Le groupe
Biographie :

In The Burial est un groupe de black / death metal australien formé en 2007 et actuellement composé de : Con (basse), Phillip Jarrett (guitare / Anung Un Rama, ex-Thorngate), Ozan (clavier), Fox (batterie), Mark Hillary (guitare / ex-Satoria), Mel Bulian (chant / Art In Exile, ex-...Of The Human Condition, ex-Embryonic Soul) et Trav (basse). In The Burial sort son premier album, "Born Of Suffering", en Août 2013 chez PRC Music, suivi de "Lamentations: Of Deceit & Redemption" en Avril 2019.

Discographie :

2013 : "Born Of Suffering"
2019 : "Lamentations: Of Deceit & Redemption"


La chronique


Si vous ne connaissez de l’Australie que les habituels clichés, laissez-moi vous expliquer à quel point ce continent est un vivier à groupes d’exception, à commencer par In The Burial, qui vient de sortir son dernier album. Fondé en 2007, les quelques changements de line-up n’ont pas entaché la volonté du groupe. A présent composé de Con à la basse, Phillip Jarrett (Anung Un Rama) et Mark Hillary aux guitares, Ozan aux claviers, Trav à la basse ainsi que de Mel Bulian (Art In Exile) au chant, les six musiciens nous offrent aujourd’hui "Lamentations: Of Deceit & Redemption", le deuxième album de la formation. Et il n’est pas exclu que quelques invités de renom se glissent dans certains morceaux…

L’album démarre en grande pompe avec "The Author And Architect", un morceau sombre et inquiétant dont la douce introduction annonçait tout sauf cette vague furieuse soutenue par des hurlements perçants. Et c’est ce contraste entre la douceur des claviers et la puissance des riffs ainsi que du chant qui fait mouche, les passages se succédant sans jamais se ressembler. On se laisse sans mal porter jusqu’à "Arise The Heretics", une composition toute aussi incisive que la précédente, qui ne repose pas que sur les leads tranchants ou les blasts quasi incessants, mais sur une réelle unité entre les instruments. Le groupe s’enfonce encore plus profondément dans la fureur avec "DoSAvastR", qui est à mes yeux la parfaite représentation de leur musique : une noirceur puissante qui n’oublie cependant pas les mélodies et les place même parfois au centre de l’attention.

Premier invité à rejoindre l’univers des Australiens, Veronica Bordacchini (Fleshgod Apocalypse, In Tenebra, Wisteria) mêle sa douce voix aux hurlements terrifiants de la chanteuse sur "Holographic Webs We Weave", et le résultat est pour le moins détonnant ! Le morceau suivant, "Leviathan", est également plus doux, du moins au début. Pour le reste du morceau, c’est à nouveau une délicieuse tornade épique et acérée qui est à l’oeuvre. Portés jusqu’à la fin par un clavier enchanteur, les riffs nous emmènent jusqu’à "When Dreadful Storms Bring Upon Metamorphosis", un titre plus court mais qui tire un peu plus dans le metal progressif. Sonorités lourdes, perçantes, hurlements déchaînés, ce morceau a tout pour plaire. Le mix n’occulte évidemment aucun instrument, et chaque partie s’enchaîne parfaitement avec la précédente, ce qui donne une sensation d’avancée. Et si vous pensiez en avoir fini avec les instruments sous-accordés et les riffs lourds, laissez la lenteur de "Stark Grey Malaise" vous contredire. Une divine sensation d’oppression…

Une plongée dans la planante rythmique de "Remembrance" nous permettra de reposer votre esprit tout en vous laissant porter par ces riffs saisissants qui, malgré tout, restent en tête, tout comme pour la douleur qui émane en permanence de "Severed Earth From Sky". Que ce soit lors des phases de blast ou de nappes de claviers planantes, c’est la mélancolie qui est la plus présente. Deuxième et dernier invité du groupe, Matt Gillick (Shadowrealm, ex-Darklord) signera le solo d’"In Linear Lights", un morceau sur lequel la créativité des Australiens est poussée à son paroxysme. Bien que ne s’éloignant pas d’un pouce de l’ambiance des morceaux précédents, j’ai l’impression que la composition est plus riche, plus tranchante, plus affinée. "The Paradox Of Embodiment", le dernier morceau, fera également la part belle à la douleur, et la complainte de la jeune femme est perceptible, que vous parliez anglais ou non.

A mi-chemin entre des sonorités épiques et un black / death technique, In The Burial écrase absolument tout sur son passage. "Lamentations: Of Deceit & Redemption" est un album d’une intensité et d’une richesse incroyables, et passer à côté serait réellement un crime. En espérant pouvoir ressentir en live autant de sensations que sur album, j’attends patiemment une tournée européenne.


Matthieu
Août 2019


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : www.facebook.com/intheburialofficial