Kuolemanlaakso revient avec son nouvel album. Créé en Finlande en 2010, le groupe composé de Kotamäki (chant, Swallow The Sun, Hedonihil, ex-Barren Earth), Laakso (guitare / clavier, ex-Chaosweaver), Kouta (guitare, Chaosweaver), Usva (basse, ex-Elenium) et Tiera (batterie, ex-Cult Of Endtime) nous propose "Kuusumu", son troisième album. Lotta Ruutiainen (Luna Kills) offre sa douce voix claire au groupe sur quelques morceaux.

On débute avec "Pimeys Laski", un titre mélancolique qui laisse une douce et mystérieuse introduction se faire écraser par une saturation dissonante, rejointe par une voix claire inquiétante. Les hurlements intenses se joignent au mélange lent et lancinant qui nous offre un contraste saisissant qui se poursuit avec "Katkeruuden Malja" et ses mélodies aériennes un peu plus enjouées. Le son progresse lentement jusqu’à nous envelopper de cette noirceur pesante complétée par des parties vocales brutes, parfois rejointes par le chant féminin. Les différentes nuances vocales développent des sonorités mystiques, tout comme sur "Surusta Meri Suolainen" qui entretient le mystère et le contraste entre douceur, choeurs envoûtants et lourdeur de la rythmique. Une énergie impie s’empare des musiciens vers la fin, dévoilant une agressivité impressionnante, puis "Kuohuista Tulisten Koskien" continuera dans un registre agressif et sombre nourri par des leads entêtants.

La froideur finnoise rencontrera des éléments pesants, mais également un solo tiraillé avant de laisser la dernière partie mourir aux pieds de "Surun Sinfonia" et sa quiétude réconfortante. Le morceau est le plus long de l’album, permettant au groupe de marier sa froideur imposante, sa rage viscérale et ses mélodies mystiques à des sonorités lancinantes, puis "Pedon Vaisto" vient injecter une dose d’énergie obscure à cette mélancolie étouffante. L’accalmie reste écrasante grâce à ce chant malsain, puis la rythmique reprend le dessus pour nous offrir des influences black metal dans l’oppression, alors que la majestueuse "Tulessakävelijä" vient déjà refermer l’album. Des sonorités post-metal accompagnent les derniers riffs, qui sont plus imposants et froids que jamais, avant que le groupe ne mette fin à ces vagues de son.

L’absence de Kuolemanlaakso nous a marqués, mais elle permet également d’apprécier cet album à sa juste valeur. Ancré dans un doom / death aux multiples influences, "Kuusumu" dévoile un large éventail sonore tout en alimentant une mélancolie saisissante.

Après un premier album déjà remarqué en 2012, les Finlandais de Kuolemanlaakso nous reviennent avec un nouvel album "Tulijoutsen" chez Svart Records. Son artwork est sombre et coloré à la fois, représentant la force et la douceur d’un cygne en feu. Composé de membres de qualité évoluant dans d’autres groupes comme Swallow The Sun ou Choasweaver, leur musique doom avec des influences death et parfois black se révèle très intéressante.

On débute l’écoute de l’album avec "Aarnivalkea", et dès les premiers riffs typiques doom des années 90, on reste scotché ! La suite évolue dans un univers glacial et prenant, même le chant mue tout au long du morceau, nous offrant une belle palette de nuances allant du chant clair grave ou plus aigu, à la voix death ou black, une vraie joie ! On ne décroche pas une seule seconde avec tant de surprises et de parties accrocheuses. Le second et le plus long titre, "Varikaaksi", est lourd avec une atmosphère sombre et intime. Les chants sont majoritairement extrêmes, ce qui tranche bien avec la musique posée. "Me Vaellamme Yossa" est un titre rythmé avec des mélodies épiques, la force de la musique death est mise plus en avant et met ainsi le doom au second plan. Cela est réussi et donne une certaine énergie et une fraîcheur à l’album. "Arpeni" nous emmène ensuite vers un gros doom pesant accompagné d’ambiances plutôt inquiétantes avec des mélodies linéaires. Nous prenons ensuite un virage plus black avec "Musta", il conserve tout de même l’esprit doom / death de l’album. En effet, c’est un titre avant-gardiste et décalé avec des mélodies posées et jazzy sorties de nulle part, c’est spécial mais agréable. "Tuonen Tahtivyo" se rapproche, lui, de ce que l’on a déjà entendu, mais ce n’est pas une critique, en revanche les lignes de chant féminin font vraiment du bien. Et c’est le morceau "Raadot Raunioilla" qui finalise l’écoute de l’album, Il s'agit d’un bon titre mais qui n’apporte hélas rien de nouveau.

Même si certains titres se ressemblent, ils restent très accrocheurs et passionnants C’est un album plein de surprises avec beaucoup de personnalité, qui n’est pas parfait mais très respectable.