Le groupe
Biographie :

Imprecation est un groupe de death metal américain formé en 1991 (puis reformé depuis 2009) et actuellement composé de : Ruben Elizondo (batterie, clavier / Adumus, Dark Reign, Morbus 666, ex-Black Boned Angel, ex-Temple Of Wrath), Dave Herrera (chant / Christ Dismembered, ex-Bahimiron, ex-Black Boned Angel, ex-Morbus 666, ex-Wülfskol), Milton Luna (guitare / Adumus, Maledictvs, Morbus 666, ex-Bahimiron, ex-Thornspawn), Jeff Tandy (basse / Birth A.D., Trenchant, ex-Averse Sefira), Dustin James (guitare / Church Of Disgust) et Earl Long (guitare / Dark Reign). Imprecation sort son premier album, "Satanae Tenebris Infinita", en Mai 2013 chez Dark Descent Records, suivi de "Damnatio Ad Bestias" en Mars 2019.

Discographie :

1993 : "Sigil Of Baphomet" (EP)
2010 : "Sigil Of Lucifer" (EP)
2013 : "Satanae Tenebris Infinita"
2019 : "Damnatio Ad Bestias"


La chronique


Imprecation a démarré sa carrière en l’an de grâce 1991, et n’a sorti son premier album qu’en 2013 après avoir inondé l’underground d’EPs, démos et autres splits. Chez ces types-là, c’est pas la fête du slip, on n’est pas la pour rigoler, et le death frelaté de ces ricains transpire la mort et l’occulte. "Damnatio Ad Bestias" succède à "Satanae Tenebris Infinita" en respectant la même thématique visuelle sataniste blanche et noire, avec logo rouge, et les musiciens perpétuent un metal des plus sombres et suffocants.

Ce qui saute aux oreilles, c’est ce son boueux et hyper caverneux des guitares sur lequel les lignes de chant d’un enroué notoire viennent se greffer. Le son de batchole un peu lointain répond efficacement à l’ensemble avec des harmoniques de caisse claire que l’on n'a plus l’habitude d’entendre dans le brutal death. Les imprécisions musicales ponctuent régulièrement les huit compositions, ce qui appuie la sensation d’écouter un vieux groupe (ah, mais c’est un vieux groupe). On y retrouve des petites influ' d’Immolation, Infernal Dominion ou encore Drawn And Quartered, que des ricains qui privilégient la lourdeur et la noirceur. Mais là ou les formations précitées excellent, c’est dans la capacité de composer des titres qui se suffisent à eux-mêmes, mais qui font partie intégrante d’albums cohérents et efficaces. Imprecation, c’est le souk, des passages interviennent à des endroits inopportuns et cela a pour effet de casser le rythme de l’écoute. Un autre truc bien relou, c’est que "Damnatio Ad Bestias" est bourré de structures qui ne méritent pas d’être aussi longtemps développées. Aussi, le riff d’intro du premier morceau "Temple Of The Foul Spirit" me fait penser à la ligne de chant de "We Are The Champions" de Queen… Comment voulez-vous qu’après, j’arrive à me mettre dans la vibe d’Imprecation et garder mon sérieux ?

Autre petit truc un peu gênant, c’est le placement rythmique de ces musiciens, qui ont du mal à gérer l’intensité qu’ils veulent donner à la musique. Les passages lourds ne sont pas forcément lourds dans le sens ou tels qu’ils sont interprétés, ils ne donnent pas envie de bouger la tête. En ce qui concerne les moments rapides, on a du mal à ressentir la frénésie, et de ce fait, on écoute sans forcément subir physiquement l’assaut d’Imprecation.

Après, tout n’est pas négatif, il y a quelques passages qui sont vraiment intéressants, comme les solos de grattes en mode Slayer, en mieux joués, ou des harmonies macabres qui fleurent bon le OSDM à la suédoise. Certains riffs aussi ont quand même du cachet, mais dans l’ensemble, c’est un peu fadasse. C’est dommage parce que lorsqu’on regarde la carrière de ce groupe qui n’a jamais décollé, tout ce qu’on souhaite, c’est qu’ils y parviennent, mais ce ne sera pas avec "Damnatio Ad Bestias".


Trrha'l
Mars 2019


Conclusion
Note : 12,5/20

Le site officiel : www.facebook.com/imprecation-194725213915960