Le groupe
Biographie :

Imperia est un groupe basé en Hollande, formé en 2003 avec l’ancienne chanteuse de Trail Of Tears, Helena Iren Michaelsen, accompagnée de Gerry Verstreken à la basse, Jan Yrlund à la guitare et Steve Wolz à la batterie. Vient, en 2004, la parution du premier album du combo : "The Ancient Dance Of Qetesh". Le groupe évolue dans une musique atmosphérique où des sonorités égyptiennes sont mariées à une musique speed metal et où le chant opératique d'Helena règne. Leur second album, plus éthéré et plus "conventionnel", fit sa sortie en Avril 2007 sous le nom de "Queen Of Light". Le thème abordé sur la chanson éponyme est l'acte merveilleux qu'est celui de donner la vie à un enfant. Pour la petite anecdote : Helena a accouché d'une petite fille, qu'elle nomma Angel, lors de l'enregistrement de cet album. Entre ces deux albums, le groupe se concentra sur le projet solo d'Helena portant le nom d'Angel. Le troisième album s'intitule "Secret Passion" et est sorti le 25 Mars 2011, toujours chez Massacre Records. Le quatrième album, "Tears Of Silence", sort en Novembre 2015. "Flames Of Eternity" sort en Février 2019. Après l'arrivée de Merijn Mol à la batterie en 2020 en remplacement de Steve Wolz, Imperia sort "The Last Horizon" en Mars 2021.

Discographie :

2004 : "The Ancient Dance Of Qetesh"
2007 : "Queen Of Light"
2011 : "Secret Passion"
2015 : "Tears Of Silence"
2019 : "Flames Of Eternity"
2021 : "The Last Horizon"


Les chroniques


"The Last Horizon"
Note : 16/20

Le metal symphonique est à l’honneur depuis l’an passé, tant les sorties d’albums dans ce genre sont légion. Et lorsque l’on observe attentivement les groupes vs leurs arbres généalogiques, il est facile de faire des liens évidents entre chacune de ses formations. Tel est le cas avec Imperia, qui lance ici son sixième album complet. En effet, Steve Wolz (batterie) et Helena Iren Michaelsen (voix) devaient se produire au sein de Sahara Dust, groupe qui plus tard allait devenir Epica. Lorsque l’on dit que tout est dans tout. Wolz et Michaelsen ont tous deux quitté Sahara Dust lorsqu’ils ont déménagé en Noverge. À leur retour aux Pays-Bas, Imperia fut alors fondé. "The Last Horizon" s’avère par contre être le premier album sans Wolz à la batterie et met de l’avant leur nouveau membre du nom de Merijn Mol. Voilà donc en gros la petite histoire, simplifiée, d’Imperia.

Helena Iren Michaelsen me rappelle Sarah Jezebel Deva (Angtoria, Therion, ex-Cradle Of Filth) lorsqu’elle chante dans un registre autre qu’en mode "opéra". Michaelsen tend le plus souvent à évoluer dans ces tonalités médianes mais il n’en demeure pas moins que ses capacités vocales sont immenses. J’aurais peut-être préféré par contre qu’elle utilise ce talent dans des lignes mélodiques plus élaborées, mais cela ne diminue en rien son travail. Bien entendu, tout groupe de metal symphonique de type "Beauty and the Beast" se doit d’avoir ses petits moments de growls. Imperia n’échappe pas à ce mouvement et propose, ici et là, des growls bien réussis, qui viennent appuyer le travail de Michaelsen. On commence par contre à y voir un certain gimmick et les groupes devraient, à mon humble opinion, être plus prudents dans le futur, ou du moins, plus créatifs s’il ne veulent pas tous se ressembler et être interchangeables.

Je mentionnais donc Sarah Jezebel Deva et Angtoria, puisque ceux-ci ne me sont pas venus en tête seulement de par Helena au chant, mais bien dans l’ensemble de la musique d’Imperia. En effet, leur approche s’avère plus gothique et mélodique que symphonique, comme Epica par exemple. Les arrangements orchestraux d’Imperia sont tout de même bien réussis, et malgré que l’on ne ressente pas autant le côté "épique" (peut-être que la production, plus "simpliste" et moins grandiose y est pour quelque chose), il n’en demeure pas moins que nous avons bel et bien affaire ici à du metal symphonique. Certes, les groupes font des miracles en studio maintenant, mais rien ne pourra rivaliser avec un véritable orchestre.

Le principal souci avec cet album, c’est que le groupe a pris le pari d’en faire un double. Je peux comprendre que des musiciens apprécient leur musique au point de ne pas parvenir à en faire le tri. Je dirais même que c’est plutôt normal si la moyenne des groupes a la moindre confiance en ses capacités. Le véritable problème avec un tel exercice est que la diversité et l’originalité se doivent d’être au rendez-vous. Le talent de composition d’Imperia est indéniable, cependant, 68 minutes de musique, c’est beaucoup, et cela, transparaît parfois dans certains morceaux. En effet, le niveau d’efficacité est plutôt variant et malheureusement, l’on fait face à des chansons qui tombent à plat. Cela dit, lorsque le groupe est au sommet de sa forme, cela donne la plus qu’excellente "Blindfolded", qui met justement de l’avant des arrangements orchestraux bien ficelés et une section rythmique plus dynamique et rapide.

L’offre en metal symphonique n’aura jamais été aussi grande. Souhaitons seulement que la demande puisse suffire et que chacun y trouvera son compte, sinon, il pourrait y avoir un engorgement au final.


Mathieu
Mai 2021




"Flames Of Eternity"
Note : 12/20

Imperia, qui existe depuis plus de quinze ans, a beau nous faire patienter entre chaque sortie, ils sont toujours là. Et c'est en ce début d'année 2019 que nous découvrons leur cinquième album, "Flames Of Eternity", qui succède à "Tears Of Silence". Ce dernier étant d'ailleurs assez bon et riche, on espère que le groupe a suivi cette voie.

Hélas, même si l'intention est bien présente, on sent que le groupe peine à se réinventer et à avancer. Ainsi, l'opus, composé de 11 titres, sans avoir de gros défauts, ne décolle pas et fait le strict minimum. Il y a bien quelques morceaux qui valent vraiment le coup comme l'épique "The Scarred Soul" avec son énergie heavy, "Fear Is An Illusion" toujours aussi dynamique ou "My Guardian Angel" avec ses chants accrocheurs. Les deux ballade au piano que sont "A Crying Heart" et "Mother" sont également réussies et amènent une émotion grave et sérieuse.

Le reste des morceaux est assez moyen, à l'image de "The Ocean", "Otherside" et "Book Of Love". Encore une fois, ce n'est pas mauvais mais vraiment pas exeptionnel, surtout que le groupe a déjà fait bien mieux par le passé. Ils s'écoutent, c'est sympa, mais ça ne donne pas envie de les réécouter ultérieurement. Après, on a "Unspoken Words" qui sonne un peu trop commercial et bateau, ressemblant un peu au nouveau Within Temptation. "Blinded" est pas mal mais la batterie semble submerger tout le reste, ce qui est assez gênant. Et puis, pour finir, on a les autres ballades qui semblent être là juste pour faire le nombre... Ce qui n'est malheureusement pas une bonne idée car ces morceaux ne sont pas assez captivants ni travaillés. On passe ainsi un moment assez gênant et mielleux avec "Beauty Within" et "Invisible Tears", c'est souvent ce que l'on redoute dans des styles comme le sympho'. Et autant quand il s'agit de bonne ballades, cela rajoute clairement quelque chose, une émotion en plus, là cela ne fait que renforcer cette impression de médiocrité de l'opus.

On est loin de leur superbe "Queen Of Light" datant de 2007, et même des bons albums "Tears Of Silence" et "Secret Passion" qui ont suivi. Avec ce "Flames Of Eternity", on sent que le groupe n'est plus aussi solide et que la source d'inspiration se tarit. Et même si la voix d'Helena nous envoûte toujours autant, cela ne suffit pas.


Nymphadora
Février 2019




"Tears Of Silence"
Note : 15/20

Le groupe international Imperia (vu que ses membres sont dispatchés en Belgique, Finlande, Allemagne et Norvège) revient avec un quatrième album intitulé "Tears Of Silence", chez Massacre Records. On retrouve leur gothic metal après leur dernier album en date, "Secret Passion", de 2011.

Dès le premier titre, on n'est pas perdu et on reconnaît direct que c’est du Imperia ! Bonne nouvelle donc, d’autant plus qu’il est relativement de qualité. En effet, "Silence Is My Friend" est énergique et nous met la patate. Et puis quel plaisir de retrouver la voix d’Helena qui est loin d’être commune ! On ressent au fil des morceaux que la belle s’est lâchée et qu'elle se donne à fond sur cet album. Helena s’est même essayé aux growls, certes il y en a peu mais ça fait quand même son petit effet. On en trouve dans le titre assez épique, dynamique et touchant, "My Screming Heart", et dans "Crossroads" qui est un morceau d’inspiration orientale bien rentre-dedans. Elle s’amuse même, à l'image de "Motherlove" où son chant théâtral s’allie à merveille avec de grosses orchestrations réalisées par Olivier Philipps en guest sur l’opus. Celles-ci sont d’ailleurs maîtrisées à la perfection, mises en avant par moments, sans trop empiéter sur les riffs mélodiques de guitare.

Dans l’album, et c’est une nouveauté, on trouve deux titres dans un esprit plus folk : "Friheten Vil Seire" et le plus rentre-dedans "Vikingsong". C’est bien exécuté et plein de fraîcheur. "Spirit Chase (Keep Fighting)" passe très bien avec ses riffs épiques et mélodiques, tout comme "Away" qui est une ballade mid-tempo de plus de 7 minutes. Côté émotion, on est servi, mais "Innocent Child" et le titre bonus "Broken Hearts" sont les plus mélancoliques, forts et prenants, surtout quand on connaît un peu la triste histoire que vit Helena avec sa fille. L’autre bonus, "We’ll Be Free", n’est hélas pas très utile, tout comme "Wings Of Hope" et "Broken" qui se révèlent être assez plaintifs et niais au final.

"Tears Of Silence" est album intéressant avec certes quelques titres moins prenants que d'autres mais qui vaut la peine d’être écouté. L’énergie est là et Helena met tout son cœur dans son chant, ce qui donne du cachet aux morceaux.


Nymphadora
Novembre 2015




"Secret Passion"
Note : 17/20

Il y a du bon dans ce groupe, voire même du très bon. Je découvre Imperia avec cet album et je ne suis pas déçue. Ca reste un groupe de metal symphonique à chant féminin comme tant d’autres groupes du même genre. Pourtant malgré la profusion de ces groupes, certains savent se démarquer et apporter leur propre originalité. Ecoutant beaucoup de groupes symphoniques à chanteuse, il est difficile pour moi de ne pas apprécier Imperia qui me console des bien mauvais albums de ce début d’année en matière de symphonie. C’est un très bel album avec toute la douceur et la puissance attendues.

Dés le premier titre le groupe nous envoie dans leur univers. Un univers un brin mélancolique mais aussi dynamique et sombre, parfois même on se laisse surprendre par un semblant de musique folklorique. Imperia ne mise pas tout sur la mélancolie et la tristesse et nous propose un album plus joyeux et enjoué que triste même si les paroles bien que je m’y attache peu restent sombre et désespérées. La chanteuse a une très belle voix qu’elle module au gré de ses envies, alliant la puissance d’un chant lyrique ("Fragile") avec la douceur et le dynamisme d’un chant clair ("Let Down") sans oublier quelques fois des effets vocaliques mystérieux ("Suicide"). Les accords bien entendu sont symphoniques avec du violon et des claviers mais également une omniprésence des guitares et surtout de la batterie. L’album n’est absolument pas redondant et chaque titre offre sa particularité, qu’elle passe par un solo de guitare, un chant lyrique ou une excessive musicalité mélodique, le groupe fait partager une musique riche et variée. Le titre qui m’a sauté aux oreilles à la première écoute de l’album : "Let Down" est un titre doux et mélancolique avec un passage au violon et une pluralité des voix pendant le refrain. Mais après plusieurs écoutes de l’album mon coup de cœur revient au titre : "Fragile" dont j’apprécie particulièrement ses arrangements et la voix lyrique de la chanteuse. "Hold On" est un titre original où le clavier s’impose et nous transporte, le refrain est bien conçu et compose la ballade mélancolique de l’album.

"My Sleeping Angel" est le titre "alien" de l’album : deux voix, masculine (inconnue) et féminine que j’ai peine à reconnaître pour être la voix de la chanteuse. Un seul instrument : le piano et une musique douce et rêveuse. C’est un titre qui peut laisser indifférent tant dans sa simplicité que dans l’absence d’émotion qu’il fait passer. Le treizième et dernier titre de l’album, chanson bonus est une sorte de remix electro. Il est bien pensé mais c’est fade et presque sans intérêt après les excellentes chansons précédentes. C’est un album plaisant et varié qui s’écoute en toute occasion.


Liz
Mai 2011


Conclusion
Le site officiel : www.imperiaband.com