Le groupe
Biographie :

Liquid Flesh est un trio de death metal old school grenoblois formé en 2014 et actuellement composé de : Putrid Bruce (basse, chant / Epitaphe, Influence Néfaste), Gastric Luke (guitare / Demenseed, ex-Dreams Reflection) et Niels Quiais (batterie / Nightmare, ex-Morbid Feculent, ex-Ossonor, Titans Fall Harder, ex-From Silence). Liquid Flesh sort premier album, "Spontaneous Liquefaction", en Janvier 2016 en autoproduction, suivi de "Chair Liquide" en Septembre 2020 via Metal Is The Law Poductions, et de "Dolores" en Mai 2023 chez Time To Kill Records.

Discographie :

2016 : "Spontaneous Liquefaction"
2020 : "Chair Liquide"
2023 : "Dolores"


Les chroniques


"Dolores"
Note : 14/20

Pas de temps à perdre pour Liquid Flesh ! Créé en 2014, mais arrêté en 2016 puis ramené à la vie en 2018 par Gastric Luke (guitare, Demenseed), le groupe peut également compter sur Putrid Bruce (basse / chant, Epitaphe, Influence Néfaste) et plus récemment Niels Quiais (batterie, Nightmare, Titans Fall Harder) pour nous faire rencontrer "Dolores", son troisième album, qui sort chez Time to Kill Records.

Avec "Urbex Macabre", le premier morceau, le groupe dévoile un son old school lent et inquiétant qui se transformera en une accélération plus agressive, complétée par des hurlements gras et massifs. Les tonalités sombres nous entourent en permanence avant de nous entraîner sur "La Danse Des Ombres", le titre suivant, qui alimente un groove accrocheur et entêtant sur lequel les parties vocales s’écrasent, suivies par un court final avant "Tapage Nocturne" et ses leads travaillés. Le son reste relativement pesant et oppressant, en particulier lorsque les voix fantomatiques apparaissent entre deux accélérations plus vives aux racines thrash. Le groupe continue avec "Dose Létale Médiane", où les harmoniques aériennes renforcent le sentiment d’inquiétude permanent tout en proposant un son entraînant, mais le morceau est assez court, et il cessera pour laisser "Tribunal Fantomatique" nous dévoiler son introduction angoissante.

A nouveau, les influences death’n’roll remuantes s’intègrent à l’atmosphère lourde en créant un contraste très vivant, tout comme sur la longue "Océan De Failles" qui laisse cette voix étrange nous mener à la rythmique saccadée. Le titre jouera avec des racines old school plus brutes et agressives pour alimenter la folie de ses leads, avant de revenir à des sonorités presques dansantes plus accessibles avec "Cauchemar Blanc". Bien que très différente des autres, cette composition s’intègre relativement bien au répertoire du groupe, tout comme "Bicéphale" qui propose une introduction angoissante avant de laisser la saturation revenir nous écraser entre deux parties plus aériennes. Le final lancinant nous conduit à "Sans Relâche" et à ses riffs rapides aux influences thrash tranchantes sur lesquelles le groupe ajoute aisément sa touche enjouée avant de nous laisser avec "Brouillard Hypnotique", la dernière composition, qui mêle dissonance et groove sombre pour créer un son accrocheur avant que les éléments death metal ne reviennent à la charge pour lui donner une touche plus agressive pour finalement s’éteindre lentement.

Les riffs accrocheurs de Liquid Flesh sont faits d’influences brutes mais entêtantes, leur autorisant une liberté de composition assez large. "Dolores" et son fantôme vont vous hanter du début à la fin, rendant l’expérience étrange.


Matthieu
Juin 2023




"Chair Liquide"
Note : 17/20

Vous en avez marre des sons trop lisses ? "Chair Liquide" est là pour vous. Formé en 2014 par Gastric Luke (guitare / basse / chant, Demenseed, ex-Dreams Reflection), Glaviar (batterie, Demenseed, ex-Dreams Reflection) et Gerbator (chant, Aghone, Nocturnal Depression, ex-Grim Landscape), le groupe sort un album puis se sépare en 2016. Il faut attendre 2018 pour leur grand retour avec un nouveau vocaliste, Putrid Bruce (basse / chant, Epitaphe, Influence Néfaste), et c’est "Chair Liquide" que le trio nous verse dessus en 2020.

Vous connaissez le death metal, n’est ce pas ? Bien. Vous voyez ce que c’est que le groove ? Le grind, le death’n’roll ? Les films d’horreur des années 80 ? Parfait, alors vous mélangez le tout, vous secouez très fort et vous ouvrez. Entre "Vide-Ordures", un titre à l’intro… particulière mais à la rythmique aussi grasse et remuante qu’un pot de rillettes au centre d’un mosh pit. Et sans mauvais jeu de mots (d’accord, je mens), le son est aussi putride qu’une journée portes ouverte à la morgue, et on le constate également sur "Chair Liquide", l’entraînant titre éponyme. Du gras, des harmoniques sanglantes et surtout ce côté old school à la fois dans les riffs et dans le growl caverneux, tout ce que l’on aime. Une basse groovy débute "Necroville", un titre hurlé en français avec cette touche death’n’roll, tout comme "Toxic Blues", qui pioche également dans des influences hard rock.

"Angoisse" repioche dans des influences plus axées death old school et une violence omniprésente, dispensée par des sonorités dissonantes, grasses et parfois lentes. Le final du titre rappelle une ambiance horrifique, suivi par "Twin Freaks", un très court titre entre blues, psyché et jazz, avant de retomber sur un death metal morbide pour "Pluie Acide". Entre old school, lourdeur et riffs saccadés, le titre nous marche dessus sans l’ombre d’un doute. Les growls caverneux se mêlent à un chant plus compréhensible mais non moins inquiétant avant "Morbide Divination", le dernier morceau. Très entraînant, le morceau est également d’une efficacité monstrueuse, entre lourdeur, influences intrigantes et groovy, une bonne dose de blast et un final mystérieux.

Pour être honnête, je ne savais pas que Liquid Flesh s’était reformé. Et quel plaisir d’écouter "Chair Liquide", un brulôt de death metal entre old school, horreur et hrindcore. Le groupe n’a pas perdu de sa maîtrise avec le temps, et j’ai hâte de voir ça sur scène !


Matthieu
Août 2020


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/liquidflesh.deathmetal