Le groupe
Biographie :

Meden Agan est un groupe de metal symphonique qui a été formé en 2005 à Athènes en Grèce et qui compte deux EPs et quatre elbums ("Illusions", 2007 - "Erevos Aenaon", 2011 - "Lacrima Dei", 2014 - "Catharsis" - 2018) à son actif. Le groupe est actuellement composé de : Aris Nikoleris (basse, chant / Memorain), Panos Paplomatas (batterie), Diman Koutsogiannopoulos (guitare), Tolis Mikroulis (clavier) et Maya Kampaki (chant). Après deux premiers albums sortis en autoproduction et un changement de chanteuse (Iliana Tsakiraki pour Maya Kampaki), Meden Agan rejoint le label No Regrets Records pour la sortie de "Lacrima Dei" le 22 Septembre 2014. Le groupe change à nouveau de chanteuse en 2015 avec l'arrivée de Dimitra Panariti.

Discographie :

2007 : "Illusions"
2011 : "Erevos Aenaon"
2014 : "Lacrima Dei"
2018 : "Catharsis"


Les chroniques


"Catharsis"
Note : 16/20

Ne connaissant pas ce groupe et à la réception de cet album et à la vue de la pochette où l'on y voit trois moines en état de squelette sur fond de croix enflammées, je m'attendais à un album de black metal, voire de death, et bah pas du tout, je m' étais totalement planté en fait, Meden Agan est un groupe de metal sympho dans la pure lignée de Within Temptation, Epica ou encore un certain Nightwish.

Une intro instrumentale au titre éponyme, assez mystérieuse et glauque, ouvre le bal avant de laisser place à "The Purge", titre dans la plus pure tradition du metal sympho, qui donne le ton direct de ce à quoi il faut s'attendre de l'album, titre rapide, mélodique et matraquage de fûts. Les orchestrations sont prenantes, un chant féminin à la voix claire, tirant limite vers de l'opera metal, le solo de guitare est bien entraînant et prend vraiment aux tripes, très bon premier titre pour l'ouverture de l'album. "Cleanse Their Sin", avec son intro aux sonorités modernes et saccadées, commence aussi très fort, la double pédale se donne à fond avec des passages aux synthé et un chant à la limite du lyrique.

Il ne faut pourtant pas ce fier aux apparences avec ce très bon début d'album, "No Escape" a un tempo qui varie du calme au rapide, on a l'impression d’être à bord du grand huit avec ces passages plus ou moins rapides. "Whispers In The Dark", quant à lui, nous fait profiter du côté grandiose de Meden Agan avec ces orchestrations orientales donnant aux chant des allures plus mystérieuses qui sont encore à la limite d'un opera metal, les parties de clavier sont elles aussi mystiques avec ces sonorités diverses. "Shrine Of Wisdom" possède des couplets au chant dans la plus pure tradition du heavy metal et un refrain plus symphonique, ce qui donne au titre une certaine originalité. "Veil Of Faith" joue sur l'orchestration qui est juste énorme, on peut que constater le panel vocal de Dimitra qui nous dévoile une belle panoplie, sur ce titre, de ses capacités.

On calme le jeu avec "Salvation", titre mid-tempo à la limite sur les couplets, de la ballade, les solos de guitare y sont encore superbes. Premier titre à la voix masculine, parfois assez malsaine, parfois plus calme, "A Curse Unfolding" joue encore une fois sur les synthés et une double encore survoltée, le refrain est bien rapide et entraînant. Sur "Lustful Desires", l'intro aux blasts ne fait pas semblant, les parties de basse, clavier et guitare nous montrent tout le potentiel du groupe, un titre accrocheur, rapide, qui aurait pu faire partie des singles. Comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous voici déjà au dernier titre de "Catharsis", "Weaver Of Destiny", titre à deux voix, une masculine et une féminine, qui se marient à la perfection. Le groupe a encore parié sur la vitesse et la dextérité pour conclure l'album en beauté.

On peut dire que j'ai été agréablement surpris avec cet album qui est très bon et qui ravira tous les fans du genre avec des solos de malade, des parties rapides, une batterie endiablée et une orchestration grandiose. Meden Agan a de quoi venir jouer dans la cour des grands tels que Nighwish ou encore Within Temptation.


Ced
Avril 2018




"Lacrima Dei"
Note : 15/20

Meden Agan est un groupe grec que je connaissais surtout avec la première chanteuse Iliana Tsakiraki, ce qui donnait un ensemble très "opéra" au vu du timbre de cette dernière . Avec deux EPs et trois albums à leur actif, ils nous font découvrir la toute nouvelle, Maya Kampaki , et le retour du premier batteur, Panos, avec ce troisième album "Lacrima Dei" sorti en Septembre de cette année.

La pochette de l'album nous offre un décor chaotique où une petite fille tente de retenir un oiseau avec une frêle ficelle au milieu de restes humains. On remarquera le titre des morceaux aux sonorités bien sombres et mélancoliques annonçant donc un album aux mêmes traits que cet artwork. D'ailleurs, cet aspect chaotique divin se retrouve dans les morceaux. "Divine Wrath" annonce la couleur, laissant penser au début de l'histoire, au déchaînement de divinités sur le monde. Il est amusant de constater que la voix de Maya ressemble beaucoup à celle de Iliana ! Son vibrato est en tout cas très similaire, serait-ce une particularité grecque ? Elle a un timbre moins dramatique, plus clair et leger, ce qui en mon sens, est plus digeste aussi. Le changement n'est du coup pas trop brutal par rapport à leurs anciens opus. Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas, gardant tout de même cette cohésion de l'album pour éviter au chaos de tout submerger. De sympathiques parties de solo bien agencées, sans trop ou pas assez, un clavier aux sonorités de piano comme posant la mélancolique sur la colère divine, donnant un contraste intéressant sur certains morceaux ! Il y a également la sempiternelle ballade présente "Loss", qui ne transcende pas le genre mais qui reste agréable et qui prend un peu plus d'ampleur en cours de route quittant le piano / voix pour quelque chose de plus puissant et désespéré. Quelques voix masculines claires et growlées viennent agrémenter le tout et donnent donc un aspect très complet pour "Lacrima Dei".

Si je devais faire une critique, c'est qu'il y a une chose qui rend l'album linéaire malgré tout le panel étendue des instrumentales : la voix. Maya est une soprano colorature (ils le précisent ), et je peux vous assurer qu'avec ce type de voix on peut vraiment faire des variations diverses et variées. Elle ne l'utilise pas du tout, et ne varie pas non plus sa voix au fil des morceaux. Cela donne l'impression d'une sorte de papier à musique qui ne changera pas quoiqu'il arrive ! Le vibrato est trop présent, beaucoup trop, c'est agaçant ! Même durant "Loss" alors que la mélodie est douce, rien ne change. C'est tellement dommage car ses capacités de chant sont logiquement plus étendues ! Un petit bémol qui malheureusement attire beaucoup l'attention sur l'instrument qui est écouté en tout premier dans un groupe…


Fianna
Novembre 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/meden.agan.official