De nos jours, la technologie permet bien des choses, comme la collaboration à
l’international que nous présente Medirian Dawn. Créé en 2012 entre Finlande et Grèce par
Antony Hämäläinen (chant, Nervosia, Crystal Tears, ex-Nightrage, ex-Armageddon) et
Nick Ziros (guitare / basse, Nervosia, ex-Coffin Dancer, ex-Ether Coven), le groupe sort un
premier EP en 2014, puis prend le temps de peaufiner son album, avec l’aide de Johan
Nunez (batterie, Firewind, ex-Nightrage, ex-Kamelot…).
Vous l’aurez probablement deviné, c’est le death metal mélodique que le groupe a choisi
comme style pour sa musique. Et ça se vérifie dès "Iconic", le premier morceau. A mi-chemin
entre la tornade d’harmoniques, les bases hardcore, la rythmique rapide et tranchante, le
groupe multiplie les influences. On prend les mêmes et on recommence avec "Fever
Syndrome", un morceau dont les leads épiques rencontrent des influences thrash et des
hurlements qui ne sont pas sans rappeler à la fois les pionniers du style que sont At The
Gates, mais également les Américains de DevilDriver. Le tempo ralentit avec "With A Heavy
Burden", un morceau dont l’introduction plus martiale nous précipite finalement sur des riffs
tranchants dotés d’un certain groove. La mélancolie s’empare de "God To All", et bien que la
rage ne resurgisse sur l’instrumentale et les hurlements du chanteur, le morceau conserve
cette part de tristesse jusqu’à la fin.
On repart dans un groove dévastateur pour "Involuntary Seclusion", un titre assez massif qui
permet aux musiciens de s’en donner à coeur joie pour aligner des riffs lourds et tranchants,
alors que le vocaliste use de plusieurs techniques de hurlements. "Luminescent" est la
suivante, et les leads déferlent sur nous avec une beauté glaciale pendant que la rythmique
s’écrase sur nous, semblable à un ouragan, contrastant avec "It’s All A Dream", un titre dont
l’introduction joue à nouveau sur cette lenteur et ces sonorités aériennes. Le groupe ne
tarde pas à accélérer à nouveau, mais on perçoit toujours cette mélancolie lancinante, cette
pointe de douleur dans les leads et les hurlements. A nouveau des sonorités épiques et
guerrières pour "Thieves", un morceau très prenant dès le début, et dont les parties lead
plairont autant aux amateurs de death mélodique old school que moderne, et le groupe
s’attaque à son dernier morceau. Intitulé "Dressed In Ice", il permet de marquer une dernière
fois les esprit avec une rythmique solide et bourrée de mélodies froides, qui partent parfois
dans un groove entraînant. Les parties leads sont également une preuve de la motivation et
de la virtuosité du groupe.
Personnellement, je distingue clairement le death mélodique selon son pays d’origine. Mais
Meridian Dawn parvient avec brio à faire cohabiter les influences de plusieurs pays au sein
de "The Fever Syndrome", tout en s’inspirant évidemment des maîtres du genre. Le projet a
de l’avenir, et mon seul désir est une performance live pour en prendre plein les yeux et les
oreilles !
|
|