Le groupe
Biographie :

Le projet Hybridism est né de l'expérience et des influences d'un seul homme pour finalement évoluer vers un véritable groupe. Fondé par Jeffrey Wallace (guitare), dont les compos sont exclusivement destinées à la guitare 8 cordes, les projets de chansons se sont rapidement développés avec la recontre du jeune et talentueux batteur Lucas Billon. Rapidement, le duo s'étoffe avec l'arrivée de Marc Muller à la basse, et peu de temps après, une fois les chansons terminées, le trio devient quatuor en accueillant un deuxième guitariste : Alex Kaupp. Après quelques essais infructeux, ils décident que le projet sera entièrement instrumental. Après quelques mois d'ajustements, ils bouclent la pré-production de leur premier album. Fin 2018, ils l'enregistrent finalement au Babylon Studio en République Tchèque, avec leur ami et grand ingénieur du son : Tomas Raclavsky (le maÏtre à penser de Modern Day Babylon et propriétaire du Studio Babylon).

Discographie :

2019 : "Hybridism"


La chronique


Amateurs de metal moderne, voici un nouveau venu nommé Hybridism dont le premier album éponyme vient d'arriver. Une petite demi-heure au compteur mais pas forcément besoin de s'étaler pour faire forte impression alors ne traînons pas et voyons ce que ce groupe belge nous propose.

"Nova" nous accueille avec quelques arpèges en son clair qui installent une ambiance planante en guise d'introduction avant de nous balancer des riffs bien techniques et des typiques du djent, et des signatures rythmiques bien tordues à grands coups de guitares accordées bien bas. Bref, du classique présenté comme ça mais plutôt efficace et accrocheur grâce à des mélodies toujours présentes. Un bon équilibre entre accroche et technicité qui permet à la musique d'Hybridism de ne pas virer à la démonstration ou de donner l'impression que le groupe nous fait une jam sans queue ni tête pour le plaisir de balancer des contretemps partout. Les morceaux montrent une envie de garder un certain feeling et de créer des ambiances planantes et évocatrices. Petite précision importante, le groupe pratique l'instrumental et tout le monde sait que sans le moindre chant il est plus difficile d'accrocher l'oreille et capter l'attention de l'auditeur sur tout l'album. Hybridism y arrive grâce à ces fameuses mélodies et à l'accent qu'il met sur l'efficacité de ses morceaux. On remarque aussi très vite que la production est assez énorme et que le son est clair et puissant. Bref, ce premier album est très professionnel et même si les nouvelles technologies permettent de réaliser un résultat correct plus facilement qu'il y a vingt ans, c'est toujours agréable d'entendre une première réalisation sonner aussi bien.

On sent une pointe d'humour dans certains titres, notamment "Animal Has Led Us" qui ne laisse aucun doute quant à leurs influences. Ne vous attendez évidemment pas à entendre un groupe avant-gardiste qui va réinventer le genre, on y retrouve les codes du djent mais encore une fois les compositions tiennent largement la route et on y trouve un bon équilibre entre technicité et mélodie. D'autant que malgré le fait que l'on sente certaines influences, Hybridism développe déjà sa patte et ne se focalise pas autant sur les gros riffs et les grosses saccades que certains autres groupe de la scène. Les mélodies se font une belle place là-dedans et apportent une véritable accroche et un groove qui font leur petit effet et qui doivent en faire d'autant plus en live. Pour un style que ses détracteurs voyaient déjà disparaître au bout de deux, je trouve que le djent se porte plutôt bien et que de plus en plus de groupes y amènent leur sauce pour le faire évoluer doucement mais sûrement. Et le fait qu'Hybridism propose un album instrumental est une bonne nouvelle pour ceux qui ne supportent pas le chant clair assez catchy que peuvent proposer Periphery et autres donc vous n'avez aucune raison de bouder ce premier essai éponyme.

Ce premier album éponyme est une bonne carte de visite qui donne envie de suivre le groupe de près et de surveiller ce qu'il pourrait donner à l'avenir. Le potentiel est là, le groupe navigue sans problème entre les mélodies et la technicité et arrive à nous accrocher l'oreille sur toute la demi-heure que dure ce premier essai.


Murderworks
Mai 2019


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/hybridismband