Soyez honnêtes, si je vous dis power metal symphonique, qui vous vient en tête en premier ? Pour moi, c’est Rhapsody bien entendu. Maitres incontestés, ils ont fait acte de révolutionnaires, et mené au sommet ce genre. Bon nombre de formations ont suivi leurs pas et aujourd’hui, le power metal symphonique n’a plus rien de nouveau.

Nous arrive pourtant Induction avec son deuxième album complet, "Born From Fire", avec la promesse de douze morceaux épiques et explosifs. La première chose que j’ai trouvé intéressante dans la musique d’Induction, est que contrairement aux susnommés Italiens, le groupe ne fait pas dans le power metal chevaleresque, mais plutôt dans un hybride power metal dit "US" avec des arrangements symphoniques, pensez à Brainstorm ou bien Orden Ogan si cela peut vous donner une idée de quoi il en retourne. Quoique somme toute linéaire dans l’ensemble, le power metal d’Induction n’est pas pour autant effrayé face à un niveau plus technique voire même de rendre carrément hommage à Children Of Bodom avec de surprenants blast beats et des riffs de guitare aux accents death metal.

Power Metal smphonique donc, mais loin derrière les arrangements grandiloquents de Fairyland, ou Rhapdsody. En effet, le groupe opte plutôt pour une approche plus subtile, ou les orchestrations viennent appuyer le propos au lieu de s’imposer. Un exemple de ce bon voisinage entre le symphonique, le power metal pur, ainsi qu’un niveau technique élevé se retrouve dans l’impressionnante pièce "The Beauty of Monstrane". Ce morceau s’inscrit d’ailleurs en milieu de parcours, le début de l’album étant plus réservé tout en dévoilant peu à peu ses couleurs plus riches. Produit par l’intarissable Jacob Hansen (ce magicien du mixage est partout !), "Born From Fire" brûle de mille feux. Le power metal n’est rien sans un solide chanteur et malgré que Craig Cairns navigue surtout dans les eaux calmes de son registre médian, cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne peut pas atteindre les hautes sphères, comme en témoigne sa puissante livraison dans l’introduction de "Queen Of Light"

J’aime ces albums qui ne réservent pas le meilleur qu’en début de ceux-ci, mais plutôt qui se laissent découvrir peu à peu. Induction frappe donc fort avec ce deuxième album et la compétition dans le power metal symphonique s’élargit encore plus.