Le groupe
Biographie :

Kraanium est un groupe de brutal death metal international formé en 2001 et actuellement composé de : Mats Funderud (guitare, chant / Daudehaud, Dragging Entrails, Fermented Masturbation, Secret Mutilation, ex-Congenital Malformation, ex-Last To Remain, ex-Three Round Burst), Jason Varlamos (guitare / ex-Merihim, ex-Necrosis, ex-Profanation), Mika da Costa (basse / ex-Kataplexia, ex-Carcase Inc.), Jack Christensen (chant / Decay Of Existence, Septic Congestion, ex-Brutal Mutilation) et Tobias Tellenbach (batterie / Amputate, FNB, Oral Fistfuck, ex-Septic Christ, ex-Morrigu, ex-Dynamite Abortion). Kraanium sort son premier album, "Ten Acts Of Sickening Perversity", en Juin 2008 chez Pathologically Explicit Recordings, suivi de "The Art Of Female Sodomy" en 2009, de "Post Mortal Coital Fixation" en Mai 2012 chez Comatose Music, de "Chronicles Of Perversion" en Septembre 2015, de "Slamchosis" en Octobre 2018, et de "Scriptures Of Vicennial Defilement" en Novembre 2023 chez Unique Leader Records.

Discographie :

2008 : "Ten Acts Of Sickening Perversity"
2009 : "The Art Of Female Sodomy"
2012 : "Post Mortal Coital Fixation"
2015 : "Chronicles Of Perversion"
2018 : "Slamchosis"
2023 : "Scriptures Of Vicennial Defilement"


Les chroniques


"Scriptures Of Vicennial Defilement"
Note : 19/20

Kraanium, l’empereur du slamming brutal death metal, fait son retour. Créé en 2001, le groupe norvégien (et à présent international) composé de Mats Funderud (guitare, Diphenylchloroarsine, Dragging Entrails…), Jason Varlamos (guitare), Mika da Costa (basse), Jack Christensen (chant, Guttural Slug, Septic Congestion) et Tobias Tellenbach (batterie, Oral Fistfuck, Amputate) signe en 2023 chez Unique Leader Records, puis annonce la sortie de son nouvel album, "Scriptures Of Vicennial Defilement".

Rien qu’avec son titre, "Gurgling On Decomposed Feces" annonce sa violence. Après un sample introductif inquiétant, le groupe ne va pas nous décevoir, laissant une batterie old school et des riffs surpuissants nous rouler dessus pendant que le vocaliste place ses hurlements massifs. Chaque seconde est placée sous le signe de la lourdeur, tout comme sur "Cunt Pierced With Rusty Nails" qui ne tarde pas à prendre le relai avec une puissance similaire doublée par un groove dévastateur et des accélérations explosives. Les parties plus lentes servent uniquement à nous décrocher la nuque, puis c’est "Massive Piles Of Festering Remains" qui vient abattre ses riffs saccadés avec un clip vidéo horrifique. On peut être sûr que la fosse ne saura pas se tenir sur ce morceau qui enchaîne littéralement les mosh parts sous des images de plus en plus gore, alors que "Fevid Self Dismemberment" nous autorise un court instant de répit avec un sample avant de relâcher sa puissance brute, composée d’éléments similaires qui nous incitent à remuer le crâne ou à frapper quiconque se trouve à proximité.

Le groupe continue sur sa lancée avec "Internally Purified With Scorching Iron" qui va chercher l’efficacité brute en alternant habilement des parties accrocheuses avec des bass drops, mais également quelques accélérations efficaces alors que "Deflowered By Disembowelment" va immédiatement partir à pleine vitesse et parfois ralentir tout en conservant une approche énergique grâce aux riffs hachés. La recette changera assez peu pour "Sliced, Diced And Sodomized", la composition suivante, qui aligne tous les éléments les plus agressifs et écrasants pour créer sa rythmique imprégnée de graisse auditive, puis l’album prendra fin avec "Braindead Skullfucking", un titre tout aussi raffiné à la vidéo relativement traditionnelle où l’on peut voir le groupe en action, maltraitant leurs instruments comme il se doit.

Un album de Kraanium doit vous donner du cholestérol. Pas d’innovation ni de changement en vue pour le groupe, qui prévoit avec "Scriptures Of Vicennial Defilement" quarante minutes de pur slamming brutal death efficace. Et on en redemande !


Matthieu
Décembre 2023




"Slamchosis"
Note : 18/20

Il était une fois dans un pays connu pour son black metal nommé la Norvège, les frères Mats (guitare) et Martin Funderund (chant) qui souhaitaient créer un groupe en 2001. Sobrement baptisé Kraanium, le groupe veut jouer du brutal death, sort une démo et s’évanouit dans la nature en 2002. Mais c’était sans compter sur la détermination des frères Funderund, qui ressuscitent le groupe en 2006, mettent un line-up sur pied et envoient des mandales à qui mieux-mieux. Mais en 2017 après 4 albums et deux splits (avec Epicardiectomy, Dormant Carnivore et Analepsy, qui est le dernier où on peut entendre les hurlements du fondateur) d’une violence incommensurable, Martin Funderund décède. Le choc est terrible pour la communauté et pour le groupe, mais Kraanium doit vivre. Le groupe, alors composé de Mats Funderund, Jason Varlamos (guitare), Erhan Karaca (batterie) et Mike Da Costa (basse) recrute Jack Christensen (chant) pour frapper un grand coup grâce à "Slamchosis", leur cinquième album. Vous l’aurez compris, le slam death ne fait pas dans la dentelle…

L’album débute par un sample qui annonce la couleur… "It’s not easy butchering people", extrait de Mindhunter de David Fincher. Et c’est ainsi que "Slamchosis" fera ses premières victimes, grâce à des riffs aussi gras que puissants et éviscérateurs. Vous détailler un par un les titres serait d’une inutilité prodigieuse, car si "Bound To Kill" est le premier morceau de l’album, vous n’avez presque pas besoin de connaître les titres aussi gores et fendards ("Larva Infested Cum Slut" ou "Forced Rectal Exhumation" en tête de liste) qui reprennent les codes du slamming death metal afin de s’enfoncer à coup de pilon dans cet univers vaste aux sonorités grasses et brutales. On retrouve un son de caisse claire caractéristique de la scène brutal death / grind qui colle à merveille avec ces rythmiques groovy qui donnent envie de danser avec les pieds en avant dans la fosse, mais également un chant guttural d’une puissance incommensurable qui va très probablement rebuter les nouveaux venus dans le monde du metal, mais que vous apprendrez tous à aimer, de gré ou de force.

Pourquoi de gré ou de force ? Tout simplement parce que si les compositions sont “bêtes et méchantes”, elles tournent toutes seules, et prouvent une fois de plus que Kraanium est une référence de la scène, et que quand les membres, Mats en tête, se mettent à la composition, ils le font bien et leur volonté reste intacte quelles que soient les épreuves. Si les non-initiés pourraient arguer un “Non mais elles se ressemblent toutes les compos, faut pas déconner…”, je lui répondrais qu’il n’a qu’à écouter un peu plus attentivement. Parfois ponctuées de samples divers et variés, les compositions sont rapides, certes, mais non pas dénuées de technique, bien au contraire ! Et c’est après quarante minutes de violence la plus pure et la plus emplie de cholestérol au monde que l’album s’achève avec le dialogue final de "Putrescent Indulgence" : "You are a monster !", "Yes I am". Car en effet, Kraanium c’est un monstre imposant qui se réveille, et ne s’arrête pas avant d’avoir achevé sa proie.

Une envie de se défouler à la maison ? Kraanium. Une envie de se défouler en concert ? Kraanium. Un réveil difficile ? Une envie de meurtre à cause de ce mec qui t’es rentré dedans dans le métro ? Bref, vous avez compris.


Matthieu
Octobre 2018




"Chronicles Of Perversion"
Note : 16/20

Ce qui est cool avec le brutal death, c'est que c'est brutal. Et quand en plus on retrouve un groupe scandinave tel que Kraanium, on peut carrément commencer à se tripoter la nouille discrètement sous la table. Malgré quelques changements de line-up récents (basse notamment), on retrouve toujours les deux frères Funderud à la tête de ce groupe, qui ont aussi oeuvré au sein de Daudehaud, Dragging Entrails, Fermented Masterbation etc... D'une manière générale, cet album sonne comme le plus abouti, mais ce n'est pas tout.

Kraanium, c'est surtout le brutal death le plus dégueulasse qui soit, le plus crade. Sur fond de slam death ultra guttural, on a cette voix grave venue du fond de la caverne qui nous assomme perpétuellement. Le son réglé à fond, ça dégueule de tous les côtés, la batterie est elle aussi super violente, et les riffs n'en finissent pas de nous faire péter les veines du cul. Mais ce "Chronicles Of Perversion", c'est aussi beaucoup de poésie, avec des titres comme "Sodomize Her Headless Corpse", "Evisceration Of Pre-Teen Cadavers" ou encore "Fermented Uteral Mastication".

Les belles comparaisons ne manquent pas, de Devourment à Abominable Putridity en passant par Vulvectomy, les traditions du brutal death tendance slam vomitive sont carrément respectées. 11 pistes, environ 40 minutes, même la quantité est au-dessus de la moyenne. La pochette nous offre elle aussi un spectacle qui fout la gerbe à coup sûr, là encore dans un style infâme qui ne pourra que rendre tout durs de partout les fans du genre.

Certes, on pourra reprocher un léger manque d'originalité, voire une faible évolution par rapport à l'album précédent, mais que serait le brutal slam death s'il était original ?! Pas grand-chose. Alors, bien que l'on aurait pu apprécier quelques soli plus techniques, voire des hurlements plus stridents, on gardera le sexe bien dressé tout au long de cet album très réussi.


Grouge
Octobre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/kraaniumslam