Le groupe
Biographie :

Kissin' Dynamite est un groupe de glam metal allemand, originaire de Baden Württenberg, dans le Schwaebenland, et a été longtemps composé de : Johannes Braun (chant), Ande Braun, son frére aîné (guitare), Jim Müller (guitare), Steffen Haile (basse) et Andi Schnitzer (batterie, remplacé depuis 2021 par Sebastian Berg). Le groupe a été fondé en Décembre 2007, auparavant ces mêmes membres composaient le groupe Blues Kids. Tous fans de metal et notamment de AC/DC depuis leur plus jeune âge, ils se sont rapidement dirigés vers ce courant musical. Kissin' Dynamite est passé par EMI, AFM Records, Metal Blade, puis plus récemment Napalm Records.

Discographie :

2008 : "Steel Of Swabia"
2010 : "Addicted To Metal"
2012 : "Money, Sex & Power"
2014 : "Megalomania"
2016 : "Generation Goodbye"
2018 : "Ecstasy"
2022 : "Not The End Of The Road"


Les chroniques


"Not The End Of The Road"
Note : 15/20

Je crois que si Warrant, Poison, Cinderella et autres groupes glam hair metal de l’époque s’étaient pris au sérieux, il en aurait résulté Kissin' Dynamite. Tout comme Sixx:A.M., la formation allemande évolue dans un rock certes glam et kitch, mais produit avec sérieux et passion.

D’entrée de jeu, avec "Not The End Of The Road", le ton est donné. Les mélodies accrocheuses se combinent avec brio aux guitares acérées, sans doute d’ailleurs le morceau le plus "heavy" de l’album. L’un des plaisirs coupables d’écouter ce genre de musique, je le répète, réside dans les mélodies. Et lorsque celles-ci viennent toucher la corde sensible et émotive de la mélancolie, entre autres ("Coming Home"), l’on revit honteusement, mais avec un plaisir mi-avoué, les beaux jours de Whitesnake et des power ballads de Bon Jovi.

Kissin Dynamite ne réinvente pas le genre, c’est certain, mais poussons quand même la réflexion plus loin et demandons-nous : est-ce que nous, les amateurs de metal, devons toujours faire face à du complexe et du technique ? Je crois honnêtement que la réponse est non. Il n’y a rien de mal à apprécier quelque chose de plus simple, de plus direct, tant que la passion et le sérieux derrière le travail accompli sont réunis. Tout comme un gros blockbuster, "Not The End Of The Road" fait le boulot, en ce sens que l’album donne exactement à l’amateur ce qu’il est en droit de s’attendre. Et on parle ici d’un rock intelligent, saupoudré d’un juste niveau de glam, et d’une énergie contagieuse. Produit par Hannes Braun (chanteur du groupe) et masterisé par le plus que connu Jacob Hansen, l’équipe s’est assurée de donner à Kissin' Dynamite la parfaite balance entre un son old school et moderne à la fois.

La famille du metal est grande et par extension, celle du rock l’est tout autant et se veut en complémentarité avec la première. Plaisir coupable ou non, il serait de mauvaise foi de laisser de côté Kissin' Dynamite sur la base seulement que ce n’est pas metal. Tout comme moi dans ma tendre jeunesse, le glam rock fut la porte d’entrée vers le metal et je ne peux nier d’où je viens.


Mathieu
Mars 2022




"Ecstasy"
Note : 12/20

À vrai dire, j’ai découvert Kissin' Dynamite par "Money, Sex And Power" en 2012. Et il faut dire que je n’avais pu que m’interroger sur l’intérêt d’une telle sortie alors l’époque. D’autant plus que d’autres excellaient dans le genre. Notamment Steel Panther qui s’apprêtait à sortir son "Balls Out" ! Pour moi, rien n’y faisait, ce "Money, Sex And Power" résonnait d’un ennui mortel et d’un plat sans fin. Entre les banalités et les stéréotypes de lyrics que n’importe quel groupe de glam a déjà esquissés, Kissin' Dynamite n’avait pas réellement eu envie de se distinguer auprès de mon oreille. Depuis cette malencontreuse rencontre, je ne mettais pas réellement rejeté sur un album de Kissin' Dynamite. C’est donc en tant que troisième album après "Money, Sex And Power" que ce "Ecstasy" se présente à moi. Entre temps, Steel Panther m’a déçu avec son "Lower The Bar" et Hardcore Superstar s’était un peu perdu en route avant de revenir en forme. Alors autant laisser à "Ecstasy" sa chance !

"I’ve Got The Fire" commence et avec lui ce sixième album de Kissin' Dynamite. Bon, c’est toujours pas fameux depuis le temps. Il y a du mieux, ça sonne moins "caricature de caricature" mais je n’y vois toujours pas d’intérêt. Kissin' Dynamite se travestit toujours dans un hard aux fortes allures de glam metal avec des paroles ne démontrant que peu d’intérêt. Le "You’re Not Alone" digne d’un Heat qui suit ce premier titre me réjouit un peu : une écriture et une composition différentes et un morceau franchement pas à jeter. Kissin' Dynamite inscrit un point ! Bien qu’un peu rassuré, je poursuis dubitativement l’écoute. Je laisse défiler le titre tout en me rappelant ce que je reprochais à Kissin' Dynamite : un humour forcé, même pas drôle. Et pourtant, force et de reconnaître que dans l’humour pourri, j’en tiens une couche (pleine d’ailleurs). Sans toutefois me transcender, 7Somebody’s Gotta Do It" tout comme "Ecstasy" continuent à remonter lentement Kissin' Dynamite dans mon estime. Le groupe semble avoir lâché le glam "lourdot" et l’avoir laissé à Steel Panther ou Mötley Crüe. Jusque là, Kissin' Dynamite nous livre un hard, certes très mélodieux et grand public, mais un hard plutôt agréable. Quand bien même il n’arracherait pas trois pattes à un canard bourré. Je reste toutefois toujours très interrogatif face à ce "Ecstasy" : je n’ai entendu que du bien de ce groupe. Ne serait-ce que depuis leur tournée en compagnie de Powerwolf et d’Amaranthe. Pourtant, jusque là, je ne trouve rien d’extraordinaire en ce "Ecstasy".

La ballade "Still Around" ne me fera pas réellement changer d’avis. "Superhuman" et "Placebo", eux, me feront revenir quelques lignes en arrière et regretter la phrase "le groupe semble avoir lâché le glam "lourdot"". Finalement, fausse alerte, les titres sonnent un peu plus glam mais semblent avoir retenu les leçons enseignées par l’aberration absurde qu’était l’ensemble des textes de "Money, Sex And Power". Puis arrive "Breaking The Silence" et... Bon d’accord, là j’ai kiffé ! Pour la première fois de l’album, "Ecstasy" déclenche quelque chose en moi. Le riff est taillé, l’enchaînement du titre est bien foutu, les parties chant également. Un point pour Gryffondor ! Enfin pour Kissin' Dynamite. Il aura fallu quand même attendre les trois quarts de l’album. Quoi qu’il en soit, vient désormais "Waging War" qui tient la route mais sans plus non plus. "One More Time", quant à lui, se révèle très entraînant et, je pense, l’apprécier encore plus que "Breaking The Silence". Là est grand temps de clore cet album. Et c’est "Heart Of Stone" qui s’en charge. Aïe... "Heart Of Stone" se révèle être une espèce de "The Sound Of Silence" qui ne me fera strictement rien ressentir si ce n’est de la gêne et l’envie de passer les quatre minutes et quelques secondes en avance rapide.

L’heure du bilan sonne. Et je dois reconnaître que je me sens comme Aulas la veille, le jour et le lendemain d’un match de l’OL : blasé, de mauvaise foi et haineux contre n’importe quel truc se référant au PSG ou à l’OM. "Ecstasy" est bien mieux que ma première expérience avec Kissin' Dynamite. Je le reconnais sans problème ! Mais rien n’y fait. J’ai réellement du mal à accrocher à Kissin' Dynamite. Je n’y vois là qu’un autre groupe de hard de plus. De ceux que nous avons entendus cent fois et qui existent par légion. Donc je clamerai que le monde entier se fourvoie lorsqu’il me conte monts et merveilles sur Kissin' Dynamite. Ou alors, ça y est, je suis devenu un vieux con aigri. Aucune idée...


Rm.RCZ
Mars 2019




"Generation Goodbye"
Note : 16/20

"Generation Goodbye", cinquième album studio du groupe, se veut le résultat de beaucoup de changements pour les membres ainsi que dans leur environnement. Laissant derrière eux leur management pour se produire eux-même, les cinq membres du groupe, plus particulièrement Hannes Braun au chant, ont puisé dans les évènements récents pour composer les 11 pièces de cet album, une véritable leçon de "hard rock 2.0" comme le cite leur biographie.

Cocasse d’ailleurs d’écouter des titres résolument classic rock parler de la génération d’aujourd’hui ("Generation Goodbye") ou bien de la réalité des réseaux sociaux ("Hashtag Your Life"). Qui plus est, merci au groupe de nous ramener aux meilleures années de Great White avec la power ballad "If Clocks Were Running Backwards". Et lorsqu’ils décident d’y aller de manière plus épique, cela nous donne "She Came She Saw" avec son refrain gigantesque aux saveurs "fromagées" assumées !

Vous aurez donc devinez que AFM Records propose ici un groupe loin des habituelles formations power metal du célèbre label. Dans la pure tradition du hard rock, Kissin’ Dynamite propose une musique aux mélodies ultra accrocheuses, le tout appuyée solidement par la puissante voix d’Hannes Braun, qui a également assuré la production et le mixage de l’album, en plus d’être l’un des principaux compositeur du groupe. Fait intéressant, c’est en majeure partie le batteur du groupe, Andreas Schnitzer, qui a signé les textes de l’album. Qui dit hard rock dit guitare, et les amateurs de la six cordes ne seront pas en reste. Jim Müller et le frère du chanteur, Ande Braun, manient ledit instrument de main de maître et proposent des riffs et des solos de très bon goût.

Le groupe essaye tout de même de proposer quelque chose d’un peu plus "pesant" avec l’uptempo "Somebody To Hate" sans jamais vraiment délaisser son image rock de base. Il faut donc approcher avec ouverture d’esprit Kissin’ Dynamite, car en étant loin du metal, il n’en demeure pas moins que le groupe démontre avec talent comment un produit de qualité doit être livré.


Mathieu
Août 2016




"Megalomania"
Note : 10/20

Je n’avais pas d’avis sur Kissin’ Dynamite jusqu’à l’écoute de "Megalomania", leur quatrième album qui sera dans les bacs prochainement. Leurs trois premiers albums étaient simplement pour moi une tentative intéressante de faire survivre le glam metal, avec des bonnes choses et des moins bonnes. Je salue cette volonté de rester fidèles au heavy old school (avec notamment le soutien de Udo) qu’on chérit toujours, même si ma génération a visiblement du mal à être à la hauteur malgré une trop maigre poignée d’exceptions. Et je suis désolée de ne pas vouloir y inclure Kissin’ Dynamite (bien que ces Allemands soient toujours plus crédibles que certains groupes de chez nous...).

Moi qui les appréciais seulement pour cette humble fidélité au bon vieux hard’n’heavy, entre metal germanique et glam américain, cette énergie qui nous encourage à lever le poing et ces guitares impeccables qui ont plus d’une fois attiré mon attention au moment où j’allais zapper un morceau qui m’ennuyait, ce dernier album détruit mes chances d’accrocher sincèrement avec ce groupe. Quant aux fans, dur de prédire s’ils seront déçus, les avis risquent d’être partagés. Car il est difficile de mettre "Megalomania" à côté de ses prédécesseurs : la voix continue à s’aggraver depuis "Money Sex And Power" (2012), les cheveux s’aplatissent, le son se modernise, l’énergie typiquement hard rock s’est dissoute. Peu de choses intéressent la hardos que je suis, et les dix titres défilent lentement. Cette évolution engendrera probablement une nouvelle vague d‘amateurs, un public plus large et varié que celui de la famille metal qui les a déjà adoptés. Ce groupe me donne avant tout la triste sensation de n’être sensible qu’aux guitares : les soli aussi sauvages que poignants de "VIP In Hell" ou "Running Free", dignes d’Accept, sont le seul intérêt de ces morceaux… Mais rien ne peut sauver le lourdingue "Fireflies". Dommage que ces parties instrumentales parfois intéressantes aient tendance à s’électroniser tout au long de l’album, au détriment des quelques bons riffs qu’ils nous offraient jusque-là, notamment sur les titres d’ouverture "DNA" ou "Maniac Bell". De même pour "God In You" et "Legion Of The Legendary", qui confirment que ce désir de se moderniser est une mauvaise idée. Quant au chant, qui ne m’a jamais trop emballé, j’y reconnais moins les influences de chanteurs que j’apprécie, pourtant assez heavy-dentes dans les albums précédents. Enfin, "The Final Dance", ou le titre en trop qui n’a rien à faire là, achève de décevoir... Eux qui chantaient sur "Steel Of Swabia" (2008), "My religion is rock’n’roll", ou encore "We are addicted to metal, forever we keep it real" sur "Addicted To Metal" (2010), auraient-ils égaré leurs testicules ?

Amis amateurs de heavy… Passez votre chemin. Les autres, peut-être serez-vous agréablement surpris par cet élan de modernité. Malgré les bons échos que j’ai souvent reçus sur les shows de Kissin‘ Dynamite, "Megalomania" a pulvérisé le peu d’intérêt que j’accordais à ce groupe.


Gabba Gabba Hey
Septembre 2014




"Money, Sex & Power"
Note : 15/20

Kissin’ Dynamite : Nom propre : Groupe de musique allemand formé il y a un peu plus de 6 ans des cendres d’un groupe de gosses, tous copains, tous fans de sleaze. Groupe caractérisé par un line-up extrêmement jeune (entre 15 et 17 ans pour le premier album) et des CDs vraiment bons, sentant fort la grande époque de Mötley et compagnie… "Money, Sex & Power", titre de leur troisième galette, sonne comme du déjà entendu, mais qu’en est-il du contenu ? Ce groupe, déjà habitué aux éloges de la presse sur leurs deux précédents opus relèveront-ils le défi de faire mieux que leur précédent job ? Cet album, dans l’ensemble, est vraiment bon, catchy, listenable, FM, bref, ça s’écoute plutôt bien ! Hannes, le chanteur, a extrêmement travaillé sa voix afin de changer de registre (dans les deux précédents opus, il conservait une voix haut perchée constamment), le disque semble plus centré autour d’un seul thème musical (et pas un ensemble de titres multi référencés comme avant, bien que cela ait été fait avec succès) afin de lui donner une réelle identité, et ça marche ! On notera des titres bien au dessus des autres (qui, comme le veut la coutume sont assortis de clips) tels "I Will Be King", "Money, Sex And Power". Le reste n’étant pas moins qualitatif, il est vrai que la part belle a été laissée à quelques ballades malheureusement un cran en dessous des capacités des garçons. La plupart des refrains sonnent comme des hymnes, ce qui est plutôt bon signe, et les solos se veulent léchés sans être prétentieux, ce qui, là encore, est signe d’un réel travail. En bref, cet album est vraiment bon et plaira au plus grand nombre des fans du sleaze et du glam. Il signe clairement la direction prise par le groupe en termes d’identité musicale et, malgré quelques petits défauts, j’attends avec impatience leur prochaine galette, signe je l’espère de leur maturité ! En répétant religieusement les paroles de Hannes lors de notre entrevue : "Achetez notre album que l’on puisse revenir jouer en France pour vous, en plus il reste des places vacantes au Hellfest et on a envie d’y jouer pour tout déchirer !".Vous aurez été prévenus !


Byclown
Mars 2012




"Addicted To Metal"
Note : 16/20

Les cinq Allemands de Kissin' Dynamite sortent leur deuxième album "Addicted To Metal", deux ans après "Steel Of Swabia" qui n’avait pas laissé les critiques de marbre ; et ce nouvel arrivage ne fait que confirmer le remarquable talent de ces si jeunes artistes qui n’ont pour la plupart pas encore soufflé leur vingtième bougie ! La maîtrise vocale et la maniabilité de l’instrument sont sans équivoque , digne des plus grands maîtres du genre. A propos de genre, force est de constater que la mixité est un des piliers du groupe qui nous entraîne aisément dans les profondeurs du heavy metal à la Manowar en passant pas le hard FM insolent de Mötley Crüe, sans oublier les quelques phrasés à la pointe épique, indispensables. Hommage à un de leur modèle oblige, la reprise de "High Enough" des Damn Yankees, quatrième titre de l’album, est pour le moins réussi : on nage dans le kitch, aucun doute là-dessus ! En bref, dans Kissin' Dynamite, le niveau musical est bon, très bon, et on s’interroge sur l’acquisition d’une telle maturité musicale en si peu d’années… Un bonheur pour tous les fans des 80’s.


Angie
Septembre 2010


Conclusion
L'interview : Jim Müller

Le site officiel : www.kissin-dynamite.de