Le groupe
Biographie :

Iron Savior est un groupe de power metal allemand formé à l'origine de Piet Sielck, Kai Hansen et Thomen Stauch. Le groupe utilise le thème de la science-fiction pour ses compositions. La plupart de leurs chansons (surtout dans leurs premiers albums) racontent l'histoire d'un vaisseau spatial doué de conscience (le "Iron Savior", littéralement "le sauveur de fer"). Ce vaisseau serait originaire du continent perdu de l'atlantide. Leur style est proche de celui Gamma Ray et de Helloween. Et pour cause, Kai Hansen, un des membres fondateurs du groupe, a participé à ces deux formations. Le batteur original, Dan Zimmermann, est aussi le batteur de Gamma Ray.

Discographie :

1997 : "Iron Savior"
1999 : "Unification"
2001 : "Dark Assault"
2002 : "Condition Red"
2004 : "Battering Ram"
2007 : "Megatropolis"
2011 : "The Landing"
2014 : "Rise Of The Hero"
2015 : "Megatropolis 2.0"
2016 : "Titancraft"
2019 : "Kill Or Get Killed"
2020 : "Skycrest"
2022 : "Reforged - Ironbound" (Compilation)
2023 : "Firestar"


Les chroniques


"Firestar"
Note : 16/20

Je le déclare tout de suite : je n’avais pratiquement aucune attente pour ce nouvel album d’Iron Savior qui, tout comme Primal Fear, passe bien souvent rapidement dans ma tête sans y laisser de trace, malgré que cela demeure toujours du metal de qualité.

Suite à une l’introduction "The Titan", l’album démarre en trombe avec "Curse Of The Machinery", une véritable bombe épique ultra rapide qui m’a immédiatement rappelé l’incroyable album "Tales From The Twillight World" de Blind Guardian, avec en prime une production moderne et hyper puissante. Ajoutez à cela une petite variante un peu rock et un changement de cap en fin de parcours et vous avez ici selon moi l’ouverture d’album la plus efficace du power metal depuis "Somewhere Out In Space" de Gamma Ray et son "Beyond The Black Hole". Cela augure bien pour la suite, mais qu’en est-il justement ?

Sans être aussi impressionnant qu’en ouverture, la suite est toute aussi efficace par contre, surtout au niveau des refrains qui sont accrocheurs et mélodiques, comme je les aime, proches des meilleurs albums de Freedom Call (on commence à voir un certain pattern ici, tous les groupes que je nomme faisant partie du panthéon du power metal allemand). "Firestar", la chanson-titre de l’album, reprend le même niveau de vitesse que la pièce d’ouverture, et encore une fois, c’est voyage instantané dans le passé, vers les plus grands tubes de Blind Guardian. Au-delà du travail de Piet Sielck à la guitare, c’est au niveau du chant que cela est digne de mention spéciale. Je crois sincèrement que c’est sa plus solide performance en carrière. D’ailleurs, cette performance vocale sauve parfois certains morceaux, plus dans la veine du power metal traditionnel mid-tempo, que j’affectionne un peu moins, mais qui parviennent à briller justement par la voix de Sielck.

Est-ce que ce sera l’album d’Iron Savior sur lequel je reviendrai pour de multiples écoutes dans le futur ? Sans doute que non. Par contre, je ne serai jamais gêné de dire combien je l’ai apprécié et que je le recommande pour quiconque voudrait découvrir le groupe.


Mathieu
Novembre 2023




"Skycrest"
Note : 16/20

Iron Savior se passe de présentation, et pour le peu d'amateurs de metal qui ne sauraient pas de quoi il en retourne, je vous invite à faire ce qui est super à la mode ces temps-ci, et d'y aller de vos propres recherches.

Le talent de Piet Sielck est indéniable, autant en matière de musicien que de producteur, et encore une fois, le produit final, au niveau du son en particulier, est impeccable. Par contre, talent ne veut pas nécessairement dire bon compositeur, et le gros problème d’Iron Savior, ou ce qui fera le bonheur des amateurs purs et durs de la formation, est justement qu’il ne se renouvelle aucunement, et ce depuis ses vingt-cinq années d’existence. D’ailleurs, je me place en mode éditorial le temps d’une déclaration. Les paroles "Spread you wings and fly" devraient être interdites et mises au rancard pour toujours. Honnêtement, le power metal est assez cliché de par lui-même, nul besoin d’en ajouter une couche. Fin de l’éditorial.

Malgré que tout soit en place pour plaire, autant les guitares, acérées et rapides, la section rythmique dynamique et frénétique, le tout appuyé par le puissant chant de Sielck, plusieurs des morceaux tombent à plat. Les refrains sont génériques et ne transcendent rien. Je ne ressens pas les frissons d’antan, face aux hymnes du passé de Blind Guardian, Helloween et Gamma Ray. C’est un couteau à double tranchant. Les groupes de power metal sont capables du meilleur comme du pire quand vient le temps d’écrire des refrains. J’imagine que l’on ne peut pas s’attendre à un "Land Of The Free" ou "Imagination From The Other Side" à chaque fois. J’imagine qu’il est difficile pour un groupe de produire aujourd’hui un album où l’ensemble des morceaux mérite sa place. Sur près de cinquante-sept minutes de musique, les douze pièces de "Skycrest" ne sont pas toutes du même niveau de qualité. "Raise The Flag" par exemple, générique à souhait, est le parfait exemple d’une pièce qui aurait pu être "coupée au montage".

Je salue tout de même ces groupes qui, comme Iron Savior, s’adressent directement à leurs amateurs les plus assidus. En effet, combien de formations me déçoivent aujourd’hui en essayant de trop changer leur son au nom d’une certaine évolution ? Je ne nommerai personne, même si les mots Sonata et Arctica me démangent les lèvres. Que le noyau de fans de la première heure d’Iron Savior se rassure, "Skycrest" ne sera pas l’"Unia" de la discographie du groupe.


Mathieu
Janvier 2021




"Kill Or Get Killed"
Note : 16/20

Petite anecdote qui trahira mon âge… À l’arrivée d’Iron Savior sur la scène metal en 1997, Internet en était à ses premiers balbutiements dans les maisonnées et nous étions encore bien loin de la haute vitesse. Ainsi, surtout ici au Canada, obtenir les nouveaux albums ne se faisait que par une attente interminable de livraison de ceux-ci dans le bac des arrivées "internationales" au disquaire du coin, souvent des mois après la sortie officielle. Pour moi donc, Iron Savior fut un groupe "pour patienter" en attendant l’arrivée des albums de mes groupes préférés du moment, que ce soit Blind Guardian, Gamma Ray ou autres Stratovarius. Ce n’est pas sans surprise qu’un certain Thomas Stauch et un non moins connu Kai Hansen étaient de la distribution du premier album d’Iron Savior. En quelque sorte, cela se voyait comme un retour d’ascenseur à l’un des plus proéminents producteurs allemands dans le monde du power metal, soit le leader du groupe, Piet Sielck.

Malgré une légère déception à l’époque, je trouvais que le niveau n’était pas vraiment à la hauteur des plus grands, force est de constater, neuf albums plus tard, que le groupe a réellement sa place au sein de la confrérie power metal. Les albums ne réinventent jamais la roue, certes, mais il n’en demeure pas moins qu’ils sont tous une solide représentation de ce que le power metal a de mieux à offrir. Tout comme le propose Primal Fear, Iron Savoir fait dans un power metal plus direct, mélodique sous plusieurs angles, mais plus proche du metal traditionnel que peuvent le faire ses confrères germaniques.

Vocalement, Sielck me fait un peu penser à une version plus mélodique de Peavy Wagner de Rage. Guitariste avéré, Sielck n’en demeure pas moins une valeur sûre derrière le micro et sait porter fièrement les mélodies qu’il compose. Et au-delà de la voix, Iron Savoir est bien entendu beaucoup axé sur les guitares, et les amateurs de la six cordes ne seront pas en reste. Les riffs sont puissants et les solos, sentis et réfléchis. Niveau production, je ne me permettrai pas de critiquer un producteur de la trempe de Piet Sielck et je ne mentionnerai que l’évidence même : ça sonne gros, puissant et surtout, très pesant.

Dire que je suis impressionné par "Kill Or Get Killed" serait un peu mentir Non pas que l’album soit mauvais, ce qui n’est clairement pas le cas, mais plutôt que je crois qu’il s’adresse vraiment aux amateurs purs et durs du groupe. Et peut-on prétendre qu’il y a du mal à plaire à ses fidèles ?


Mathieu
Avril 2019




"Titancraft"
Note : 17/20

C'est drôle de penser qu’en 1996, Piet Sielck lançait ce groupe avec l’aide de Kai Hansen (Gamma Ray) et Thomen Stauch (ex-Blind Guardian), qui, pour plusieurs (moi inclus), n’était qu’un projet solo de Sielck, peinant à atteindre le niveau de qualité des deux autres groupes mentionnés. Force est de constater qu’en 2016, c’est bien Iron Savior qui prendra sa revanche, tant les Gamma Ray et Blind Guardian de ce monde sont maintenant à des lustres de leur luminescence d’antan. "Titancraft", neuvième album du groupe, est une leçon de premier rang pour tout futur musicien voulant évoluer dans le power metal.

Tout dans ce nouvel opus d’Iron Savior est de qualité ! Les refrains sont épiques et grandioses (Sielck est plus qu’en voix sur cet album, excellent amalgame entre Peavey de Rage et Sammet d’Edguy / Avantasia)., chacune des chansons étant meilleure l'une de l’autre. Je préfère Iron Savior la pédale au fond du plancher que mid-tempo  et il ne sera pas surprenant que mes deux pièces préférées de l’album soient la chanson-titre de l’album ainsi que "Seize The Day", avec ses riffs de guitare ultra rapides et son refrain plus que mélodieux à vous rentrer dans le crâne sans avertissement, ce morceau m’a rappelé d’excellents souvenirs du passé, époque où mes groupes préférés de power metal en faisait encore…

À nouveau aux commandes derrière la console de mixage, en plus d’être un musicien et chanteur de grand talent, Sielck s’est également chargé du mix et du mastering de l’album. Résultat : un son parfait pour le genre, clair, puissant et épique. Difficile de trouver plus multidisciplinaire que cet homme. Qui plus est, ajoutez à cela un talent indéniable pour la composition et vous vous retrouvez face à un artiste plus que complet. Rares de nos jours sont les albums qui affichent pratiquement que de bonnes chansons, à l’ère du single et des pièces à 99 cents sur iTunes. Il est clair que Sielck s’est assuré de mettre les efforts nécessaires pour obtenir un album dont il pourra être fier encore longtemps.

Sincèrement pour tous ceux qui auraient perdu la foi envers le power metal, vous vous devez de laisser une dernière chance au style et jeter une oreille, ou peut-être même deux, pour vous laisser convaincre qu’il existe encore des groupes qui y croient. Une seule écoute de "Strike Down the Tyranny", un pur joyau de power-speed metal, saura vous convaincre.


Mathieu
Juin 2016




"Rise Of The Hero"
Note : 14/20

Quoi de mieux qu’un peu de power metal pour nous mettre la pêche par ce temps maussade au possible ? Rien, je ne vous le fais pas dire (ou peut être l’intégrale des sketchs de Pierre Palmade… Non, je rigole…) ! C’est tant mieux car nos amis allemands d’Iron Savior, le projet de Piet Sielck, sortent actuellement leur nouvel opus "Rise Of The Hero" qui, s’il ne réinvente rien, est vraiment plaisant à écouter  du fait, notamment, de son côté prononcé pour le hard 'n' heavy qui ajoute un peu de xorones à l’affaire ("Burning Heart", "Iron Warrior" et son riff très Accept ou encore "Thunder From The Mountain" avec son main riff thrash dans ton froc) !

On attaque donc ce 12 pistes enregistré chez le patron par une intro épique et instrumentale sobrement intitulée "Ascendence" avant d’enchainer sur le premier vrai titre de l’opus, "Last Hero", dans la plus pure tradition du power metal, ou "happy metal" comme le dit si bien le leader de Freedom Call, Chris Bay, et c’est vrai que, de manière globale, le côté enjoué reste présent du début à la fin quels que soient les assemblages de genres. Assez linéaire dans la qualité des morceaux, il est bon de souligner la très bonne qualité d’enregistrement et de mastering ainsi que certains solos de guitares qui raviront les plus old school d’entre nous, comme dans  "Revenge Of The Bride" ou encore "Dragon King" qui passe limite pour minimaliste dans l’effort. Certains passages très FM comme dans "Dance With Somebody" viennent toutefois obscurcir ce tableau que je trouvais jusqu’alors très metal et qui me laissait présager du meilleur quant au comeback de ce groupe de gentils Germains.

En bref, ce disque, initialement de power metal, revêt bien des manteaux, qu’ils soient hard 'n' heavy ou encore thrash, ce qui est pour le mieux, mais aussi un certain laxisme sur certains solos et un côté parfois "mauvais FM".


Byclown
Février 2014


Conclusion
Le site officiel : www.iron-savior.com