Le groupe
Biographie :

Impending Doom est un groupe de deathcore américain formé en 2005 et actuellement composé de : Manny Contreras (guitare / ex-Oblige, ex-The Devastated, ex-xDEATHSTARx), Brook Reeves (chant), David Sittig (basse / ex-The Devastated), Brandon "B-Town" Trahan (batterie / ex-Plague Of Sheol, ex-Mirror Of Dead Faces, ex-xDEATHSTARx) et Eric Correa (guitare / ex-Oblige, ex-The Devastated). Impending Doom sort son premier album, "Nailed. Dead. Risen.", en Septembre 2007 chez Facedown Records, suivi de "The Serpent Servant" en Mars 2009, de "There Will Be Violence" en Juillet 2010, de "Baptized In Filth" en Mars 2012 chez eOne Music, et de "The Sin And Doom Vol. II" en Juin 2018.

Discographie :

2007 : "Nailed. Dead. Risen."
2009 : "The Serpent Servant"
2010 : "There Will Be Violence"
2012 : "Baptized In Filth"
2013 : "Death Will Reign"
2018 : "The Sin And Doom Vol. II"


Les chroniques


"The Sin And Doom Vol. II"
Note : 16/20

Impending Doom est une formation californienne qui joue un deathcore très actuel. Je vous vois déjà en train de ricaner en pensant très fort qu'un énième ersatz de Whitechapel, Bring Me The Horizon ou encore Suicide Silence surfe une fois de plus sur la tendance actuelle. Eh bien que nenni, ces amerloches, actifs depuis 2007 et déjà responsables de nombreuses réalisations, proposent avec "The Sin And Doom Vol. II", leur sixième album, et possèdent une touche assez personnelle !

Évidemment, comme la plupart des musiciens de cette grande famille, ils sont chrétiens, mais eux revendiquent pratiquer ce qu'ils appellent du "gorship", c'est-à-dire du "Worshiping God through our gore-sounding music", littéralement "invoquer Dieu au travers d'une musique au son gore", tout un programme. Eh bien franchement, il faut admettre que ce gorship metal est un mix de plusieurs éléments qui se marient très bien et qui permettent à la musique d'Impending Doom de se démarquer sensiblement de ces congénères. Déjà, le son est très massif, notamment par l'usage des guitares 8 cordes. Certes ce ne sont pas les premiers (loin de là), à employer dans le genre cet instrument de destruction auditive, mais dans le cas présent, le groupe arrive à se rapprocher stylistiquement d'une version slam death de Meshuggah. Enlevez le côté rythmiquement très complexe que l'on retrouve chez les matheux suédois et ajoutez-y une dose de groove mid-tempo véritablement efficace et voilà à quoi s'apparente Impending Doom !

Soyons clairs, si vous aimez le côté mélo du deathcore, passez votre chemin, car ici, c'est juste du gros poutrage rythmique en puissance. Quelques relents néo metal se font sentir, mais ils sont suffisamment discrets pour ne pas sombrer dans le cliché. je suis même sûr que ceux qui exècrent ce style obsolète n'y verront que du feu. On trouve çà et là du Vulvodynia, du Whitechapel ou encore du Suicide Silence, le tout en mode pesant. C'est constamment plombé de chez plombé, au point que l'on pourrait même se payer le luxe d'appeler ceci du DeathDoomSlamCybercore (Cyber pour le côté Meshuggah bien sûr). Le chant est fat, proche encore une fois du slam death (je me répète). Assez hardcore, celui-ci visite les infra-graves sans pour autant s'engouffrer dans le guttural. Vous ne trouverez pas, ne serait-ce qu'une once de voix dans la veine de The Black Dahlia Murder, vous savez, ce chant "black metallisé" couramment utilisé chez Carnifex ou All Shall Perish. Parfois, on perçoit du Corey Taylor dans certains traits vocaux, mais pas trop. Le son est énorme du début à la fin. Massifs, la batterie, les guitares et la basse créent un magma sonore précis et radical. Au travers des 10 titres présents sur le disque, c'est une musique sombre et pessimiste qui se développe et emporte l'auditeur dans un climat de désespoir.

En ayant pris le temps d'écouter leur précédentes réalisations, j'ai le sentiment qu'avec "The Sin And Doom Vol. II", le groupe a vraiment creusé un filon particulier qui propose un alliage cohérent, lui permettant d'être suffisamment singulier, dans un style où les clones abondent de toute part. Même si sur la longueur du CD on peut parfois décrocher à cause des compositions qui sont parfois trop linéaires et basées sur le même mode de jeu, le voyage musical d'Impending Doom est plaisant. Ce nouvel album satisfera sans nul doute ceux d’entre vous qui aiment se briser la nuque sur du slow tempo moderne et brillamment exécuté. Technique, précis, lourd, atmosphérique (parfois), froid, déshumanisé, ce skeud a de quoi vous apporter un petit vent de fraîcheur sonore en ces temps de canicule.


Trrha'l
Juillet 2018




"Death Will Reign"
Note : 16/20

"Plus lourd, tu meurs !"

Décidément, entre les Thy Art Is Murder et autre Oceano, on peut dire que le deathcore se porte bien en 2013. Avec "Death Will Reign", Impeding Doom confirme sa place dans la lignée des grands groupes deathcore. Le pessimisme chaotique règne plus que jamais en cette année 2013. A croire que la survie de l'humanité au 21 Décembre 2012 n'a pas ré-égayé les troupes ! "Death Will Reign" laisse présager un univers sombre et malsain, à commencer par le visuel nous présentant un crâne posé entre deux cierges... Mon Dieu j'commence à me sentir mal...

Et voilà, ça commence, rien que l'intro de "Ravenous Disease" me fait saigner du nez... Trève de plaisanterie, place à la lourdeur. Car c'est bien de la lourdeur que nous balance Impending Doom, qui me rappelera toujours la première fois où je les ai découverts entrain de brailler sur des cactus avec "There Will Be Violence". Pas contents les types. Du gros deathcore bien gras sur 45 minutes ? Si, c'est possible. Je dirais même un gratin de graisse au gras (comme dirait l'autre), qui réjouira les fans des deathcore les plus endurcis. Pour les autres, il faudra attendre le quatrème morceau, "My Own Maker", pour percevoir quelques mélodies épiques nous sortant quelques instant la tête de l'apocalypse. Courte évasion puisque "Doomsday", morceau phare de l'album puisque doté d'un clip nous remet aussi sec dans le bain. Finalement qu'attendre de plus du deathcore qu'être violenté pendant 45 minutes, avec quelques secondes de répit par-ci, par là ?

Remarquable prod' pour cet opus. Non pas que le groupe ait un passé catastrophique à ce niveau, mais avouons quand même que cet album sonne du tonnerre. Ah mais attendez, album signé Will Putney (Lamb Of God, Suicide Silence, Thy Art Is Murder, etc.). "Evidemment avec des moyens comme ça moi aussi je peux le faire." Ou pas.


Steve
Mars 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/impendingdoom