Le groupe
Biographie :

Images Of Eden est un groupe de heavy metal progressif américain formé en 1998 et actuellement composé de : Gordon Tittsworth (chant, guitare / Savage Bliss, ex-Dread The Forsaken, ex-All Too Human, ex-Born Of Fire), L. Dean Harris (piano / clavier), Steve Dorssom (batterie, percussions / Ripsaw, ex-Born Of Fire, ex-Psychic Pawn, ex-Season Of Pain), Eric Mulvaine (basse / Ripsaw), Carlos Urquidi Perez (guitare) et Victor Morell (guitare / ex-Born Of Fire, ex-Season Of Pain, ex-Blackstorm, ex-Psychic Pawn). Images Of Eden sort son premier album, "Images Of Eden", en autoproduction en Mars 2001, suivi de "Sunlight Of The Spirit" en Novembre 2006, de "Rebuilding The Ruins" en Mars 2011, de "Soulrise" en Août 2018 chez Pavement Entertainment, et de "Angel Born" en Mars 2021.

Discographie :

2001 : "Images Of Eden"
2006 : "Sunlight Of The Spirit"
2011 : "Rebuilding The Ruins"
2018 : "Soulrise"
2021 : "Angel Born"


La chronique


Les Américains d'Images Of Eden nous amènent leur cinquième album, "Angel Born", et officient toujours dans ce que l'on pourrait qualifier de mélange heavy metal et metal progressif. Donc quelque chose de puissant, mélodique, accrocheur et avec un minimum de technique. Soixante-huit minutes au compteur, une reprise de Triumph et des morceaux finalement assez compacts.

"Autumn Is Burning" nous accueille et démarre sur un mid-tempo groovy et mélodique, une entrée en matière efficace qui pose le décor et accroche déjà l'oreille. On sent que le groupe n'est pas là pour en mettre plein la vue et que l'efficacité est son objectif principal. Le côté progressif se sent surtout dans quelques cassures rythmiques, les mélodies et la puissance des riffs renvoient eux à un heavy metal relativement moderne. Le mélange est plutôt bien dosé même si comme d'habitude les gros métalleux trouveront ça un peu trop soft à leur goût. Pourtant, un morceau comme "Angel Born" balance des riffs bien costauds et limite brise-nuques, le tout couplé à des mélodies toujours accrocheuses et assez lumineuses. Ce qui est plutôt logique puisque la foi fait visiblement partie des thèmes abordés, ce qui contrairement à certains ne me pose pas de problème. Après tout, on parle souvent des groupes ayant le propos opposé, ça crée un équilibre et ça donne la parole à tout le monde. Quant à ceux qui prétendent que ce genre de discours dogmatique n'a pas sa place dans le metal, il suffit de voir à quel point certains groupes s'enferment eux-mêmes dans des carcans à la con pour en rire grassement. Particulièrement dans le black metal d'ailleurs, entre les groupes et une partie du public qui décrète ce qui est black metal et ce qui ne l'est pas, ce que les groupes ont le droit de faire, c'est toujours aussi comique de les voir tacler les dogmes (et encore dans les années 90 c'était les courriers d'insultes et les menaces de mort à certains groupes ou magazines qui parlaient de groupes qui n'étaient pas considérés "black metal à 100%", pas de dogmes qu'ils disaient... ).

On se souvient d'ailleurs d'une époque où le metal chrétien était moqué et considéré comme étant faible musicalement, on a depuis entendu une paire de groupes très efficaces dans le genre qui ont cloué quelques becs. Mais revenons-en à la musique, si ce nouvel album est efficace on pourrait objectivement lui reprocher d'être assez classique. Vous ne tomberez pas de votre chaise de surprise en écoutant "Angel Born" et si vous avez l'habitude de faire traîner vos oreilles vers le heavy et le metal progressif, vous aurez déjà entendu ce genre d'album. Ce détail mis de côté, ce cinquième est plutôt efficace et l'ensemble est suffisamment accrocheur pour avoir un bon impact. Ce n'est pas forcément l'album que vous allez ressortir tous les jours mais pendant un peu plus d'une heure il fait le boulot et ne connaît pas vraiment de temps mort. Ce qui fait que cela fonctionne c'est aussi ce groove presque tiré du rock par moments et qui fait taper du pied plus d'une fois. "War Room", comme son nom l'indique, se fait un poil plus dur et sort les grosses guitares, cela reste assez posé mais disons que les riffs se font un peu plus massifs. "Animation In A Still World" se montre lui aussi plus énergique et amène un peu de patate dans un album assez homogène, une bonne chose qui varie un peu les ambiances parce que mine de rien sur soixante-huit minutes ce n'est pas du luxe. Le dernier morceau de l'album atteint les onze minutes et fait donc ressortir les influences progressives d'Images Of Eden, "In Memory Of Me" passant en effet de la ballade au gros morceau heavy / power qui tache avec soli de clavier et de guitares typiques du genre.

Images Of Eden sort donc un nouvel album qui ne bouleverse pas ses habitudes mais délivre des morceaux efficaces et accrocheurs même si relativement classiques. Pas forcément l'album marquant de l'année mais une bonne heure de heavy progressif plaisant et bien foutu.


Murderworks
Septembre 2021


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.imagesofeden.com