Le groupe
Biographie :

Imperium Dekadenz est un groupe de black metal atmosphérique allemand formé en 2004 et composé du duo : Vespasian (guitare, basse, batterie, clavier) et Horaz (chant, guitare, clavier / Axt, ex-Kälte). Le groupe sort ses deux premiers albums, "...Und Die Welt Ward Kalt Und Leer " (2006) et "Dämmerung der Szenarien" (2007), chez Perverted Taste Music. Les trois suivants, "Procella Vadens" (2010), "Meadows Of Nostalgia" (2013) et "Dis Manibvs" (2016), paraissent chez Season Of Mist. "When We Are Forgotten" sort en Août 2019 chez Napalm Records, suivi de "Into Sorrow Evermore" en Janvier 2023.

Discographie :

2006 : "...Und Die Welt Ward Kalt Und Leer "
2007 : "Dämmerung der Szenarien"
2010 : "Procella Vadens"
2013 : "Meadows Of Nostalgia"
2016 : "Dis Manibvs"
2019 : "When We Are Forgotten"
2023 : "Into Sorrow Evermore"


Les chroniques


"Into Sorrow Evermore"
Note : 19/20

Imperium Dekadenz a bientôt vingt ans. Créé en 2004 en Allemagne par Vespasian (guitare / basse / batterie / claviers) et Horaz (guitare / claviers / chant), le duo continue son aventure avec Napalm Records pour la sortie de son septième album, "Into Sorrow Evermore", début 2023. Le groupe joue en live accompagné par Naavl (guitare, Hlidskjalf), Kaelt (guitare) et Harvst (basse), membres de Vargsheim.

L’album débute avec "Into Sorrow Evermore", le titre éponyme, qui nous offre une introduction planante et mystérieuse avant de nous plonger dans un black metal atmosphérique saisissant et intense, qui sera rejoint par un chant brut et imposant, donnant au titre son aspect majestueux et mélancolique. Le morceau se montre aussi lancinant puis incisif avant de laisser "Truth Under Stars" et ses leads entêtants nous envoûter avec une rythmique plutôt énergique qui se pare régulièrement de dissonance. Côté chant, on assiste également à une plus grande diversité, entre les tonalités pesantes aux influences doom et les quelques mots en chant clair, puis "Aurora" vient nous apaiser avec ses claviers qui nous mènent à une vague de saturation planante, couplée à des hurlements fantomatiques. Bien que toujours cohérente avec les titres précédents, l’ambiance est relativement plus douce, mais "Elysian Fields" viendra à nouveau draper l’atmosphère générale dans la noirceur avec des riffs plus bruts et plus agressifs que le groupe mêle habilement à des mélodies oniriques.

Le duo enchaîne avec "Forests In Gale" et son mélange froid aux sonorités lancinantes qui pioche également dans des influences pagan sombres pour donner du relief à sa base accrocheuse dans laquelle les hurlements viennent à la vie, puis "Awakened Beyond Dreams", le titre le plus long, nous envoûte avec ses sonorités brutes et sa rythmique marquée. On retrouvera les envolées épiques via les leads, qui s’ancrent parfaitement avec les parties les plus martiales, mais le morceau semble s’apaiser sur la fin avant de laisser "November Monument" nous inonder avec sa torpeur pesante. Le morceau emprunte une fois de plus au doom avec les parties les plus profondes de sa rythmique, notamment au niveau de la basse et de ses tonalités lourdes qui nous mènent à "Memories ... A Raging River", le dernier titre, qui laisse à nouveau l’agressivité s’exprimer dans des riffs effrénés et par parties vocales massives, avant que la douceur ne nous mène au néant.

La régularité d’Imperium Dekadenz reste impressionnante de par sa qualité. Avec "Into Sorrow Evermore", le groupe affirme une fois de plus sa puissance, qu’elle soit brute ou mélancolique, tout en nous envoûtant pendant près d’une heure.


Matthieu
Février 2023




"When We Are Forgotten"
Note : 17/20

Imperium dekadenz, que je n'ai connu qu'avec la sortie de "Procella Vadens" en 2010, est de retour avec "When We Are Forgotten" et pratique toujours un black metal très mélodique et tout en ambiances. Les amateurs de black bien brutal et direct peuvent donc ranger les haches et calmer leurs ardeurs. Les autres vont pouvoir apprécier tranquillement ce voyage de plus d'une heure (en comptant les deux bonus tracks) d'autant que si la violence n'a pas vraiment sa place, les émotions que le groupe véhiculent restent fortes.

Et on peut dire que l'album commence fort justement puisque le morceau-titre nous balance des mélodies accrocheuses d'entrée de jeu, je sais, ça fait bizarre dit comme ça en parlant d'un groupe de black. Et pourtant ce morceau a un certain groove en plus de ses mélodies qui font qu'il est bien difficile de rester impassible à l'écoute de ces sept premières minutes ! Bon, par contre, le tout est évidemment mélancolique donc même si on y trouve un certain groove et de l'accroche, ce n'est pas avec ça que vous allez pouvoir sortir les confettis. Si les deux groupes sont très différents sur la forme, j'ai envie de comparer ce premier morceau à ce que faisait Lunar Aurora (une comparaison qui se fait encore plus pertinente sur "My Solace 1 (Choirs Of Solitude)"), dans l'esprit on retrouve un black mélodique basé sur les ambiances et qui mixe très bien la mélancolie avec la rage inhérente au black metal. Si Imperium Dekadenz place plusieurs accélérations sur ce nouvel album, ne vous attendez pas à une avalanche de blasts pour autant parce que vous ne les trouverez pas, la violence brute n'est vraiment pas le propos de ces Allemands. On trouve en tout cas bien plus de dynamisme dans la musique du groupe depuis "Meadows Of Nostalgia" que sur "Procella Vadens" qui était presque intégralement mid-tempo. "Bis Ich Bin" est plutôt nerveux et balance lui aussi sa dose de mélancolie et de mélodies poignantes, le tout sur un up-tempo qui crée là encore un contraste intéressant et qui tient les six minutes de ce morceau. Précisons d'ailleurs que tous les morceaux sont longs chez Imperium Dekadenz et qu'ils flirtent ici très souvent avec les sept ou huit minutes, ce qui est plutôt cohérent chez un groupe qui laisse la part belle aux ambiances.

Cette longueur me posait problème sur "Procella Vadens" tant le tempo était similaire sur tous les morceaux mais cette fois les riffs et mélodies sont tellement accrocheurs et les tempi tellement plus variés, voire nerveux, que "When We Are Forgotten" passe comme une lettre à la poste. "A Cave Called Wisdom" ou "Transcendence" sont extrêmement catchy pour du black metal malgré cette mélancolie qui enveloppe tout chez Imperium Dekadenz, avec un feeling même proche d'un certain Katatonia pour "Transcendence" d'ailleurs. Voilà en tout cas un groupe qui progresse systématiquement d'album en album et qui atteint un niveau assez impressionnant sur ce nouvel album ! Son black metal est accrocheur (ça, je crois que vous commencez à le comprendre), varié, prenant, poignant et suffisamment nerveux pour amener la dose de dynamisme nécessaire pour éviter de s'enliser. Proche des origines mais loin du dogme, Imperium Dekadenz crée un black metal dont tous les codes sont transcendés pour proposer une musique habitée et émotionnellement puissante, loin de la haine propre au black metal mais tout de même noire comme du charbon. Et malgré la durée de l'album, on ne rencontre pas le moindre temps mort, pas l'ombre d'un ventre mou et encore moins d'ennui. L'authenticité transpire par tous les pores et on sent le groupe habité par sa musique qui, du coup, nous embarque dans son univers avec une facilité déconcertante. Imperium Dekadenz n'a pourtant pas changé son fusil d'épaule depuis ses débuts, mais avec le temps la formule s'est affinée et les contours de l'univers crée par ces Allemands s'est imposé.

Voilà donc un excellent album de la part d'Imperium Dekadenz qui confirme que son black metal est aussi efficace que poignant. On a de l'accroche, une certaine forme de groove, des émotions très présentes et des ambiances qui vous prennent à la gorge. Bref, "When We Are Forgotten" est un excellent album de black metal mélodique et je vous conseille d'y jeter une (voire deux) oreille(s) attentive(s).


Murderworks
Septembre 2019




"Dis Manibvs"
Note : 17/20

Après le magnifique "Meadows Of Nostalgia", c'est avec une impatience et une curiosité non dissimulées que j'attendais son successeur. Trois ans après, Imperium Dekadenz sort donc son nouvel opus intitulé "Dis Manibvs", et une fois de plus, je suis séduit par l'artwork... Cela sera-t-il suffisant ? Pour répondre à cette question, il faudra s'immerger au cœur des 10 morceaux de ce long album d'une durée d'1 heure... C'est donc débordant de motivation, malgré une légère appréhension stimulée par de fréquentes déceptions, que je vais me lancer dans la traversée de l'univers sombre et mélancolique des Allemands ! On se retrouve donc de l'autre côté du miroir...

Le voyage commence avec "In Todesbanden", sympathique intro d'un peu plus de 2 minutes, et quand je dis sympathique, c'est au sens noble du terme, la dite intro n'étant pas factice comme beaucoup, mais interprétée avec brio par le duo allemand et surtout sacrément inspirée, nous plongeant directement dans l'ambiance si caractéristique des productions du groupe. De quoi nous amener de la meilleure manière possible vers "Only Fragments Of Light", morceau assez rapide, toutes proportions gardées, où l'on reconnaît immédiatement la patte si caractéristique du combo. Le son est une fois encore irréprochable, puissant sans trop en faire, et permettant de se délecter aisément de chaque instrument. Comme à leur habitude, les Allemands nous offrent des nappes de guitares atmosphériques et une batterie navigant entre black metal guerrier et doom dépressif ! En tout cas, les mélodies sont tout juste parfaites, nous transportant avec une facilité déconcertante sur les terres désolées d'Imperium Dekadenz, aidées en cela par une chant subtilement torturé et quelques rares chœurs masculins du plus bel effet : du grand Art !

On enchaîne avec un "Still I Rise" énergique tout autant qu'envoûtant... Cette ambiance si subtile et personnelle ne pourra vous laisser de marbre et la mélancolie ne tardera pas, j'en suis sûr, à s'insinuer à travers tous les pores de votre peau ! Pour tout vous dire, un tel niveau de musicalité et de maturité est plutôt rare de nos jours et cela fait un bien fou de voir deux musiciens maîtriser autant leur sujet, nous offrant des morceaux au style reconnaissable entre mille et sans pour autant se répéter... Avec Imperium Dekadenz, chaque note est une torture délicieuse rongeant votre âme subjuguée par un monde de désolation à la beauté irréelle ! Le morceau éponyme, quant à lui, s'oriente plus vers un esprit doom de par sa lenteur et sa lourdeur, mais ce n'est pas ce registre qui vous sauvera des méandres de ce monde de mort, je vous le garantis... Avec le rythme de ce titre, vous finirez par vous sentir partir, comme pour un voyage astral sans retour possible ! Chaque sentiment est ici distillé avec savoir-faire, intelligence et parcimonie... Même la batterie, ici on ne plus simple, sait être subtile comme lorsque Vespasian titille la cloche sa ride : du plus bel effet !

Place maintenant à "Pantheon Spells", interlude stellaire tout en finesse d'un peu moins de 3 minutes nous invitant à la rêverie en attendant le morceau suivant intitulé "Vae Victis". Ce titre s'avère plutôt énergique et guerrier, même s'il n'abandonne pas pour autant les ambiances propres au groupe. En tout cas, sa rythmique devrait, une fois n'est pas coutume, vous donner envie d'headbanguer jusqu'à ce que mort s'en suive ! Ce morceau, sûrement le plus "romain' de l'album, dégage un véritable sentiment de puissance et de domination, ce qui fait un bien fou après la torpeur des précédents... Et cela apporte un variété salvatrice vraiment bien sentie qu'on ne peut qu'applaudir des deux mains ! On poursuit notre errance avec "Volcano", morceau rapide, vindicatif et résolument black metal. On est ici face à un petit bijou de noirceur avec ces petites mélodies lancinantes autant que de grandeur grâce aux magnifiques chœurs qui feront chavirer votre cœur (notez s'il vous plaît le subtil jeu de mots) ! Bref, encore une preuve qu'Imperium Dekadenz maîtrise parfaitement son Art, nous donnant autant envie de nous battre que de laisser notre âme se libérer de ses chaînes terrestres...

Le titre suivant s'intitule "Somnia" et est un nouvel interlude apportant, après tant d'intensité, une légèreté plutôt bienvenue... Quelques arpèges évanescents qui sauront apaiser votre esprit tourmenté et vous mettront dans les meilleures dispositions possible pour "Pure Nocturnal Rome", morceau qui commence un peu comme Solstafir pourrait débuter un de ses fameux titres. Mais la comparaison s'arrête là, le duo allemand aillant clairement trouvé sa voie propre ! Ce morceau est en effet dans la continuité des précédents, et a une nouvelle fois tous les atouts pour vous faire rentrer dans une transe chaotique autant qu'onirique, car oui, le groupe sait parfaitement jouer sur les deux tableaux et c'est entre autre ce qui fait sa réussite. On terminera le voyage avec "Seikilos", morceau mid-tempo à tendance mystique qui confirme la capacité du combo à jouer sur la variété des sentiments humains pour ainsi s'adresser à tout auditeur potentiel, laissant bien loin derrière toute notion d'élitisme, et ce sans pour autant être mainstream. Ainsi, Imperium Dekadenz a le pouvoir de guider chaque brebis égarée dans les ténèbres dans un lieu où elle ne se sentira pas forcément plus vivante, mais en tout cas plus humaine, avec ses espoirs, ses craintes et sa mélancolie... Et donc pour cela, je dis : Bravo !

Imperium Dekadenz reste donc un groupe à part qui confirme avec ce "Dis Manibvs" l'étendue de son talent et de son intelligence. Le duo germanique possède une vision du black metal ainsi qu'une sensibilité qui lui sont propres et dont la variété des sentiments mis en exergue devrait pouvoir toucher n'importe quelle âme errante, qu'elle soit ou non mordue de black metal ! En effet, la musicalité du combo est telle que cet album pourrait s'adresser à tous car chacun pourrait y trouver un écho de sa propre existence ici-bas. Le pouvoir évocateur de ces 10 morceaux est tel que nous sommes entraînés dans ce voyage presque contre notre gré, et pourtant rapidement avec un malin plaisir... Et même s'il est loin d'être gai, même s'il fait revenir à la surface des sentiments trop longtemps restés enfouis, comme des réminiscences du passé, au bout du chemin, c'est tout simplement nous-même que nous retrouverons, et cela n'a vraiment pas de prix ! Voilà donc un album délectable qui confirme tout le bien que je pense d'Imperium Dekadenz et qui ne me donne qu'une envie : les découvrir enfin sur scène !!!


Carcharoth
Septembre 2016




"Meadows Of Nostalgia"
Note : 16/20

Les Allemands d'Imperium Dekadenz reviennent avec un quatrième album, chez Season Of Mist. Les deux acolytes Horaz (chant, guitare clavier) et Vespasian (basse, guitare, batterie, clavier) ont fait du beau travail et nous offre un opus mystérieux sentant bon la forêt !

On est plongé dans une ambiance crépusculaire avec l'introduction "Durch Das Tor". Tout n'est que finesse et poésie au son de guitares acoustiques et de bruits inquiétants faisant monter la pression. Après ce moment de douceur, on s'attend logiquement à un titre plus rentre-dedans et c'est le cas avec "Brigobannis". Au revoir les guitares acoustiques et bonjour les guitares tranchantes et aguisées ! On découvre une musique froide et efficace qui mêle à merveille les mélodies mélancoliques avec un côté plus direct, sans superflu. Une énergie noire et palpable se dégage de "Aue Der Nostalgie", les riffs sont aériens et nous donnent l'impression de planer, tandis que la batterie se veut plus bestiale et martiale. Ce titre est vraiment bon, mais il est un peu trop long pour réellement tenir notre intention jusqu'à la fin. "Ave Danuvi" est pesant et glacial, comme un signe de mauvais présage. La voix de Horaz est vraiment parfaite et hypnotique. Ici, elle est agrémentée de chorus qui amènent une couleur très intéressante, c'est un morceau plutôt triste et prenant, qui nous met dans une émotion profonde.

On ferme les yeux, et on se retrouve au beau milieu d'un champ désert, sous un ciel rougeoyant avec de ci de là quelques corbeaux s'envolant sans bruit. "Memoria" est un interlude de douceur. C'est simple et vraiment beau sans tomber dans le niais. Sur la lignée du titre précédent, "Aura Silvae" a un certain côté lumineux avec la rage du groupe, mais hélas, on s'ennuie assez vite car ce titre est répétitif. Il y a très peu de rebondissements durant ces 5 minutes 23. "Der Unweg" est très mélodique avec des parties de clavier plus en avant, ce titre a vraiment une âme. C'est sombre, torturé, et à la fois poignant. Lourd et lent à souhait, le black metal rencontre le doom dans "Striga", et ce n'est pas pour nous déplaire ! Bien sûr, le morceau comporte des passages plus rapides et violents. Le chant est moins aigu, ce qui va parfaitement avec les ambiance obscures et pesantes de ce titre. Et on finit l'album en puissance avec "Tranen Des Bacchus". Les mélodies ainsi que le rythme effréné de la batterie accrochent toujours l'oreille.

Imperium Dekadenz est un groupe qui gagne à être plus reconnu. Ils ont réussi un album intime et profond nous ouvrant les portes d'un coeur mélancolique et froid.


Nymphadora
Avril 2013




"Procella Vadens"
Note : 16/20

Piano, guitares acoustiques, violons sont au rendez-vous et pourtant Imperium Dekadenz est un groupe de black. Peu importe c’est comme ça qu’on l’apprécie. Le nouvel album "Procella Vadens" sorti mi-Janvier alterne entre prélude, interlude, mélodie sombre et berceuse. Bien loin d’être désagréable, c’est au contraire un bien bel opus. Une musique bien sombre aux sons bien lourds comme tout groupe de black qui se respecte avec en prime cette petite touche d’originalité musicale qui apparaît dans des titres plus doux, acoustiques, atmosphériques voire symphoniques.

C’est un album musicalement extrêmement riche et bien réussi qui fait preuve d’une grande diversité à travers les différents titres qui ponctuent ce nouvel opus mais ce n’est pas du black à l’état brut, il ne faut donc pas s’attendre à des blasts, les mélodies alternent entre le "bourrin" et l’ambient. Ainsi donc les titres : "A Million Moons" et "An Autumn Serenade", deux petits bijoux d’environ dix minutes pour explorer les différentes facettes de la musique, du vrai black au mélodique, de la voix gutturale aux parties uniquement instrumentales. Ces deux titres composent tout l’univers de l’album. "Procella Vadens" se décompose d’une belle manière à faire en sorte de ne jamais se lasser, ni s’ennuyer.

Du titre "A la Nuit Tombante" uniquement instrumental, doux et calme, avec guitares acoustiques au morceau "Ocean, Mountains Mirror" bien black et beaucoup moins calme que les morceaux précédents, il réveille et révèle une facette beaucoup plus dur de l’opus, mais n’est ce pas ce qu’on attend du black ? C’est un album et une musique proche de la nature, tant dans les titres des morceaux, l’atwork de l’opus qui laisse vraiment songeur et bien entendu la composition des mélodies. Les titres traversent le monde pour se poser sur une mélodie quelque peu orientale, toujours aussi sombre mais différente des autres titres dans le morceau : "The Descent Into Hades". Véritable album penseur, pour se détendre, il se voit attribuer de nombreuses fonctions.

En clair c’est de la bonne musique, du bon black, bref un excellent groupe à posséder impérativement. Imperium Dekadenz a su créer son univers, un univers qui tourne autour de la nature, le temps, les saisons, ils ont su trouver une sensibilité et l’exprimer. Black metal atmosphérique qui combine des mélodies épiques, dramatiques, froides et sombres. J’irais même jusqu’à qualifier leur musique de black dépressif. C’est finalement beaucoup plus qu’un simple album, c’est un recueil de poésie.


Liz
Février 2010


Conclusion
L'interview : Vespasian

Le site officiel : www.imperium-dekadenz.de