Le groupe
Biographie :

Les Californiens de Lionheart (hardcore) sont basés à Oakland, on retrouve : Rob Watson (chant), Evan Krejci (guitare), Rob McCarthy (guitare), Jay Scott (batterie) et Travis Pacheco (basse). Lionheart compte cinq albums studio à son actif : "The Will To Survive" en 2007, "Built On Struggle" en 2011, "Undisputed" en 2012, "Love Don't Live Here" en 2016, et "Valley Of Death" en 2019.

Discographie :

2007 : "The Will To Survive"
2011 : "Built On Struggle"
2012 : "Undisputed"
2014 : "Welcome To The West Coast" (EP)
2016 : "Love Don't Live Here"
2019 : "Valley Of Death"


Les chroniques


"Valley Of Death"
Note : 19/20

On ne va pas se mentir, quand on parle de hardcore américain, la côte Est fout une sacrée branlée à la côte Ouest. Pourtant, depuis une dizaine d’années, on voit quelques groupes, notamment californiens, qui viennent apporter une touche plus moderne et tout autant violente que ce qui se passe chez les New-Yorkais. On pense bien sûr à Terror… Mais aujourd’hui, c’est Lionheart qui vient tout retourner sans aucune espèce d’once de pitié, grâce à un "Valley Of Death" qui va décrasser du slip à gogo.

Oubliez tout ce qui est NYHC à l’ancienne, le old school façon Sick Of It All et compagnie. Ici, ça sonne plutôt Hatebreed, ou peut-être Blood For Blood. J’ai rarement entendu un album de HxC qui tenait autant sur la longueur, qui envoie du gras du début à la fin, et surtout qui ne baisse jamais les bras. De la première à la dernière seconde, on se fait assommer par une voix ultra enragée (on sentirait presque une certaine haine façon Kickback parfois), de gros riffs bien lourds ou encore une batterie qui nous mitraille les oreilles en continu (notamment sur la fin de "When I Get Out"). Cet album est une ode à l’anti-metalcore, une déclaration de guerre à l’emo, une attaque frontale contre tout ce qui ne sonne pas bourrin.

On savoure aussi ce côté punk bien rapide sur certains morceaux, avant d’en revenir au metal hardcore bien tranchant ("Stories From The Gutter"). Certes, les mélodies sont peut-être un peu moins techniques que chez All Out War par exemple, mais c’est sans doute le but : envoyer du gras qui détruit tout en live, façon Backtrack ou No Turning Back. C’est ça le plus étrange, vous avez une formation taillée pour le live, mais qui vous donne tout de suite envie de tout casser chez vous dès que vous écoutez ça à la maison.

Pour terminer en beauté, on citera deux guests présents sur cet opus : Jesse Barnett de Stick To Your Guns ("Rock Bottom") et Mr. Jet Black ("Before I Wake"). Bref, tout ça pour dire que vous pouvez foncer les yeux fermés, vous pouvez écouter n’importe quel morceau, vous êtes certains de prendre une bonne tarte dans les dents et même de perdre des bouts de gencive !


Grouge
Novembre 2019




"Love Don't Live Here"
Note : 18/20

Putain. Ça faisait longtemps que j'attendais de me reprendre une bonne fessée avec du hardcore pas forcément old school. Voilà qui est fait avec le nouveau Lionheart : "Love Don't Live Here" , sorti chez BeatDown HardWear. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les Californiens nous prouvent une nouvelle fois que non, il n'y a pas que l'Est des États-Unis qui sait former de bons groupes de HxC.

Cet album se veut intensément incisif, suintant la haine et la bonne rage du terroir. Ici, pas d'intro inutile, pas d'outro qui ne sert à rien, on ne tourne pas autour du pot, de la première à la dernière seconde, ça envoie du pâté sans chercher à comprendre. Nettement influencé par du punk ou même du thrash, les riffs se veulent rapides et lourds à la fois. La voix, quant à elle, est vraiment typique du hardcore ricain, entre celle de Backtrack et Madball. Onze morceaux qui dépassent souvent les deux minutes, ce n'est pas énorme mais largement suffisant pour se manger une belle claque.

Derrière cette pochette soft et sombre, la musique ressemble beaucoup à celle de Terror, All Out War ou même les premiers albums d'Hatebreed. Comme quasi tout bon album de hardcore qui se respecte, on pourra dénoter un certain manque d'originalité. Loin d'être un poids, ce détail sonne plutôt comme un avantage, puisque Lionheart produit en fait exactement ce qu'on attend de la part d'une telle formation. Pour autant, certaines pistes arrivent clairement à se démarquer pour envoyer un sacré bousin dans nos oreilles, comme "Still" ou "Lock Jaw", dont on ne peut définitivement pas se lasser. Ce petit bijou s'écoute donc en boucle sans problème, sans baisse de rythme, et plus que jamais nous donne envie d'aller foutre un joyeux bordel sur scène avec eux.


Grouge
Mars 2016




"Undisputed"
Note : 14/20

Lionheart fait partie de cette nouvelle génération de groupes de hardcore (HxC pour les intimes) qui fleurissent sur la scène musicale depuis quelques temps. J'ai déjà eu l'occasion de les voir quelques fois en live, donc je connais un peu et ici, voici donc un nouvel opus. Analyse. Pour ceux qui connaissent les précédents efforts du groupe, rien de neuf à l'horizon, un peu la même soupe, mais de la bonne soupe. Pour les autres, voilà ce que ça donne. C'est du HxC "by the book" comme on pourrait dire. Gros riffs, grosses rythmiques, rythme très lourd et voix bien énervée. N'oublions pas les gros breakdowns et les chants en groupe. Pas de solos, pas de ballades, pas de fioritures, juste des pains dans ta gueule. Les bons côtés de cet album sont aussi ses faiblesses. Tout est maîtrisé, les riffs, la batterie et la voix, mais on est dans un classicisme total, rien de neuf à l'horizon. Ceux qui recherchent un album original risquent d'être déçus mais ceux qui veulent juste une grosse dose de testostérone dans les veines y trouveront leur compte, car on ne peut absolument pas dénier le groove que le groupe parvient à injecter dans ses compositions. Le seul truc qui me gêne, c'est que Lionheart fait partie de ces groupes qui rajoutent un peu d'attitude hip-hop dans leur bazar, et je n'aime pas le hip-hop. Cela se ressent un peu sur l'album (et soit dit en passant, beaucoup sur scène). Niveau prod', on a un son très bon. La pochette va bien avec son titre, un ring de boxe, "undisputed", CQFD. Donc voilà, un album très bien calibré et exécuté, mais qui manque d'une certaine originalité.


Danivempire
Août 2012


Conclusion
Le site officiel : www.www.facebook.com/lionheartca