Le groupe
Biographie :

Killswitch Engage est un groupe de metalcore américain formé en 1999 dans le Massachusetts. Précurseur du genre de par son ancienneté, le style musical du groupe possède également des influences de death mélodique. Formé après la dissolution des groupes Overcast et Aftershock en 1999, Killswitch Engage est composé du chanteur Jesse Leach, du bassiste Mike D'Antonio, des guitaristes Joel Stroetzel et Adam Dutkiewicz, et du batteur Justin Foley. Killswitch Engage est connu grâce à son album sorti en 2004 chez Roadrunner, "The End Of Heartache", qui atteint la 21e place Billboard 200 et qui a été certifié d'or en Décembre 2007 pour plus de 500 000 ventes aux États-Unis. La chanson "The End Of Heartache" a été nommée aux Grammy Award en 2005, et un DVD live intitulé "(Set This) World Ablaze" est sorti en 2005. Killswitch Engage a participé à de nombreux festivals comme Wacken Open Air, Reading and Leeds Festivals, Ozzfest, Download Festival, Rock On The Range, Mayhem Festival, Greenfield Festival et Australian Soundwave Festival. Le groupe a sorti son cinquième album studio, "Killswitch Engage", le 30 Juin 2009. Le 4 Janvier 2012, le groupe annonce que Howard Jones quitte le groupe après neuf ans passé avec le groupe, et peu après que Jesse Leach reprendra son rôle de chanteur originel du groupe. L'album intitulé "Disarm The Descent" sort le 2 Avril 2013. Le suivant, "Incarnate", sort le 11 Mars 2016. "Atonement" sort le 16 Août 2019 chez Metal Blade Records.

Discographie :

2000 : "Killswitch Engage"
2002 : "Alive Or Just Breathing"
2004 : "The End Of Heartache"
2006 : "As Daylight Dies"
2009 : "Killswitch Engage"
2013 : "Disarm The Descent"
2016 : "Incarnate"
2019 : "Atonement"


Les chroniques


"Atonement"
Note : 18/20

A la suite d’une impressionnante tournée européenne, Killswitch Engage revient nous présenter "Atonement", son huitième album. Formé en 1999 (suite à la dissolution de deux groupes) par Adam Dutkiewicz (batteur puis guitariste / choriste), Mike D’Antonio (basse) et Joel Stroetzel (guitare), ils recrutent le chanteur Jesse Leach. Quelques changements de line-up plus tard (dont le passage d’Adam à la guitare), Howard Jones (Light The Torch) prend le micro et Justin Foley s’installe au poste de batteur. Le groupe gagne en popularité, mais en 2012 coup de théâtre, Howard Jones quitte le groupe, permettant ainsi à Jesse Leach de réintégrer la formation. Et depuis, les Américains roulent littéralement sur les scènes mondiales, offrant un spectacle d’exception à chaque fois.

L’album démarre en trombe avec "Unleashed", un morceau qui ne mettra pas longtemps à révéler sa puissance. Des riffs rapides, efficaces et saccadés comme on les aime, avec la voix de Jesse combinée aux choeurs d’Adam qui font mouche. Les Américains savent toujours faire du metalcore (bien qu’ils n’aiment pas ce terme), et ils vont à nouveau le prouver avec une déferlante nommée "The Signal Fire", qui verra l’apparition d’Howard Jones aux côtés du frontman de la formation ! Et si en lui-même le morceau est vraiment bon, pour toute un pan des fans du groupe ce morceau établit la connexion entre les deux époques de Killswitch Engage. Symbolique donc. Mais loin de s’arrêter en si bon chemin, on continue avec "Us Against The World", un titre qui peut se montrer lourd mais également plein d’émotion comme en témoigne le chant clair ainsi que la partie lead parfois dissonante. Plus directe, "The Crownless King" est une composition qui a clairement été taillée pour la scène. On imagine sans mal un wall of death partir dès ce “Go !”. Et un nouvel invité est présent pour apporter cette dose de hargne, en la personne et la voix reconnaissable entre mille de Chuck Billy (Testament). Avec un tel niveau de rage, impossible de ne pas être séduit ! Plus douce et assumant pleinement ce côté plus metal alternatif / radio, "I Am Broken Too" joue à nouveau sur cette corde émotionnelle que le groupe a su cultiver au fil des années. Et le morceau reste efficace ! On accélère le tempo avec "As Sure As The Sun Will Rise", qui peut passer d’un rouleau de double pédale accompagné de hurlements à un break doux et atmosphérique nous amenant à un refrain qui mélange les deux. On reste dans un style efficace et sans surprise pour "Know Your Enemy" avec une guitare lead qui instaure une progression intéressante dans ce refrain motivant, alors que le final redouble littéralement de puissance.

Quelques riffs dissonants annoncent le début de "Take Control", un morceau un peu plus lent mais non moins énergique qui exploite à la fois le chant clair et les hurlements du frontman. Plus de violence ? D’accord, "Ravenous" va s’en charger. Des riffs ravageurs, une énergie qui ne descend pas d’un poil du début à la fin, des hurlements puissants et des choeurs qui viennent apporter une double dose de rage, c’est la recette qu’a choisi le groupe pour nous faire remuer la tête. Changement total d’univers avec "I Can’t Be The Only One", un morceau qui revient sur une rythmique un peu plus édulcorée, mais toujours avec ces parties hurlées qui donnent leur intensité aux paroles. Dernier titre de l’album, la groovy et saccadée "Bite The Hand That Feeds" qui nous offre une dernière occasion de headbanguer pendant que la guitare lead prend des accents death metal, se superposant à des riffs motivants et qui ne s’arrêtent que pour repartir de plus belle !

Avec "Atonement", Killswitch Engage prouve deux choses. La première, la formation n’est pas à court d’idée, et sait parfaitement alterner les deux facettes de son identité sonore. La deuxième, ils ne sont pas prêts de s’arrêter et vont continuer d’écraser le public sous leur son lourd ! Même s’il n’y a rien de réellement révolutionnaire dans cet album qui s’est presque fait attendre, il fait parfaitement suite à "Incarnate", sorti il y a trois ans. Et les quelques déboires soucis de santé du chanteur ne sont plus qu’un mauvais souvenir !


Matthieu
Août 2019




"Incarnate"
Note : 16/20

Les créateurs du metalcore, Killswitch Engage, sont de retour avec leur septième album, "Incarnate". Avant tout, c’est le deuxième album en compagnie de Jesse Leach, le premier chanteur d’origine, ayant fait son grand retour en 2012 et chanté sur "Disarm The Descent" (2013). Le chanteur porte évidemment en lui l’époque de "Alive Or Just Breathing" (2002) véritable monument du metalcore ayant influencé d’innombrables groupes. Hier comme aujourd’hui, Killswitch Engage ne fait qu’une seule chose : peaufiner sa recette-maison mille fois imitée, mais rarement égalée.

"Incarnate" est objectivement meilleur que son prédécesseur "Disarm The Descent" qui était en pleine période transitoire et en phase de réappropriation de son nouveau / ancien chanteur. Cela étant fait, Jean Leach a su réaliser une performance tout bonnement passionnante et excellente sur "Incarnate" et prouve qu’il pouvait surpasser Howard Jones.

"Incarnate" est en soi une usine à riffs et ce n’est pas une surprise. Le Duo Adam D. et Joel Stroetzel a toujours été une référence de précision et d’efficacité dans le groove comme dans la mélodie. Cet album se hisse sans problème parmi les meilleures compositions et les plus heavy du groupe. Par exemple, "Strenght Of The Mind" est LE single de cette nouvelle galette et regorge du meilleur de Killswitch Engage. Le refrain est dantesque. Petite innovation notable dans le style très reconnaissable des Américains et l’introduction d’éléments heavy metal à l’ancienne, type Iron Maiden, comme sur "Until The Day". Rassurez-vous, l’ensemble de l’album est globalement très lourd et bien plus brutal que l’accoutumé.

A ce niveau, Killswitch Engage est largement passé au rang de maître dans son style. On peut, peut-être, reprocher le manque d’innovation et de nouveauté, mais on ne peut contester le savoir-faire et la maîtrise. Cette conclusion était prévisible avant même d’avoir commencé à écouter l’album, car Killswitch Engage déçoit rarement, et sa recette est inébranlable. Un must du metal américain.


Vinny
Mai 2017




"Disarm The Descent"
Note : 15/20

Grand moment dans la carrière d’un fan lorsqu’un nouvel album du groupe sort avec le retour de l’ancien chanteur. C’est le cas aujourd’hui avec ma chronique du dernier Killswitch Engage qui signe le grand retour de Jesse Leach, le chanteur original du combo, et donc le départ d’Howard Jones, la diva de concours qui a donné au combo sa notoriété en seulement deux albums. "Disarm The Descent", titre de ce nouvel opus (comprenne qui pourra pour l’origine du nom), est donc leur cinquième album et le troisième avec le père Leach au micro, un choc pour ceux qui, comme moi, préféraient la puissance vocale de Jones et le côté mélodique des compos qui le servait si bien. Peu importe, ayant vu des vidéos de Jesse dans d’autres formations avant son retour dans le groupe, je craignais sincèrement le pire, mais une fois n’est pas coutume, je me suis trompé, enfin presque.

Il y a un bon mois de cela, Roadrunner, maison de haute couture de la msuqiue que l’on ne présente plus, mettait en ligne le titre phare de ce nouvel album, le bien nommé "In Due Time". Première surprise (bonne celle-ci), la musique est excellente, reprenant les fondamentaux de KSE, à savoir des riffs speed et harmoniques à souhait joués à deux guitares (souvent à la tierce ou à la quinte, grande spécialité des deux potes Adam et Joe), un style inimitable, et, plus curieusement, un chant excellent. L’ami Jesse semble être revenu à son meilleur niveau vocal, que ce soit en scream mais aussi en chant clair, élément qui lui faisait clairement défaut il y a 12 ans, et qui l’avait d’office enterré face à Howard Jones et sa voix énorme de choriste gospel. Chose étonnante mais qui n’est pas pour me déplaire, la présence de solo dans le morceau, ce qui signe un virage chez KSE car cet élément n’a jamais été le point d’orgue des gratteux (on se rappelle que sur le dernier album seul deux vrais solos figuraient dans l’album, dont un pour la reprise de "Holy Diver" de Dio, dommage car ceux-si étaient vraiment énormes. N’est pas donné à qui le veut de pouvoir réinventer Vivian Campbell avec brio). Pour conclure sur le chapitre du clip qui à lui seul nous donne clairement envie d’acheter la galette, on constate que l’ambiance est au beau fixe, tout le monde rigole, tout le monde s’enlace… Dois-je en déduire que cela est un "Fuck" poli à Jones et son caractère de diva (cet homme qui arrête ses interviews en plein milieu et retourne dans son tour bus en disant qu’il ne reviendra que quand il aura eu son massage…).

Attaquons-nous à la galette en elle-même ! "The Hell In Me" ouvre le bal avec une ambiance en demi-teinte, clairement plus proche des deux premiers albums du combo (niveau agressivité), en n’omettant surtout pas pour les refrains des gros passages mélodiques calibrés pour Howard mais qui ont fait la réputation du groupe (donc obligé de garder ces éléments). Même si le chant clair de Jesse est clairement au rendez-vous, et certainement à son meilleur niveau, il n’égale pas du tout le timbre chaud et puissant de Jones… Il va falloir faire avec, le groupe a délaissé sa capricieuse Ferrari au profit d’une Mercedes moins rapide mais plus fiable. La suite avec "New Awakening", clairement "Killswith Engage" (le deuxième album éponyme, donc l’avant-dernier, vous suivez ?), avec de l’harmonie et de la double pédale un peu partout ; un titre qui passe bien mais sans plus. "The Call" est un morceau tout à fait étranger, aussi insipide dans ses couplets que monumental dans son refrain calibré pour un chœur entier !

Le reste de l‘album, excepté "In Due Time" évidemment, est un enchaînement de demi-teintes niveau qualité, avec des passages speed et mélodiques à souhait, signant les grandes heures de ce combo, malheureusement entrecoupés de rythmiques hors sujets, trop agressives, et surtout de solos nouvellement présents dans le combo mais clairement mauvais, trop shred, bien loin du feeling que l’on avait pu apprécier sur l’album précédent. Cela s’explique-t-il par le fait que les gars avaient déjà commencé à enregistrer les instrus avant le départ de Jones et l’arrivée de Leach et que, de ce fait, ils ont dû "temporiser" les parties dévolues au chant pour laisser une chance à Jesse ? Qui sait… En tout cas cet album est clairement une transition entre deux chanteurs à identités fortes mais il ne peut se vanter d’être un "masterpiece" du groupe.


Byclown
Avril 2013


Conclusion
L'interview : Mike D'Antonio

Le site officiel : www.killswitchengage.com