Le groupe
Biographie :

Holy Grail est un groupe de heavy metal américain formé en 2008 et actuellement composé de : Blake Mount (basse), Tyler Meahl (batterie / ex-White Wizzard), Eli Santana (guitare), James-Paul Luna (chant / ex-White Wizzard, ex-Jet Fuel) et Alex Lee (guitare / ex-Bonded By Blood). A ce jour, le groupe a sorti deux EPs, "Improper Burial" (2009) et "Seasons Bleedings" (2011), et trois albums, "Crisis In Utopia" (2009), "Ride The Void" chez Nuclear Blast en Janvier 2013 et "Times Of Pride And Peril" chez Prosthetic Records en Février 2016.

Discographie :

2009 : "Improper Burial" (EP)
2010 : "Crisis In Utopia"
2011 : "Seasons Bleedings" (EP)
2013 : "Ride The Void"
2016 : "Times Of Pride And Peril"


Les chroniques


"Times Of Pride And Peril"
Note : 17/20

Ne jamais juger un livre par sa couverture. Au premier regard de la pochette de "Times Of Pride And Peril", j’ai tout de suite eu l’impression que j’aurais ici affaire à un groupe de metal traditionnel à la Hammerfall. À ma grande surprise, il n’en est rien. En effet, tout au long de l’écoute de l’album, il m’est souvent revenu en tête la même comparaison : Nocturnal Rites, ère "Afterlife". De ce constat m’est venue une deuxième question : de quelle origine est Holy Grail ? Clairement, leur son est dans la pure tradition du power metal européen. Surprise également à ce niveau, le groupe étant basé en Californie.

Maintenant que je vous ai mentionné Nocturnal Rites, je vous jure que vous ne serez plus en mesure de dissocier ce groupe d’Holy Grail. Voyez cette comparaison comme un compliment par contre, "Afterlife" étant mon album préféré de Nocturnal Rites. L’exercice des rapprochements s’arrête ici, car il serait en effet de mauvaise foi de limiter Holy Grail qu’à une simple copie d’un groupe similaire. La force principale de "Times Of Pride And Peril" réside dans sa variété. Là où l’album démarre avec une pièce plutôt sommaire et typique du genre, l’excellente "Sudden Death" vous surprendra avec ses passages rapides proches du death metal. Qui dit variété dit également variation dans les rythmiques. Encore une fois, Holy Grail assure avec confiance. Tout au long des 47 minutes que dure l’album, l’auditeur aura autant affaire à des pièces  mid-tempo  qu’à des morceaux résolument plus rapides (la véloce et hyper accrocheuse "Descent Into The Maelstrom" en étant le parfait exemple.

Un autre élément qui m’a réellement plu avec ce troisième album du groupe est la production. Vraiment agréable quand le son est dynamique, pesant et clair à la fois. L’attaque sur les "bass drum" est hallucinante. La tonalité des guitares ne vous laissera pas en reste non plus, précise et active. Mélodiquement, James-Luna vous impressionnera par sa maîtrise et sa voix, "crunchy" juste à souhait, parfaite pour ce type de power metal, qui demande une approche vocale puissante, à la fois dans les registres de basse et d’aigu.

Fondé par d’ex-membres de White Wizzard, souhaitons longue vie à Holy Grail, car les membres du groupe, par leur capacité à écrire des chansons aussi excellentes, sont définitivement un souffle nouveau bienvenu pour le genre.


Mathieu
Février 2016




"Ride The Void"
Note : 15/20

Fondé en 2009, Holy Grail est un projet fondé par trois ex-membres du groupe de heavy White Wizzard. Déjà 2 EPs à leur actif, un album studio "Crisis In Utopia" sorti en 2011 et ayant reçu de bonnes critiques, on ne peut pas dire que le combo californien se la coule douce ! Avec la sortie de sa deuxième galette "Ride The Void", le quintette compte bien enfoncer le clou en cette année 2013 !

Et ils ne font dans la dentelle les Ricains, avec un heavy direct, bien rentre-dedans, sans fioritures, comme à l’accoutumée pourrait-on dire ! Pourtant, ce nouveau cru renferme une certaine fraîcheur, avec l’apport de sonorités plus modernes rendant un contenu très judicieux. En effet, après un instrumental "Archeus" très épique plantant bien le décor, Holy Grail enclenche ses hymnes et on ne peut en aucun cas dénier le potentiel et l’audace de ces jeunots décidemment sur une pente très ascendante. Alors on a bien sûr droit à du bon heavy bien speed comme "The Dark Passenger", du plus traditionnel comme "Bestial Triumphans" avec quelques touches bien modernes et des refrains qui se frottent quelque peu à du metalcore, idéal comme mise en bouche ! Le titre éponyme "Ride The Void" muni d’un début acoustique suivi d’un rythme fidèle à la marque de fabrique en fera headbanguer plus d’un, tout comme "Silence The Scream", rapide et plein de bonnes intentions. Mais là où le combo innove, c’est sur des morceaux plus agressifs, plus complexes avec l’apport de rythmes flirtant avec le trash, ainsi ne vous étonnez pas si sur quelques passages vous aurez l’impression d’avoir à faire à du Kreator ou à du Testament. Un opus aux compositions riches où on a affaire à de très bons solos de guitares ("Too Decayed To Wait") et à un vocaliste en pleine possession de ses moyens donnant une réelle ampleur au contenu. Et même si tout n’est pas parfait avec les titres "Crosswinds"» un peu stéréotypé et une dernière piste "Rains Of Sorrow" dont on aurait pu se passer aisément, "Ride The Void" vaut le détour.

Avec ce nouvel opus, Holy Grail semble trouver sa propre voix en pratiquant un style fidèle à sa réputation tout en y incorporant des sonorités modernes. Une réelle évolution par rapport à "Crisis In Utopia" qui se voulait plus traditionnel. Dans une interview, les membres combo affirment avoir quitté White Wizzard car ils souhaitaient "incorporer plus d’éléments modernes et thrash dans leur musique" ! C’est chose faite avec cette nouvelle pépite qui en ravira plus d’un ! Un groupe à suivre, c’est une certitude !


Romain
Juin 2013


Conclusion
Le site officiel : www.holygrailofficial.com