Le groupe
Biographie :

Formation incontournable de la scène stoner rock européenne, Mars Red Sky s’est rapidement imposé grâce à une empreinte sonore unique misant sur des grooves lourds entêtants et des riffs aériens hautement mélodiques, le tout porté par la voix éthérée de son frontman Julien Pras (aussi connu pour ses enregistrements au sein du groupe pop Calc), la frappe puissante de son batteur Matgaz et les lignes de basse pachydermiques de Jimmy Kinast. À la croisée du doom et de la pop psyché 70’s, le son Mars Red Sky intrigue d’abord, puis fédère, emportant son auditoire dans des atmosphères oniriques, enveloppées d’un fuzz brûlant et d’une réverbération cosmique. Avec le succès de son premier album éponyme enregistré dans le mystique désert de Bardenas en Espagne et sorti début 2011 (puis écoulé à plus de 3500 copies), le trio bordelais se voit très vite catapulté sur les plus grandes scènes rock d’Europe aux côtés de Kyuss Lives!, Dinosaur Jr, Sleep, ainsi que celles de festivals internationaux renommés tels que les Eurockéennes de Belfort, le Roadburn (Hollande), les Desertfest de Londres et Berlin, le Sziget Festival (Hongrie), le SXSW (USA), pour un total de plus de vingt pays. Délivrant des performances à la fois incroyablement massives et hypnotiques, Mars Red Sky devient très rapidement un groupe de référence au sein de la communauté rock et psyché internationale. Pour le plaisir, le groupe collabore en 2012 avec les portes-flambeaux du doom metal français Year Of No Light pour un split EP de trois titres, lequel est très vite épuisé. Après avoir sorti l'EP "Be My Guide" début 2013, qui les amène à sillonner l’Europe d’ouest en est, le trio traverse à nouveau l’Atlantique pour une incroyable épopée en Amérique Latine, où ils enregistrent les morceaux de leur nouvel album "Stranded In Arcadia", prévu pour Avril 2014 sur le label Listenable Records. Deux ans plus tard, sort le deuxième album du groupe, "Apex III (Praise For The Burning Soul)", produit par Gabriel Zander et Jacob Dennis au studio Cryogène à Bègles. Mars Red Sky continue de tourner intensément en Europe et joue plusieurs concerts aux États-Unis. Le groupe sort "The Task Eternal", son quatrième album studio, le 27 Septembre 2019 chez Listenable Records. Quatre ans plus tard, "Dawn Of The Dusk" sort le 8 Décembre 2023 chez Mrs Red Sound / Vicious Circle.

Discographie :

2011 : "Mars Red Sky"
2013 : "Be My Guide" (EP)
2014 : "Stranded In Arcadia"
2016 : "Providence" (EP)
2016 : "Apex III (Praise For The Burning Soul)"
2017 : "Myramyd" (EP)
2019 : "The Task Eternal"
2023 : "Dawn Of The Dusk"


Les chroniques


"Dawn Of The Dusk"
Note : 17/20

Après nous avoir fait planer très haut quatre fois déjà, Mars Red Sky nous amène un cinquième album nommé "Dawn Of The Dusk" avec la même volonté de nous emmener très loin. Difficile à catégoriser, la musique du groupe emprunte au doom, au rock, aux scènes psychées, parfois même à la pop, bref les barrières stylistiques n'ont pas lieu d'être ici. Le groove et la mélodie mènent la danse et à moins d'être totalement réfractaire aux expérimentations il y a en général de quoi faire un beau voyage avec ce groupe.

"Break Even" démarre l'album tout en doom et en riffs fuzz avec toujours ces guitares et cette base bourdonnantes et ce chant clair qui semble venir d'ailleurs. Les mélodies sont à cheval entre la lumière et l'ombre, parfois mélancoliques, parfois planantes mais toujours bien senties. On retrouve ce mélange entre ambiances éthérées, gros groove qui tache et mélodies accrocheuses qui font que la musique de Mars Red Sky est immédiatement reconnaissable. Helen Ferguson de Queen Of The Meadow, avec qui Mars Red Sky avait déjà sorti un EP et dans lequel elle retrouve d'ailleurs Julien Pras, chante sur le morceau "Maps Of Inferno", et sa voix apporte quelque chose d'encore plus planant, éthéré et hors du temps. Ces deux-là se sont décidément bien trouvés et leur association promet à chaque fois une mise sur orbite musicale ! Quant à "The Final Round", c'est Kimmy Kinast, le bassiste du groupe, qu'il nous fait entendre au chant avec sa voix plus grave. Les ambiances et mélodies développées ici m'ont autant évoqué Type O Negative que S.U.P, deux groupes dont l'évocation vient évidemment des racines gothiques et new wave qui s'infiltrent elles aussi par ici. Je suis presque sûr que ce ne sont pas ces deux-là qui ont inspiré les membres de Mars Red Sky, mais mes références dans ce type de scène sont probablement moins vastes que les leurs (un petit manque de culture musicale de ce côté qu'il va falloir combler un jour quand même, parce que je sais qu'il y a plein de bonnes choses à écouter là-dedans...).

Bref, comme toujours, Mars Red Sky nous promène d'un registre à l'autre avec une aisance déconcertante et sans jamais perdre en cohérence. On sent que les influences sont très variées et digérées depuis très longtemps. Le groupe sait ce qu'il veut et comment l'obtenir, ses ambiances sont donc systématiquement percutantes et son groove toujours présent même quand les mélodies s'infiltrent. Il y a un sens de l'accroche par ici que l'on retrouve rarement dans les scènes affiliées au doom et l'équilibre entre la profondeur amenée par les ambiances et cette accroche musicale justement est parfaitement géré. La plupart des groupes arrivent à avoir soit l'une soit l'autre mais rarement les deux en même temps. Comme toujours, il vaut mieux écouter l'album d'une traite puisque la musique du groupe est vraiment à prendre comme un voyage, les trois derniers morceaux forment d'ailleurs un triptyque et ne forment finalement qu'un seul morceau malgré les trois pistes. On retrouve sur "Dawn Of The Dusk" tout ce qui fait la patte Mars Red Sky, le groupe progresse tranquillement et développe son univers d'album en album. Si sa musique vous est déjà familière, vous savez où vous mettez les pieds, il n'y a rien ici qui va chambouler vos habitudes. Par contre, ce cinquième album, tout comme ses prédécesseurs, a son lot d'ambiances évocatrices, de mélodies magnifiques et de lignes de chant qui frappent dans le mille.

Mars Red Sky reste lui-même et nous amène une fois de plus un album inclassable, personnel et diablement évocateur. Si l'on reconnaît les scènes qui ont influencé le groupe, le résultat est toujours aussi particulier et on se contentera donc d'appeler ça du Mars Red Sky. En tout cas, peu importe l'étiquette que l'on y appose ou vos goûts personnels, allez jeter une oreille sur la musique de ce groupe qui ne fait rien comme tout le monde car le voyage est garanti !


Murderworks
Janvier 2024




"The Task Eternal"
Note : 17/20

Là où certains galèrent à envoyer des humains sur Mars, certains groupes y ont installé leur résidence secondaire et y enregistrent des albums. C'est le cas de Mars Red Sky dont la musique vient vraiment d'ailleurs et dont le nouvel album "The Task Eternal" vient d'atterrir sur Terre. Les substances psychotropes ne sont pas fournies avec mais croyez-moi, la musique du groupe se suffit à elle-même.

Oui, Mars red sky est un de ces fameux groupes difficiles à catégoriser, se situant à cheval entre le doom, le stoner, le rock et tout ce qui lui tombe sous la main dans le genre atmosphérique et planant. Ce sont donc des guitares vrombissantes et grasses qui nous accueillent avec "The Proving Grounds" sur fond de sons étranges tout droit sortis d'un Esoteric première période, avant de dériver sur un groove pysché et mélodique du plus bel effet. Tout ça n'a pas commencé depuis une munite que le groupe est déjà parti dans plsuieurs directions et que l'ambiance barrée et spatiale nous est tombée dessus sans pitié. Le chant clair et passé par quelques effets, ou en tout cas au moins doublé, participe lui aussi à ce côté mélodique, planant et intemporel. On sent évidemment l'héritage du doom le plus historique mais Mars Red Sky le transcende en l'emmenant dans des ambiances pesantes mais jamais déprimantes ou suicidaires. Il règne au contraire ici une certaine lumière et le but de Mars Red Sky n'est pas d'extérioriser une quelconque dépression ou de vous écraser sous le poids des regrets et des déceptions mais bien de vous emmener ailleurs. Sa musique a presque des accents occultes ou ésotériques sans le vouloir et vous donne l'impression de vous ouvrir une porte vers une autre dimension. Concrètement, c'est groovy, lourd, mais toujours mélodique et relativement accrocheur. Les morceaux passent facilement et arrivent toujours à vous embarquer dans leur délire sans jamais se perdre en cours de route dans des expérimentations trop barrées ou des longueurs excessives. On trouve même un dyptique avec "Recast" et "Reacts" dont les titres ne sont pas les seuls liens puisque le thème mélodique est le même pour les deux et que "Recast" est bien une sorte de suite à "Reacts".

En tout cas, "The Task Eternal" est une fois de plus un voyage dépaysant sur on ne sait quelle planète et pendant près d'une heure Mars Red Sky s'amuse à jouer les guides touristiques avant de nous abandonner sur notre bonne vieille Terre à la fin de l'album. Entre temps, le groupe aura utilisé certains langages universels pour échanger quelques mots avec nous, notamment ce "Crazy Hearth" bluesy en diable au groove imparable. Une fois de plus, Mars Red Sky a frappé fort en sortant un album tranquillement avant de repartir dans son vaisseau spatial et nous laisser pantois devant cet étrange objet musical à la beauté intriguante. Encore une fois, même si je parle d'étrange, n'y voyez pas de l'expérimentations tous azimuts, Mars Red Sky sait garder les pieds bien ancrés dans le groove et la mélodie et son doom / rock / stoner, aussi pesant qu'il soit, trouve toujours le moyen de retenir l'attention. Même un néophyte en doom y trouverait son compte tant ces nouveaux morceaux sont une fois plus habités de cette beauté propre à la musique de Mars Red Sky. Une beauté et un sens de la mélodie qui permet au groupe de faire un sacré numéro d'équilibriste puisque sa musique? tout en étant riche et profonde? sait être directe et relativement accessible tout en se jouant des codes du doom pour en faire quelque chose de personnel et immédiatement reconnaissable. Si ce n'est pas un tour de force? je ne sais pas ce que c'est ! On trouve aussi ses sonorités très 70's qui réchauffent les tympans, en particulier sur "Hollow King" qui nous balance six minutes irrésistibles et très mélodiques là encore. Si le nom de Mars Red Sky a bien circulé dans les milieux autorisés comme on dit, il y a des chances qu'il se propage un peu partout à l'avenir puisque tout est là pour qu'il se fasse un nom bien plus gros : la mélodie, l'accroche, le groove, la profondeur, le talent de composition, le chant aussi beau qu'habité, bref tout ce qu'il faut pour que des métalleux ou rockers de tous poils apprécient.

Si vous êtes passés à côté du groupe jusqu'à maintenant, vous savez ce qu'il vous reste à faire ! Que vous aimiez le doom ou non, allez jeter une oreille à Mars Red Sky et à "The Task Eternal" en particulier car si le groupe se sert dans ce style, il le transcende et propose une musique toute personnelle et aussi efficace qu'évocatrice. Alors ouvrez bien vos oreilles et allez écouter ces visiteurs d'un autre monde, ils ont plein d'histoires intéressantes à vous raconter.


Murderworks
Décembre 2019




"Apex III (Praise For The Burning Soul)"
Note : 17/20

Si vous vous penchez un peu sur la scène stoner / doom / rock / sludge en général et la scène française en particulier, vous avez forcément entendu parler de Mars Red Sky, et si ce n'est pas le cas voilà une occasion de vous y mettre. Le groupe balance "Apex III (Praise For The Burning Soul)", son troisième album, et pas de panique on retrouve toujours la patte si particulière du groupe.

Ce qui fait la force de ce groupe depuis ses débuts, c'est sa capacité innée à fusionner dans un même moule riffs fuzzy à souhait d'un côté et lourds comme une centaine d'enclumes de l'autre, ambiances planantes, chant clair venu d'une autre dimension et un feeling années 70 allié à la lourdeur plus contemporaine du doom. Bref, une mixture improbable qui rappelle une époque révolue tout en prenant quelques éléments bien de notre temps, le tout pour faire une musique difficile à ranger dans une catégorie précise pour la simple et bonne raison qu'elle se fout totalement des étiquettes. Bon, je ne dois pas être le premier à le dire et tant pis si c'est foireux, mais comme son nom l'indique ce groupe vient d'une autre planète. Et ce n'est pas avec ce nouvel album qu'il remet les pieds sur terre, "Apex III" orbite je ne sais où dans un coin reculé de l'univers et nous donne un aperçu du décor qui l'entoure. Un décor étrange, qui nous met à l'aise, nous fait planer et nous oppresse en même temps. "Alien Ground / Apex III" qui nous accueille en début d'album dure 11 minutes et j'avoue qu'il m'a été très difficile au début d'écouter le reste de l'album après ça tant j'avais envie de le remettre en boucle ! Ce pavé se permet le luxe d'être captivant, accrocheur, beau, lourd, mélodique et tout ça sans avoir la moindre baisse de régime ou le moindre passage à vide. Et pourtant le reste de l'album ne dépareille pas et réussit à être à la hauteur de cette entrée en matière assez dantesque ! Ces types sont ailleurs et se foutent allègrement de ce qu'on va penser de ce qu'ils font, une attitude tout à fait louable surtout quand elle donne lieu à des albums aussi barrés et bons.

Parce que si la qualité ne suivait pas, ce ne serait après tout qu'un exercice de style ou une pose, mais la démarche de Mars Red Sky est sincère et n'a rien d'une volonté de surfer sur un vague revival 70's en vogue ces dernières années. D'autant que, comme je le disais plus haut, la musique du groupe ne se limite pas à ça, c'est un véritable melting pot d'influences plus ou moins identifiables qui est fait ici et qui donne une patte incomparable à cette musique. Si vous connaissez déjà bien le groupe, vous ne serez pas perdus sur ce troisième album, personne ne se plaindra d'ailleurs d'entendre cette formule si particulière reconduite cette fois encore. Et pourtant on n'a jamais l'impression que le groupe se répète, c'est presque ça qui est le plus fort. Mars Red Sky est tellement barré de base que même en gardant les mêmes ingrédients, le groupe arrive à nous embarquer dans son délire sans que personne ne bronche, avouez qu'ils ne sont pas nombreux à pouvoir se vanter d'en faire autant. Ces types utilisent des sonorités que d'aucuns considèreraient comme anachroniques et s'en servent pour créer une musique hors du temps, des morceaux qui vous attrapent l'air de rien et vous emmènent loin, très loin. "Pordigal Sun" termine d'ailleurs l'album en illustrant parfaitement ce que je viens de dire, ça fleure bon les années 70 voire même les années 60 et pourtant ce n'est pas tout à fait ça, il y a ces mélodies belles et tordues qui viennent de nulle part et qui esquissent un paysage totalement atypique et insaisissable.

Pour faire simple, ce troisième album est indispensable si vous avez aimé les précédents, si vous ne connaissez pas encore le groupe fermez les yeux et ouvrez vos oreilles. Voilà un groupe loin du buzz propre à notre époque, qui fait sa tambouille dans son coin, nous livre son space cake une fois de temps en temps et repart comme il est venu.


Murderworks
Mars 2016




"Stranded In Arcadia"
Note : 18,5/20

Hasard ou coïncidence, je me retrouve à nouveau à faire la chronique d'un groupe bordelais... après The Great Old Ones, c'est donc au tour de Mars Red Sky de me ramener à de lointains souvenirs. Bordeaux, au début des 90's, voyait la consécration de Noir Désir, qui allait changer la donne dans le paysage musical rock français. Tout était à réinventer alors, le punk faisait son entrée dans les Musés, le rock devenu “has been” s'était embourgeoisé, le grunge ? Une mode qui n'attend qu'à se démoder, pour paraphraser Cocteau. Une révolution était en marche...

Tout d'abord, et plus proche de nous, Disabled préparait le terrain à de nombreuses formations extrêmes (Asgard, Psalm, Succor Benoth, Voracious Gangrene), Gorgasm deviendra Gorod, Kortex deviendra Oversoul sous l'impulsion de Kris, Seth allait se démarquer, les Zombie Eaters asseyaient une solide réputation, tandis que Viridiana surprenait... De l'autre côté, et tout aussi prolifique il y avait une scène pop / rock, inspirée (traumatisée !!) des Beatles, des 60's, de la new wave, représentée par les talenteux Kim, Pull et Calc. C'était le début de la twee pop, de la pop lofi.

Si ces deux mondes n'avaient aucune affinités, la rencontre improbable avec ma petite amie de l'époque (tout aussi passionnée que moi) m'avait familiarisé avec ce dernier style. A ma grande surprise, j'avais échoué à la convertir au death et à mon groupe par exemple, mais me suis interressé à cette scène qui m'agaçait “viscéralement” autant que je lui reconnaissais une certaine profondeur et un talent certain. J'ai donc découvert Big Star, Heavenly, Elliott Smith, Belle and Sebastian, Pavement, Sebadoh etc... pause...

Tout ça pour en venir où, allez-vous me demander ? Alors sachez que quand j'ai reçu Mars Red Sky, quelle n'a pas été ma grande surprise de voir que son chanteur (Julien Pras) n'était autre que celui de Calc (vous me suivez ?), et qu'il était signé chez Listenable !!! Bah !!! On peut dire que cette révolution a tenu ses promesses !! Et les Bordelais pourtant n'en sont pas à leur premier coup d'essai, bénéficiant même d'un statut plus que solide en Europe, ayant écumé les scènes avec Kyuss Lives!, Sleep, Dinausaur Jr, participé aux Eurockéennes de Belfort... Là, pour le coup, c'est moi qui suis à la rue. Mais de quoi s'agit-il ? De “stoner rock psychédélique” disent ils. OK... bon, ça en fait un sacré paquet de groupe de “stoner” maintenant et le risque de s'épuiser, d'épuiser son auditoire est proche...

Mars Red Sky est pourtant différent de tout ce qui a été entendu jusqu'à présent et sa grande force tient certainement au background et à la sensibilité de son chanteur guitariste Julien Gras. A la croisée d'un doom des plus gras et groovy et de la pop 70's la plus psychedelique, "Stranded In Arcadia" est une expérience sensorielle des plus surprenantes. Le groupe a beau se rapprocher de Sleep, avec ses guitares massives qui macèrent dans un geyser bouillant, la voix quant à elle est très éthérée dans les aigus et rappelle certains chanteurs des années 70 comme Harry Nilsson (responsable des tubes "Without You" et "Everybody's Talkin") ou encore Ellioth Smith, référence très chère à Julien. Ghost ? pourquoi pas, si l'on considère alors que Papa Hemertus II tiendrait de ce même héritage. Le contraste est donc saisissant et frôle le génie à l'écoute du sublime "Join The Race" très proche des Beatles. Une référence qui hante l'ensemble de l'oeuvre avec un côté tordu parfois ("Seen A Ghost", celui de John Lennon probablement...). De plus, la production ultra soignée et les arrangements psychédéliques (fuzz, wah wah etc...) ont tout le potentiel pour nous faire décoller.

Vous ne sortirez pas indemmes de ce "Stranded In Arcadia" que vous allez adorer ou peut-être detester ! En tout cas, ce savant mélange entre pop éthérée, mélancolique et metal pachydermique est des plus aboutis et pour ceux qui veulent aller plus loin, je ne peux que recommander l'écoute des albums solo “pop” de son chanteur.


Boris
Avril 2014


Conclusion
L'interview : Julien

Le site officiel : www.marsredsky.net