Le groupe
Biographie :

Ivalys est un groupe marseillais de metal symphonique à chant féminin qui voit le jour en 2007. Initialement formé de Jessica Donati au chant, Pablo San Martin à la batterie, Nicolas Rey à la guitare, Loris Guillen à la basse et Guillaume Muller au clavier, ils nous offrent un premier EP en auto-production qui a pour titre : "Words In Time". Ivalys signe ensuite avec le label italien WormHoleDeath, groupe Aural Music, à la fin de l'année 2011 pour la sortie de son premier album intitulé "Lumen" prévu pour 2013.

Discographie :

2011 : "Words In Time" (EP)
2013 : "Lumen"


Les chroniques


"Lumen"
Note : 15/20

Ivalys a bien pris son temps pour sortir premier album, et parfois ce n'est pas plus mal au lieu de chercher à aller trop vite. Malheureusement aujourd'hui, il est difficile de se faire remarquer sans au moins quelques morceaux traînant sur le net... "Lumen" est donc le premier opus de ce groupe existant depuis 2007. Se définissant comme un groupe de metal symphonique, je trouve qu'ils tirent plus vers le style du groupe de néo metal Kells, avec cette même énergie dans les compositions et cette voix pétillante. Mettre quelques orchestrations dans un morceau ne donne pas forcément l’appellation symphonique, mais là, chacun son point de vue. Je m’intéresserais à 3 morceaux qui m'ont particulièrement plue pour détailler l'univers d'Ivalys.

"Within Flesh" donne direct le ton sombre et lourd, sans ménagements. Une légère introduction de guitare et le morceau se lance. Efficaces, les guitares se mêlent aux orchestrations alourdissant la pression engendrée, le tout pour une bonne minute. Tout se relâche comme on exhale l'air, avec la voix de la belle Jessica au timbre clair et perçant qui vient ajouter une touche aérienne aux riffs tranchants. On ne s’ennuie pas durant ce premier morceau et cela présage une bonne suite, que j'ai donc hâte de découvrir. Une introduction en matière très alléchante ! Le très beau "Nothing Grows"  se rapproche plus du metal symphonique sans trop pour autant s'y coller. Un brin Evanescence (sans mal, j'aime Evanescence), il mélange subtilement strings symphoniques et éléments électroniques, lui donnant une certaine richesse non négligeable. "Haven"' semble avoir été composé dans sa continuité, y ressemblant quelque peu mais en plus agressif, plus sombre encore. Pour parler du titre éponyme "Lumen", celui-ci est long, plus de 6 minutes. Divisé en 3 parties, il inclut une première partie dans la ligne directrice de l'album avec les mêmes strings, la guitare agressive, efficace toujours quoique légèrement redondant à force, venant s'acheminer tout doucement sur un break agréable quelque peu acoustique, telle une bougie qui s'éteint, lentement mais sûrement, le tout se calme et se tait.

Pour parler plus généralement de l'album, il y a du bon, du très bon même. Les compositions sont bien ficelées, elles oscillent entre orchestrations symphoniques et riffs progressifs voir death (le brutal "The Passengers" laisse pas mal la part belle au growl et aux guitares). On regrette peut-être que Jessica n'aille pas plus explorer sa tessiture, restant le plus souvent sur le même type de notes sans trop varier. On entend un instrument maîtrisé certes, mais qui peut lasser à force. Fort heureusement, l’énergie du groupe toute entière soutient le chant, ce qui empêche ce petit bémol de trop empiéter sur la qualité. L'album s'écoute facilement, on se laisse vite emporter dans leur univers. Une jolie découverte, pleine de promesses.


Fianna
Juillet 2013




"Words In Time"
Note : 14/20

Ce petit EP de quatre titres ne manque pas de plaisance. Mais je ne cache pas que j’ai évidemment, déjà entendu ce genre de mélodie auparavant. Le metal symphonique regorge de groupes, il faut un sacré tour d’imagination pour proposer quelque chose d’original. Je ne dis pas que le groupe manque d’originalité, au contraire, leur musique possède une touche personnelle. A commencer par le chant. Une voix uniquement féminine et claire à la limite du lyrique. Un petit aperçu de chant guttural masculin sur le dernier titre. Mais il est très rapide et subtile, je ne l’ai pas entendu pendant la première écoute de l’EP. Il se fond dans la musique. Le timbre de voix de la chanteuse est original mais très particulier, il est plaisant et relativement juste mais il peut aussi facilement "casser" les oreilles, après, tout n’est qu’une affaire de goût. Personnellement sa voix ne me dérange pas mais il n’y a que quatre titres sur cet album. En revanche, les textes et leurs arrangements sont bien pensés et originaux. Question musicalité, ça tient la route. Les accords sont plutôt sympathiques et bien faits. Le clavier prend beaucoup d’importance dans les morceaux et ses accords sont un peu trop redondants à mon avis. Il prend aussi trop le dessus sur les autres instruments, mis à part la batterie, on n’entend pratiquement que lui. Mais il apporte parfois une petite touche que je qualifierais d’orientale à la musique. Et l’intro de quelques secondes, faite au clavier du titre "Our Gift" est bien lourde avec une atmosphère pesante. Il est même dommage que ce genre d’accord ne se fasse pas plus souvent entendre dans l’album. Quelques solos de guitare sont éparpillés par-ci par-là. Le titre : "Last Paradise" possède une ambiance plus lourde que les autres titres et il est ponctué par de jolis solos de clavier bien réussis. C’est le titre le plus beau de l’EP car il possède vraiment une entité, sa longueur de presque sept minutes lui permet de nous offrir un échantillon de ce dont le groupe est capable. Les mélodies varient et l’ambiance n’en est plus que profonde. L’enregistrement, quant à lui est plutôt bien réalisé. Ivalys est un groupe prometteur.


Liz
Juin 2011


Conclusion
L'interview : Jessica

Le site officiel : www.ivalys.com