Humator revient avec son nouvel album. Treize ans après le précédent opus, le groupe
italien qui a vu le jour en 2003 sous le nom de Cadaver Mutilator avait changé de nom en
2008 après deux albums. Raimondo Caltagirone (guitare), Piero Geloso (batterie),
Antonino Durante (guitare), Simon Moch (basse) et Michael Bach (chant) nous
présentent "Curse Of The Pharaoh".
Pendant plus d’une demi-heure, le groupe va nous distiller un brutal death puissant boosté
à la thématique égyptienne, comme vous pouvez vous en douter. On le ressent dès la
pesante introduction, qui est rapidement rattrapée par des riffs écrasants et des hurlements
caverneux, qui constituent la base de leur son efficace. Leurs rythmiques saccadées
s’enchaînent avec un groove assez naturel et relativement accrocheur, permettant l’ajout de
quelques leads sombres, comme sur "Anachronism" ou "Curse Of The Pharaoh Djed", qui
propose même des parties un peu plus techniques, alors que l’ambiance devient
relativement plus oppressante sur "Into The Crypt". Les musiciens savent également créer des
mosh parts taillées pour la scène, comme "Sadness" le laisse comprendre, mais ils nous
offrent aussi un moment pour souffler avec "Nynu", un titre instrumental envoûtant, avant
d’exhumer la violence brute et old school sur "Apep".
Le groupe ajoute quelques parties en
tapping entêtantes à sa rythmique écrasante, puis "Corporal Mortification" dévoile des
sonorités assez majestueuses pour renforcer ses riffs pesants. On se retrouve rapidement à
remuer le crâne en rythme, tout comme sur "Born To Be Sacrified" et sa rapidité folle. Le mur
de blast quasi permanent permet plus de liberté aux guitares et aux hurlements renforcés
par des choeurs hurlés, puis on renoue avec la noirceur sur "Curse Of The Pharaoh", le titre
éponyme. Moins axé sur la violence brute, le titre reste tout de même très efficace, en
particulier lors des solos perçants, puis l’album prend fin avec "Arisen From The Ashes", un titre
dont le seul et unique but sera de retourner les fosses devant lesquelles le groupe jouera.
Bien que fait d’énergie brute et de lourdeur accrocheuse, Humator sait se diversifier. Avec
"Curse Of The Pharaoh", le groupe signe un retour en bonne et due forme dans la scène brutal
death.
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