Il y a des matins où on se lève sans vraiment savoir de quoi la journée sera faite. Pour le
coup, la mienne contenait un passage où je vous parle d’Infernalizer , le nouveau projet de
Claudio Ravinale (chant, Disarmonia Mundi, 5 Star Grave, The Stranded), qui propose
"The Ugly Truth", son premier album.
Changement total d’univers avec ses précédents projets, puisque l’homme se tourne vers un
metal alternatif / industriel aux influences aussi diverses que variées. On retiendra Marilyn
Manson, Rob Zombie, Type O Negative, The Sisters of Mercy ou encore Wednesday
13, et on lance l’album.
Une longue introduction nommée "Night Shift" nous ouvre très lentement les portes de cet
univers, qui est finalement assez entraînant et planant lorsque l’on arrive à "The Outsider". Un
petit côté The 69 Eyes, qui mettra probablement en avant le vocaliste sur scène, puis on
retrouve ces prouesses vocales perçantes sur "Leaving So Soon?", avec une rythmique assez
simple mais efficace bourrée de samples et d’effets. On continue avec "In Retrospect", un
morceau qui pioche visiblement dans du thrash metal aux mélodies intéressantes, mais le
mix laisse la voix en avant, et c’est accompagné de quelques choeurs que le frontman
essaye de nous motiver. On repart dans des tonalités mélancoliques pour "Cruel Intentions",
avec toutefois une rythmique plus lourde et des effets cybernétiques dans la voix ainsi
qu’une ambiance gothique, puis c’est "The Ugly Truth", le titre éponyme, qui prend la suite. Le
groupe reste dans des sonorités sombres et angoissantes, accompagnées de quelques cris,
et il est probable que le passage au live leur permette de mettre en avant l’identité visuelle
de la formation, tout comme sur "In This World Or The Next", un morceau assez pessimiste et
brut, qui motivera probablement quelques personnes à remuer la tête. "Leave A Scar" prend
la suite, et bien que la démarche semble personnelle, elle reste très froide et dans les
mêmes tonalités que les titres précédents. Annoncé comme l’une des influences majeures,
c’est Type O Negative que le groupe a choisi de reprendre, avec l’emblématique "I Don’t
Wanna Be". Si vous ne connaissez pas le titre, il est possible que vous le trouviez entraînant.
Si comme moi vous l’aimez, ce sera plus complexe malheureusement. On sent que la
démarche est sincère, mais… il manque quelque chose. L’album prend fin avec "Autumn Of
Terror", un titre que j’associerai personnellement à Jack L’Eventreur, et qui se trouve être
une composition instrumentale sombre et planante axée post-punk très intéressante.
J’ai écouté Infernalizer en entier, c’est promis. Pour être honnête, je ne sais pas ce que les
musiciens voulaient faire avec "The Ugly Truth", et je suis probablement passé à côté du
message, mais je suis content qu’il ne dure qu’une demie-heure. En live ? Peut-être.
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