Le groupe
Biographie :

King Kobra est fondé en 1984 par le batteur Carmine Appice, après son travail avec Ozzy Osbourne. Le groupe officie quatre ans en compagnie de musiciens relativement inconnus alors (Mark Free au chant ; David Michael-Philips et Mick Sweda à la guitare ; Johnny Rod à la basse) et sort trois albums : "Ready To Strike", "Thrill Of A Lifetime" et "King Kobra III" -ce dernier avec quelques changements de line-up. King Kobra se sépare en 1989, lorsque Carmine Appice décide de rejoindre le guitariste John Sykes (ex-Thin Lizzy, ex-Whitesnake,…) chez Blue Murder. En 2010 renaît un nouveau King Kobra avec en ses rangs Carmine Appice (batterie), Paul Shortino (chant), Michael Sweda (guitare), David Henzerling (guitare) et Johnny Rod (basse).

Discographie :

1985 : "Ready To Strike"
1986 : "Thrill Of A Lifetime"
1988 : "King Kobra III"
2001 : "Hollywood Trash"
2011 : "King Kobra"
2013 : "King Kobra II"


Les chroniques


"King Kobra II"
Note : 16/20

Dans la famille Appica, on aime bien le son des caisses notamment du côté de Carmine qui possède un CV et une notoriété impressionnante. Depuis ses débuts dans le groupe Vanilla Fudge, le briscard a barroudé, assuré les fûts aux quatre coins du monde. Parmi les références on peut citer Rod Stewart, Ted Nugent, Ozzy Osbourne, et même notre Christophe national ! Il a eu aussi des projets comme Blue Murder et King Kobra et c’est d’ailleurs de ce dernier qu’on va parler avec la sortie d’un nouvel album nommé "King Kobra II". Auteur d’opus très intéressants au milieu des années 80 avant un split, les Ricains avaient remis le couvert en 2011 avec une galette au titre éponyme qui ma foi était de très bonne facture. Ces nouveaux morceaux vont-ils être dans la continuité des prédécesseurs ?

Rassurez-vous la réponse et oui, les Californiens reprennent les choses là où ils les avaient laissés il y a 2 ans ! Pas de grande révolution dans le domaine musical mais on passe un bon moment à travers cette offrande ! Le groupe puise dans toutes ses influences rendant un contenu assez homogène. Ca démarre sur les chapeaux de roues avec "Hell On Wheels" et "Knock Them Dead", deux titres rapides, bien burnés, assez longs mais dotés de rythmiques et de refrains attrayants. D’ailleurs "Running Wild", placé en milieu de set engendre aussi tous ces critères. "Have A Good Time" arpente un côté plus bluesy, plus mid tempo comme aussi "Don’t Keep Me Waiting", c’est propre, sérieux et on prend vraiment notre pied. Et c’est vraiment ce qui caractérise "King Kobra II", des morceaux costauds, bien achalandés, exécutés par des musiciens talentueux et appliqués, les ballades "Got It Coming" ou bien "Take Me Back" n’ont rien d’extraordinaire mais elles ont le truc supplémentaire, le chant, les instruments, la rythmique qui font que l’écoute demeure fort agréable. Alors bien sur Sir Appica est très doué et on se doute bien que le bougre doit être sollicité de partout tant son jeu est phénoménal (notamment sur "Hell On Wheels" et sur les enchaînements de "Have A Good Time", remarquable) mais il faut dire aussi qu’avec le recrutement de Paul Shortino (connu pour avoir officié dans Quiet Riot) King Kobra n’a rien perdu aux changes, le frontman, en pleine possession de ses moyens, est vraiment énorme. S'il y a un reproche à faire, ce serait sur des titres manquant cruellement de personnalité comme "The Ballad Of Johnny Rod" qui renifle ZZ TOP à plein nez (on croirait parfois entendre "La Grange") ou ce "Deep River" avec sa durée de près de huit minutes qu’on croirait sorti tout droit d’un album de Led Zeppelin. Mais bon, en général, King Kobra maîtrise son sujet et confirme après l’album éponyme de 2011 son retour aux affaires de la plus belle des manières.

Car combien de groupes ayant eu ses heures de gloire dans les années 80 ont tenté un retour qui s’est avéré être un fiasco ? La liste est longue et King Kobra est bien loin d’en faire parti ! Il n’y a rien de révolutionnaire dans le contenu, certains diront que c’est rétro, mais ça a le mérite d’être fort agréable et sympathique à l’écoute. Un très bon opus qui file la patate !


Romain
Décembre 2013




"King Kobra"
Note : 16/20

Encore une reformation dont le groupe d’origine m’était totalement inconnu ; encore une bonne surprise en cette année 2011 ! Non, sérieusement, dans le monde musical, l’expression "Place aux jeunes" n’a absolument pas sa place ! Je ne connaissais pas King Kobra avant de recevoir ce nouvel opus, simplement intitulé à leur nom. Les quelques chroniques d’anciennes sorties m’ont laissée présager du très agréable à venir… si, et seulement si, le King Kobra 2011 est resté à l’image de ce qu’était le King Kobra des années 80 (mon dieu, encore elles !), bien entendu !

Bon, je ne sais toujours pas ce qu’était le King Kobra de l’époque, mais ce qui est sûr par contre, c’est que la version actuelle répond sans peine à mes attentes ! La première constatation m’a sauté aux yeux (ou en l’occurrence ici plutôt aux oreilles) en un instant : on sent directement que les racines du groupes sont solidement ancrées dans un hard rock aux accents glam, celui-là même qui était particulièrement en vogue il y a trente ans. Est-ce pour autant que cela semble désuet de nos jours ? Oh non, bien au contraire ! Cette authenticité ne peut qu’aider à mieux apprécier cet album simple et direct. "La sincérité est un calcul comme un autre", pour reprendre les termes de Monsieur le dramaturge Jean Anouilh. Je ne pense pas qu’on puisse parler de calcul dans ce cas, mais de sincérité, ça, certainement ! Et c’est justement cette sincérité qui fait mouche aussi facilement ! Parce qu’on est face à un retour visiblement motivé par une flamme qui brûle encore au fond de chacun des membres, bien décidés à partager leur passion quelque temps encore. Je définissais il y a quelques lignes ce nouvel opus en terme de simplicité ; c’est peut-être ce qui est à déplorer, justement, ce ‘trop’ de simplicité, cette répétition continuelle de structure tout au fil de l’album. Dès lors, il est malheureusement parfois peu évident de distinguer certains morceaux des autres en peu d’écoutes, et donc en outre ardu de s’attacher plus particulièrement à l’un ou l’autre. Dommage, car même si "King Kobra" coule parfaitement, sans fausse note apparente, j’aurais tout de même apprécié être en mesure de me souvenir plus précisément de certains titres ; à la place, à la pensée de ma dernière écoute, j’ai en tête une homogénéité un peu trop nette à mon goût. Mais pas décevante pour autant, car il est simple de se rappeler avec délice de gros riffs heavy, de mélodies puissantes malgré tout, du chant rauque de Paul Shortino –fier remplaçant de l’ex-chanteur Mark Free,… et des ballades séduisantes que sont "Crying Turns To Rain" et le morceau final "Fade Away" ! Oui, je distingue quand même certaines pistes, vous voyez ?

En 1985, King Kobra chantait sans se cacher : "The spotlight is on me tonight" (dans "Ready To Strike", de l’album du même nom). Tout ce que je leur souhaite, c’est d’avoir l’opportunité d’en dire autant pour les années à venir !


Gloomy
Juillet 2011


Conclusion
Le site officiel : www.myspace.com/officialkingkobra