Le groupe
Biographie :

Des chevelus, pieds nus et clope au bec, la voix passée sur le grill US et la guitare aérienne en embuscade… On connaît. On a vu. Même que le coup de l’épouvantail rock seventies, on nous l’a déjà fait. Trop, vous dites ? Oui, c’est un fait. mais quand on sait que le rejeton pratique la batterie depuis ses 4 ans, la basse à 9 et enchaîne les groupes depuis ses 14, on s’interroge. A le voir sur les scènes de Glastonbury, au Hellfest et au MaMA Festival, on se dit que son clap, finalement, il pourrait l’avoir mérité. Pas étonnant que ce batteur (Dick Rivers, Loudblast, sur la tournée européenne, Betraying The Martyrs, Inhatred) ait habité Los Angeles et traîné ses guêtres de van en van et d’état en état. Multi-instrumentiste, le trentenaire franco-portugais est aussi multi-projets. En 2019, s’il sort son premier album "Stellar Dream", il fait aussi face à un challenge de composition dans la web série Starting From Nowhere".

Discographie :

2014 : "Welcome Home: Tryptyk Album, Vol 1" (EP)
2016 : "Welcome Home: Tryptyk Album, Vol 2" (EP)
2019 : "Stellar Dream"


La chronique


Je vois l’artwork de l’album, je me dis "Tiens, c’est cool", je retourne le disque je me dis "Tiens, c’est moins cool", finalement je lis la bio et je me dis que c’est "peut-être cool", bref c’est pas l’intro la plus harmonieuse mais elle a le mérite d’être vraie. Et là je me suis dit "Mon copain, attends un peu de digérer ça, tu l’écouteras plus tard". C’est donc un mois après que je vous écris. J’ai trouvé un lecteur CD genre de lycéen des années 2000, j’ai branché deux grosses enceintes au son bien rock,’n’roll…

…et j’ai kiffé.

Clairement je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Pour me préparer, deux bières à 10° au rade et je rentre chez moi, impatient. Putain, mes enfants. Attention, on est très loin des niaiseries rock’n’roll qu’on peut parfois rencontrer (oui, je suis dur). Non, je vous le dis, sans attendre, cet album de Junior Rodriguez est un pur album de rock, sincère, pêchu, profond… Bon, on pourrait commencer par dire qu’il a su s’entourer des bonnes personnes, et pour ne citer que lui, Mike "Spike" Stent. Il s’est occupé du mixage, après avoir travaillé pour Depeche Mode, Oasis, Muse ou encore Paul McCartey. Mais ça, c’est c’est comme le mascara, ça ne fait pas tout.

J’vais vous dire mes p’tits chats, ce mec chie du groove, c’est un génie ! Sa voix est envoûtante, les mélodies toutes en tubes, une certaine nonchalance délicieuse, des colères mesurées. C’est au moins la quatrième fois que j’écoute cette galette aujourd’hui, et je vais l’écouter avec plaisir encore une fois, en écrivant ces lignes. "Stellar Dream", l’album dont je vous parle, est une véritable épopée rock dans laquelle chacun d’entre nous est capable de se projeter. Junior Rodriguez est d’une créativité succulente, il a le sens du rythme, et celui de la mélodie. Chacun de ses morceaux est un nouveau voyage. Sa voix séduisante, les guitares tantôt planantes, tantôt incisives, une batterie sèche, une basse overdrive hyper propre… Voilà les ingrédients de cet opus. C’est une gourmandise. C’est une putain de découverte pour moi. Premièrement, ça me prouve une fois de plus qu’il ne faut pas se fier aux apparences (voir le back de l’album). Deuxièmement, ça m’a littéralement replongé dans ce rock dynamique, entraînant, poétique, celui qu’on aime tous. Cinquante minutes de montée en puissance !

Le genre de disque qui peut rester à côté de ta chaîne hifi ou dans ta bagnole un paquet de temps, voire ne jamais en bouger. Cet artiste est absolument hypnotisant. Et je vais m’arrêter là. Allez écouter ce disque.


Kévin
Septembre 2019


Conclusion
Note : 20/20

Le site officiel : www.juniorrodriguez.com