site officiel : www.h-noise.com