Quel beau cadeau de recevoir un disque, un "physique" comme on dit plus communément. Le fan que je suis est toujours comblé surtout quand en plus ce groupe vient de chez nous et est issu de notre belle scène. Le groupe dont je vais vous parler aujourd’hui est originaire de la région parisienne, c’est Mekaora et il nous présente son nouvel album intitulé "Elysium" qui voit le jour en totale indépendance.

Pour faire les présentations, Mekaora est formé d’Alex et Florent au duo de guitares, Eric au chant, Arnaud à la basse et enfin de Damien à la batterie. Mekaora évolue dans un metal moderne très influencé par la scène scandinave saupoudré de melodeath, de thrash ou encore de power et de progressif. Un sacré mélange musical détonnant mais surtout étonnant et plaisant. Encore et encore une fois, on se rend compte que les petits Français, surtout avec ce genre de disque, n’ont plus de leçon à recevoir de qui que ce soit. "Elysium" compte 11 titres pour un peu plus de 47 minutes de musique. Je découvre le monde, l’univers de Mekaora et je ne peux pas dire que je suis déçu, bien au contraire ! D'autant plus que le groupe a fait le choix de s’exprimer sur la plupart des morceaux de l’album dans notre langue. Une initiative à souligner mais surtout à encourager et à soutenir car le français n’est peut-être pas la langue officielle  du rock à proprement parler mais quand cela est le cas, quand cela est bien fait, ça devient un vrai plaisir, n’en déplaise aux détracteurs. Voila, c’est dit.

Si l’on prend la définition exacte du terme "Elysium", qui est un mot issu de la mythologie, c’est le lieu des Enfers où les âmes des héros et des gens vertueux séjournent après leur mort. Je vous rassure tout de suite, écouter cet album ne vous fera pas mourir donc point d’hésitation les amis. Autre constat : c’est bien produit, ça "claque" comme on dit, et dites-vous qu’"Elysium" c’est une histoire de potes avant tout. Jugez plutôt : "Elysium" est le fruit du travail de  Jérémie Boisse (enregistrement des voix), Arnaud (enregistrement des guitares et la basse), les samples ont été arrangés par Arnaud et Gwen Kerjan, les voix additionnelle sur le titre "Delirium" ont été réalisées par Christopher, la voix additionnelle sur le titre "On Est Toujours A Babel" a été réalisée par Shorty et enfin, le gang scream a été réalisé par Eric, Shorty, Jérémie et Ludo. Alors je ne sais pas qui sont toutes personnes mais je présume qu’elles sont plus ou moins proches de Merkaora et c’est très bien comme ça car c’est ce qui marche le mieux (et ça s’entend à l’écoute de "Elysium").

Bref, tout ça pour dire les amis qu’encore une fois j’ai pris une sacrée baffe musicale ! "Elysium" est le genre d’album qui me fait dire et redire qu’en France on a définitivement de très bons groupes et gageons que ça reste comme cela très longtemps. Comme à mon habitude, un mot sur le monde de la création, car un album sans visuel, sans contenant, ce n’est pas un album, et on peut dire avec "Elysium" que l’on est  gaté, l’édition digipack est très belle, très soignée (avis aux collectionneurs fous), travail signé Niko Beleg pour le visuel et les illustrations. Bon, les amis, je vous laisse, mais avant toute chose allez vous écouter ce très bon album sur le Bandcamp du groupe, vous pourrez également les soutenir et faites comme moi, découvrez-y le metal molléculaire !

Aujourd’hui, petite chronique du groupe Mekaora, 3 titres, juste 3 titres ? Non ! Les Parisiens ont choisi la qualité à la quantité et c’est un tiercé gagnant (Bon ok, je sors…). Petite particularité, ça chante en français (Ouh là, ça fait un bail que je n’en avais pas écouté). On commence l’écoute avec le titre "Atomes", grosse rythmique qui tache, sample électronique en fond, et une voix qui fait légèrement penser à leurs pères de Mass Hysteria. C’est simple et efficace, ça tabasse du début à la fin, avec dans le dernier tiers, on trouve un break digne des Ricains de Lamb Of God. On enchaîne avec "L’Illusionniste", ça démarre à 200 bpm, un point bonus au chanteur qui nous montre pas mal de facettes vocales différentes. Au niveau guitare, il y a vraiment un truc de Lamb Of God, mais attention, dans le bon sens ! On finit ce 3 titres par "On Est Toujours A Babel", voix gutturale dès le départ, c’est le genre de morceau qui doit bien déboîter en live, ça part dans tous les sens. On sent que le quintette sait maîtriser ses compos. Après un peu plus de 10 minutes, on peut constater qu’on en a pris plein les oreilles, c’est construit et maîtrisé, et la production est cool. 3 titres, ni plus ni moins, ça permet de vite remettre le CD pour en prendre encore plein la tronche.