Le groupe
Biographie :

Lonewolf est un groupe de heavy metal français formé, en 1992, par Jens Börner (chant / guitare) et Walkyr (batterie). Celui-ci s'appellera brièvement Walpurgis Night avant d'adopter Lonewolf en 1992, en référence / hommage au titre de Running Wild sur l'album "Blazon Stone". Le groupe joue depuis toujours un heavy metal très typé années 80. Depuis de nombreuses années, du fait de l’influence non négligeable du groupe allemand sur les compositions de Jens Börner, Lonewolf est très souvent dépeint comme le Running Wild français. Ce parallèle s’arrêtant à l’aspect purement musical.

Discographie :

1996 : "Children Of The Unlight"
2000 : "March Into The Arena"
2003 : "Unholy Paradise"
2008 : "Made In Hell"
2009 : "The Dark Crusade"
2012 : "Army Of The Damned"
2013 : "The Fourth And Final Horseman"
2014 : "Cult Of Steel"
2016 : "The Heathen Dawn"
2017 : "Raised On Metal"
2020 : "Division Hades"


Les chroniques


"Division Hades"
Note : 18/20

Depuis maintenant de nombreuses années, les loups grenoblois nous assènent leur heavy metal avec régularité. Déjà le dixième album pour Lonewolf qui a eu une phase bien chargée dans les années 2010. "Division Hades" ne change pas la donne car c'est encore une belle réussite, certes l'effet de surprise est passé depuis longtemps mais si à l'écoute d'un de leurs albums on se retrouve à taper du poing et à se replonger dans un rêve féérique, la mission est remplie ! Depuis 2017 donc et "Raised On Metal", rien de neuf à se mettre sous la dent et là, 2020, un double album ! Un album de nouveautés et un album de vieux morceaux ré-enregistrés. L'équipe a un peu évolué avec le retour de Damien à la guitare qui avait déjà joué sur les trois premiers albums du groupe. On reste sur la même formule et avec un beau mélange de leurs précédents albums, et avec un titre pareil et en plus sorti sous la bannière de Massacre Records, on n'en attendait pas moins d'une machine de guerre.

Et cette machine de guerre, on l'a, mise en forme par un autre membre fidèle de la meute : Charles Greywolf. Et la mise en valeur côté graphique se fait une nouvelle fois par Péter Sallai. Autant dire qu'il n'y a plus qu'à monter le son et se laisser emporter dans cette nouvelle bataille épique. Est-ce lié au retour de Damien ou non mais on sent une certaine nouvelle dynamique dans ce disque. La musique ne change pas du tout au tout mais on retrouve un côté moins sombre, comme si le printemps commençait à apparaître. Mais rassurez-vous, ça reste bestial, puissant, et massif ! Rien qu'à l'écoute de "The Last Goodbye", on voit le niveau que le groupe s'est renforcé, ce morceau est directement lié à la vie personnelle de Jens et les paroles ont été écrites en famille. On ne commence pas par un moment facile mais il s'en dégage un nouveau départ. A voir si le caractère très personnel du morceau fera qu'il sera absent des setlists mais il ferait parfaitement l'ouverture de leurs prochaines concerts.

Pour la suite de l'album, une fois que la bataille est déclarée, on retrouve tous les éléments du groupe, un son massif associé aux rythmiques très carrées. La majorité des morceaux de cet album ne font qu'enfoncer le clou, étape après étape. Le plus bel exemple en est "Underground Warriors" qui est comme une course poursuite rythmée par la batterie infernale de Bubu, Hadès devait les suivre de près pendant ce morceau tant le rythme et l'intensité sont puissants. Si ce morceau est joué en live, on sera épuisé ! Et que dire de l'intro de "To Hell And Back"... épique ! Là, on s'imagine clairement en rangs serrés, en attendant de lancer l'assaut contre l'ennemi. Et une fois l'intro passée, on enchaîne sur "Alive" qui n'est que le développement de cet aller-retour en enfer, l'assaut est donné, le riff est rapide et très mélodique, il reste en tête des jours durants...

Malgré tout on retrouve des morceaux différents et moins trve metal qu'à l'habitude, avec les deux pépites que sont "The Fallen Angel" et "Manilla Shark". Depuis 2017, il s'en est passé des choses, dont la disparation de Mark "The Shark" Shelton du groupe Manilla Road, et vu l'influence de ce groupe pour Lonewolf, l'hommage était de mise avec "Manilla Shark". Et quel hommage ! Il n'y a qu'à lire ou écouter les paroles, tout le monde se projettera sur un "héros du metal" que l'on aura vu disparaître. Rest in peace ! On le signale toujours assez peu mais c'est d'autant plus vrai sur ce genre de musique, la puissance du bassiste n'est pas à sous-estimer, et là Rikki fait un boulot colossal pour ce disque en assurant une section rythmique dantesque avec Bubu derrière ses fûts. Les riffs de guitare de Damien sont inspirés et très mélodiques, accompagnés de solos d'aussi bonne facture, les lignes de chant de Jens font sûrement partie de ses meilleures et les paroles en disent long sur l'état d'esprit du groupe, de l'ombre naît la lumière !

Dans ce disque on retrouve vraiment les tripes du groupe, et il y a un côté très vivant qui fait vraiment plaisir à entendre. Il n'y a rien à jeter sur ce disque car il saura ravire les fans des rythmes effrénés, des mid-tempos, les fans de Running Wild, de Grave Digger et consorts et donc... tout fan de Lonewolf qui se respecte ! Je n'ai pas listé tous les morceaux mais chacun a une identité propre qui mérite d'être découverte, un bon résumé est le final de l'album avec "Drowned in Black", près de 10 minutes et une belle fin pour ce nouveau cru Lonewolf de 2020.

Je ne m'étendrais pas sur le deuxième disque puis que ce sont d'anciens titres du groupe que l'on connaît déjà mais avec le son de 2020, ce serait dommage de se priver de 43 minutes de trve metal issues de l'ensemble de la carrière de Lonewolf ! L'année n'est pas encore finie mais on tient bien là une des pépites de l'année ! Leur meilleur album à ce jour je ne sais pas encore mais très certainement la question mérite largement d'être posée tant on coche toutes les cases à l'écoute. Vivement le retour en salle pour que l'on puisse écouter live ces chansons et revoir un des fers de lance du heavy hexagonal !


Antoine
Octobre 2020




"Raised On Metal"
Note : 18/20

Voilà le nouvel album des Grenoblois sorti chez Massacre Records, ce qui est plutôt bien adapté vu la situation, ce disque va encore faire un massacre, c’est clair. Toujours dans cette veine heavy puissant et mélodique, les Lonewolf ne dérogent pas de leur ligne directrice et force est de constater que ça fonctionne toujours très bien ! Si bien qu’ils en sont à leur neuvième album en 15 ans !

Commençons par le début, 12 morceaux pour 47 minutes, autant dire qu’ils ne sont pas là pour discuter les gars. Ils sont là pour marteler un heavy surpuissant, mélodique et sans fioritures, ils ne gardent que l’essentiel. Autrement dit, on va en prendre encore pour notre grade et ce n’est pas le premier morceau, "Unleash The Wolf", qui nous amène directement dans leur univers. D’une, ils commencent toujours par un morceau avec beaucoup de punch, de deux les morceaux punchy c’est encore de loin ce qu’ils font le mieux et on est loin de s’en plaindre. Avec un morceau comme "Through Fire, Ice And Blood", on comprend vite pourquoi on aime ce groupe car tout y est, la puissance vocale et instrumentale, le côté fédérateur du refrain, les solos du duo de guitares, une bonne double pédale qui frappe aussi fort que le marteau de Thor et ce côté épique ! C’est un véritable condensé de ce que fait le groupe. Tout comme "Flight 19" qui est un autre très bon exemple de leur savoir-faire. C’est du lourd ! Ultra rythmique, martial, dans la pure lignée du heavy teuton ! "No God, No Master" est quant à lui un morceau mid-tempo qui amène un peu de fraîcheur dans ce rythme soutenu et qui pourtant risque de vite devenir lui aussi un moment important en live, il a ce côté fédérateur. Ce disque est sans compromis et plus varié que le précédent, comme par exemple "Extinction Of The Stars" qui est un titre punk version heavy : en moins de trois minutes tu balances tout ce que tu as, pas de temps mort, et tant pis si on en perd au passage. La mécanique est bien rodée de toute manière avec Lonewolf car l’équipe n’a pas changé autour du groupe. On ne change pas une équipe qui gagne ! Sauf le guitariste Michael Hellström qui a récemment rejoint la meute et qui, visiblement, a bien fait son trou et a su apporter sa touche personnelle ! Les duos de guitare avec Jens Börner sont d’ailleurs bien fournis et très mélodiques comme notamment sur "Swansong", un des deux morceaux bonus de l’édition digipack, morceaux qui valent le détour d’ailleurs. Oui, vraiment, il y a de quoi faire sur ce disque, on peut varier les plaisirs mais bon, si on n’aime pas le heavy de manière générale on va perdre son temps car il s’agit bien de ça et d’une belle leçon de heavy !

Alors oui, certains critiqueront le fait que le groupe sort encore un album qui fondamentalement ne change pas du reste de sa discographie, mais il y a des évolutions malgré tout entre les différents albums et puis en même temps je suis bien content de savoir qu’environ tous les un ou ou deux ans ils vont nous balancer un nouveau disque comme on les aime, et une partie de nous serait bien déçue que l’on ne retrouve plus ce qui fait de Lonewolf… Lonewolf, c’est cette rythmique, cette puissance mélangée au côté guerrier et épique qui nous font partir au trois quarts de tour !

Au final, c’est un disque que l’on pourrait qualifier de plus sombre et plus agressif que par le passé mais aussi plus varié. Malgré un ou deux titres qui n’apportent pas grand-chose, l’ensemble est vraiment de haut niveau, il y a quelques pépites comme "Through Fire, Ice And Blood" et "No God, No Master" qui vont faire lever les poings ! Donc oui, encore une fois c’est un excellent disque que l’on écoute, il ne manque plus qu’à se reprendre une baffe sur scène !


Antoine
Novembre 2017




"The Heathen Dawn"
Note : 15/20

Lonewolf continue toujours sa conquête avec son huitième album, "The Heathen Dawn", à nouveau sous le label Massacre Records. Malgré les années qui passent et les disques qui s’enchaînent, Lonewolf a toujours cette flamme, ce punch qu’on lui connaît et ce n’est pas ce nouveau disque qui le démentira. C’est une heure de pur heavy comme ils le font si bien, du genre qu’on redemande encore et toujours.

On commence par une intro qui donne directement le ton guerrier et épique de ce disque. C’est le moment de rassembler la meute pour partir en guerre ! Les morceaux s’enchaînent à un rythme soutenu, on est là pour en prendre plein la tronche comme d’habitude comme le montre si bien "Demon’s Fire" qui nous met au cœur de l’action dans ce mélange parfait de heavy et de speed dont Lonewolf a le secret. C’est aussi le moment de retrouver un bon solo de twin guitars, je crois qu’on peut difficilement être déçu avec ce groupe car la qualité est présente d’un bout à l’autre de leurs albums. Sur "Keeper Of The Underworld", on démarre à l’acoustique, ce qui varie un peu car il ne faut pas le nier non plus, l’album se fait tout de même un peu répétitif. Mais ce morceau apporte un peu de fraîcheur à mon sens par cette intro justement et son rythme moins linéaire que sur les autres titres, et l’ambiance que ce titre dégage. L’enchaînement avec "When The Angels Fall" me donne le même effet, les Grenoblois varient les plaisirs avec ce morceau au rythme très martial sortant d’outre-tombe. Comme quoi des fois c’est bon aussi de ralentir la cadence pour durer sur la longueur. Les chœurs aussi ("The Birth Of A Nation") rappellent un bon "Creeping Death" avec ce "Fight…Fight…Rise…Rise", voilà un moment qui va envoyer du lourd sur scène ! C’est donc à mon sens le début de ce que j’attendais avec ce groupe qui nous sort des disques énormes mais un peu trop répétitifs.

Les solos sont une nouvelle fois mis plus en avant que par le passé mais tout de même un peu moins que sur "Cut Of Steel" mais on ne boude pas notre plaisir non plus ici. Ce duo de guitares fonctionne à merveille pour nous sortir des riffs énormes soutenu par une rythmique à toute épreuve et la voix de Jens toujours aussi reconnaissable. Leur heavy est de toute manière facilement reconnaissable, au bout de quelques secondes on s’aperçoit bien à qui on a affaire. Au-delà de leurs compos à proprement parler, le mix est toujours assuré par Charles Greywolf (Powerwolf) et ça sonne toujours aussi bien ! Ils ont bien trouvé leur équilibre sur cet aspect. Concernant l’artwork aussi ils ont bien réussi leur coup avec Péter Sallai, ils déçoivent rarement de ce côté-là. Cette fois, le loup se trouve à la poupe du drakkar brisant la glace, son équipage de squelettes prêts à en découdre pour cette nouvelle croisade du heavy metal !

Lonewolf enfonce un peu plus le clou et prouve une nouvelle fois qu’il maîtrise bien son sujet. Le groupe a sa patte, c’est indéniable, mais il faut faire attention à ne pas s’enfermer dans sa bulle, mais cet album me laisse un bon feeling car je sens que ça se renouvelle ! Il ne manque au groupe qu’à élargir un peu le type de ses compos pour faire partie des poids lourds du genre, parce que tout le reste ils l’ont déjà !


Antoine
Juin 2016




"Cult Of Steel"
Note : 15/20

Reprenons les choses là où Lonewolf les a laissées l'an passé avec leur excellent "Fourth And Final Horsemen", c'est un album qui a encore la gouache, on espère donc naturellement qu'ils proposent un nouveau disque à la hauteur du précédent… C'est le cas avec ce septième album qu'est "Cult Of Steel" signé chez Massacre Records !

Le groupe a maintenant bien trouvé sa marque de fabrique et on est du coup moins surpris. Une surprise passée donc mais pas le plaisir auditif, 1h de bon heavy traditionnel, ça ne se refuse pas ! Pour l'artwork, on reste assez traditionnel ici aussi, l'idée est bonne sans être originale mais je trouve le loup beaucoup moins intéressant (son côté félin je pense) que sur les précédentes pochettes. Ma première grosse banane vient avec le troisième morceau "Werewolf Rebellion", ce côté martial c'est basique, du vu et revu mais putain ce que ça claque ! La place laissée aux solos est importante comparée aux précédents disques, c'est une bonne chose car ça offre une palette un peu plus large à la musique qui risque de tourner vite en rond (ce qui est déjà plus ou moins le cas). Alex le gratteux doit se faire bien plaisir à composer pour ses propres solos (étant l'ancien bassiste…). Un regret, c'est le manque de basse dans le mix, de ce côté-là j'aurais bien senti un son bien plus sombre / lourd. En tous cas tant que ça reste inspiré, ce n'est pas bien gênant ! Un titre par contre comme "Blood Of Heretic", même s'il est sympa à écouter, ne retient pas vraiment l'attention et je pense que c'est le principal reproche que je ferai à ce disque, c'est qu'il est couillu mais peut sembler répétitif. Par contre, avec des titres comme "Funeral Pyre" qui tranche avec le reste, pas moyen de s'ennuyer ! L'album se déroule très bien, on y prend vite goût mais rien n'y fait, je n'arrive pas à retrouver d'autres titres aussi accrocheurs que sur les derniers disques. D'ailleurs, ils ont réenregistré "Made In Hell" et "Children Of Unlight" respectivement issus des troisième et premier album, version 2014, et ça dépote. Si vous écoutez les versions originales… Bah on voit bien l'évolution et la cure de Jouvence n'est au final pas de trop ! Même si ça rallonge l'album qui s'en serait passé, on termine sur deux gros morceaux. Le mix de Charles Greywolf (Powerwolf) fait des merveilles depuis quelques temps ! La meute s'agrandit et je l'espère gardera sa puissance !

On navigue entre heavy mélodique et une orientation plus speed metal. Quel que soit le tableau de toute façon, la meute réussit, les structures des morceaux sont assez semblables et on croirait par moments s'égarer dans les Highlands avec les fossoyeurs germaniques. D'ailleurs, une apparition de Chris Boltendahl ne serait pas déplaisante sur un prochain disque. Bien au contraire, il donnerait du répondant à Jens ! Pas vraiment une apparition mais un changement de line-up, Bubu étant le nouveau batteur du groupe, il sait cogner là où ça fait mal ! A voir en live comment ça donne mais tout ça donne envie ! Ma note peut sembler élevée à certains car je parle d'une certaine fraîcheur qui s'est perdue mais la niaque est bien là et le talent aussi. Je m'éclate bien à écouter cet album en tout cas tout, comme le reste de la discographie de ce groupe.

Quand on parle de heavy traditionnel, il t a bien le terme "traditionnel" justement, ce qui veut dire que de toute façon on ne peut pas réellement innover à chaque fois donc tant que ça ne sent pas le réchauffé, c'est que c'est bon ! Et ça, Lonewolf l'a bien compris, ils se font plaisir et nous aussi ! Sur ce, avec "Cult Of Steel" dans les oreilles, on peut partir dégommer quelques bestioles mythologiques en attendant la montée du groupe sur les scènes françaises !


Antoine
Octobre 2014




"The Fourth And Final Horseman"
Note : 18/20

Les Grenoblois de Lonewolf, je les suis depuis maintenant quelques années toujours avec ce même plaisir d'entendre du très bon heavy comme en proposent peu de groupes, qu'ils soient français ou pas. L'album précédent "Army Of The Damned" sorti l'année dernière à peine digéré que j'apprends qu'ils sortent ce "The Fourth And Final Horseman" ! Signer chez Napalm leur a donné des ailes on dirait, et on ne va pas s'en plaindre car le résultat est largement à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre de cet album. On ne dira pas de cet album que c'est simplement un album de plus, vous pouvez l'acheter les yeux fermés.

Cet album ne surprendra personne connaissant déjà, la musique n'étant pas très différente des précédents disques. Cependant ils savent qu'on peut s'attendre à un heavy à l'ancienne comme on pensait seuls les teutons capables de le faire. Pourtant on a ce groupe qui existe depuis maintenant une vingtaine d'année et qui nous fait apprécier le heavy guerrier avec toujours la voix de Jens Börner, puissante et rugueuse comme il faut pour tenir tête aux guitares d'une efficacité redoutable, autant les rythmiques que les solos comme celui de "Time For Glory" ou sur "The Brotherhood Of Wolves" qui est étonnamment long mais loin d'être sans intérêt. La basse et la batterie jouent un rôle important dans le heavy, heureusement on a ici deux musiciens qui savent ce que c'est que de donner de l'intensité à une musique déjà très prenante.

Le rythme a ralenti sur la globalité des morceaux, ce qui ne diminue par leur efficacité comme on pourrait s'y attendre, mais les rend juste un peu plus… pesants. On garde malgré tout deux titres bien enragés, "Hellride" et "Throne Of Skulls" qui diversifient un peu ce rythme. Le plus surprenant est sûrement "The Poison Of Mankind" prouvant que les quatre loups ne sont pas des brutes épaisses, ils savent ralentir le tempo quand il le faut mais il ne faut pas déconner, on reprend vite les gros riffs et la double pédale ! Tout ça nous donne un morceau très intéressant bien que peut-être mal placé sur l'album.

Je ne trouve pas vraiment de défaut à cet album, juste quelques détails par-ci par-là. Si vous fermez les yeux et que vous voyez une hache ou un marteau de guerre à la main décimant des rangs d'ennemis, c'est que vous êtes sur la bonne voie, tout comme les Grenoblois !

Il ne faut pas crier au loup en parlant d'originalité ici, mais ça va de soi quand on parle de heavy old school ! J'ai furieusement envie de les placer comme les leaders du heavy français ou au moins dans les premiers rangs quand on regarde tous les bons disques qu'ils nous livrent année après année ! Avec des groupes pareils, la France n'a pas à rougir de l'Allemagne ! La signature chez Napalm depuis "Army Of The Damned" devrait leur ouvrir des portes je l'espère, comme Jens le crie si bien "Time for war ! And time for glory" !


Antoine
Août 2013




"Army Of The Damned"
Note : 12/20

Présent sur la scène metal depuis presque 20 ans, le groupe français Lonewolf fait de la résistance et a sorti au mois de Mars l’album "Army Of The Damned" qui marque le cinquième album studio. A noter que le groupe a quand même un sacré bagage, première partie du premier concert en France de Grave Digger, des collaborations avec Majk Moki (Running Wild), Jan Bunning (Paragon), et Marta Gabriel (Crystal Viper). Ainsi que l’aide de Andy LaRocque (King Diamond) pour le mixage de "The Dark Crusade". Pour mettre les points sur les i dès le début, je suis loin d’être fan de Lonewolf, très loin même, donc l’idée de se farcir 11 titres ne me plaît guère, mais quand il faut se lancer, on se lance ! Mais concrètement, que vaut ce nouvel album "Army Of The Damned" ? Pour les fans de power, je suppose que ça doit être un excellent album. Je ne doute en aucun cas de la qualité de la musique, mais bordel… c’est quoi ce son ? Tout compressé, une voix qui ne part pas, des riffs de guitare qui me paraissent poussifs. Après bien entendu, il y a des titres qui dégomment bien comme "Hellbent For Metal", "Lonewolf", "Cold" qui t’arrachent la gueule dès les premières secondes, et où tu sais que le tempo ne va pas baisser et surtout des hymnes power qui rentrent bien dans la tête, et clairement taillés pour le live. Mais après, je trouve que l’album tourne facilement en rond malgré la qualité des compositions, ainsi que des solos qui sont particulièrement prenants (le solo de "The One You Never See" est une merveille, surtout qu’elle est suivie d’une harmonie sublime pour repartir dans un second solo). "Tally Ho", "Crawling To Hell" et "The Last Defenders" sont quand même des temps forts dans cet opus, surtout le dernier en particulier, le riff est enfin taillé pour la voix, c’est lourd, puissant, heavy à souhait, des breaks bien placés pour temporiser la composition, et donner cet espèce d’aération du jeu très agréable ! Bref, comme je l’avais prédit, je n’ai pas particulièrement apprécié cet album, mais les qualités musicales sont là, et les musiciens ne sont pas là pour rigoler, et maîtrisent leurs instruments, ce qui est un excellent point ! Je ne demande qu’à voir en live pour effectuer une comparaison CD / live, par curiosité du son produit durant les concerts.


Motörbunny
Novembre 2012


Conclusion
L'interview : Jens Börner

Le site officiel : www.facebook.com/lonewolfdivision