Le groupe
Biographie :

Katalepsy est un groupe de brutal death metal russe formé en 2003 et actuellement composé de : Anatoly Shishilov (basse / Big End Bolt), Anton Garasiev (guitare / ex-Bezumnye Usiliya), Dmitry (guitare), Evgeny Novikov (batterie / Forces United) et Igor Filimontsev (chant / Big End Bolt). Katalepsy sort son premier album, "Autopsychosis", en Janvier 2013 chez Unique Leader Records, suivi de "Gravenous Hour" en Mai 2016, et de "Terra Mortuus Est" en Juillet 2020.

Discographie :

2007 : "Musick Brings Injuries" (EP)
2008 : "Triumph Of Evilution" (EP)
2013 : "Autopsychosis"
2016 : "Gravenous Hour"
2020 : "Terra Mortuus Est"


Les chroniques


"Terra Mortuus Est"
Note : 18/20

Votre été est trop calme ? Faites confiance à Katalepsy. Créé en Russie en 2003, le groupe peut compter sur Anatoly Shishilov (basse, Big End Bolt ), Bauglir (batterie), Anton Garasiyev (guitare), Dmitry Dedov (guitare) et Igor Filimontsev (chant, Big End Bolt) pour distribuer les mandales avec "Terra Mortuus Est", le troisième album du groupe.

On commence avec "Closer Than Flesh", un titre à l’intro rapide qui annonce la couleur : ce sera gras, groovy et surtout très brutal. Mais dans ses riffs entraînants, le groupe ajoute cette touche de technicité. Même constat pour l’écrasante "Night Of Eden", un morceau aux hurlements surpuissants qui motiveront sans problème une foule entière à remuer au rythme des Russes. Très intense, le morceau laisse place à "Those Who Rot The Soul", une composition rapide et incisive. Empruntant autant au hardcore qu’au death technique, le titre est également très remuant, et va sans aucun doute vous donner envie de massacrer votre voisin. On passe sur des sonorités plus sombres mais tout aussi imposantes pour "The God Of Grave". Piochant dans un registre old school, le morceau est la parfaite bande-son pour dépasser ses limites dans n’importe quel sport. Un ralentissement se fait sentir vers le milieu afin de placer quelques harmoniques, puis revient sur cette masse sonore avant de laisser la place à "Terra Mortuus Est". A nouveau une rythmique grasse et massive rencontre des leads perçants et tranchants, créant un contraste intéressant.

On revient dans des influences hardcore pour "Kings Of The Underground", le morceau qui sent le plus le mosh pit incontrôlable. Rapide et efficace, il permet d’enchaîner sur "Deep Down Madness", une tornade de pure technicité surmontée de violence. Entre guitares et basse, les harmoniques déferlent, mais le combo sait également se concentrer sur une rythmique très groovy par moments. "No Rest No Peace" porte très bien son nom, car le titre m’a fait headbanguer du début à la fin, entre passages assassins, rythmique entraînante, hurlements bestiaux et accélérations perçantes. La basse est à l’honneur sur ce titre, tout comme sur "From The Past They Come", un morceau où les ronflements rauques de l’instrument ressortent parfaitement bien dans cette tornade de violence. On notera les hurlements gutturaux du chanteur ainsi que les parties slam death, tout comme sur "Neonomicon III", un morceau pachydermique. A chaque seconde, le groupe nous aplatit un peu plus au sol, assénant riff après riff avec un son incroyable. De la dissonance, des samples de basse mais surtout cette maîtrise qui frappe, tout comme sur le dernier morceau. Flirtant entre death progressif dissonant et brutal slam imposant, "Land Of Million Crosses" est le morceau le plus long et le plus intense. Si vous n’y voyez que de la violence, c’est que vous ne l’avez probablement pas compris, pas ressenti.

Sans surprise, Katalepsy revient enterrer le milieu du death metal avec un son monumental. "Terra Mortuus Est" plaira aux amateurs de violence et de technicité, mais offre également une ouverture concernant le son du groupe. L’album de la maturité ? Probablement.


Matthieu
Juillet 2020




"Gravenous Hour"
Note : 14/20

Ah, Katalepsy, ce groupe dont le nom est connu mais la musique beaucoup moins, en tout cas en ce qui me concerne. Typiquement le type de formation que j’aime mais que je n’écoute jamais, et ce second album (en presque 15 ans d’existence) m’a rappelé pourquoi.

Bon, on va tout de même souligner quelques points positifs, à commencer par ce très bel artwork, joliment colorié, signé W. Smerdulak (Semargl, Blackthorn, Distant Sun...). Faisons simple : Katalepsy, c’est du gros death de bourrin, point barre. "Gravenous Hour" a le mérite de mettre à l’honneur de bons musiciens made in Russia, qui mettent du cœur à l’ouvrage, comme en témoignent les gros riffs de sagouin et surtout cette voix qui sait varier du growl caverneux au pig squeal bien dégueulasse, le tout entre adultes consentants évidemment.

Même si cette deuxième production a été pondue chez Unique Leader Records (Disgorge, Gorod, Kronos, Abominable Putridity etc…), elle est franchement trop… Comment dire… Pas vraiment linéaire non (normal pour du death tu me diras), mais plutôt trop lisse en fait. La nuance ? Pas forcément répétitif, mais qui ne prend aucun risque. EIle prend tellement peu de risques d’ailleurs qu’elle est plutôt cool en fait, tous les bons ingrédients sont au menu (écoute donc ce solo de FDP sur "Blindead Sultan"), mais le service laisse à désirer si j’ose dire. Prends une piste au hasard, allez hop, "The Long Bright Darkness", ça envoie sévère, ok, ça monte, ça descend, ça tabasse, nickel, on a envie d’entendre la suite. Une autre, au hasard là aussi, très bonne pourtant, "Grave New World", ça switche entre technique et brutalité, ça fait le taffe, ouais… Mais c’est chiant.

Cet album est un super album qui est lui-même super chiant, voilà qui est bien résumé je trouve. De bons morceaux auxquels il manque sans doute ce petit truc en plus qui aurait pu faire tout son charme.


Grouge
Décembre 2016


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/katalepsymoscow