Le groupe
Biographie :

Metal Allegiance est un supergroupe de thrash / groove metal américain formé en 2014 et actuellement composé de : Mark Menghi (composition / ex-Constricted, ex-Gutter Poet), David Ellefson (basse / Altitudes & Attitude, Knight Fury, Megadeth, Temple Of Brutality, Hail!, ex-Angels Of Babylon, ex-Avian, ex-Killing Machine, ex-F5, ex-Fallen Angels), Mike Portnoy (batterie / S.A. Adams, Transatlantic, ex-Inner Sanctum, ex-Liquid Trio Experiment, ex-Rising Power, ex-John Arch, ex-Liquid Tension Experiment, ex-Majesty, Flying Colors, The Winery Dogs, Yellow Matter Custard, ex-Adrenaline Mob, ex-Dream Theater, ex-OSI, ex-Amazing Journey, ex-Cygnus And The Sea Monsters, ex-Hammer Of The Gods) et Alex Skolnick (guitare / Testament, ex-Legacy, Alex Skolnick Trio, ex-Savatage, ex-Trans-Siberian Orchestra, ex-Attention Deficit). Metal Allegiance sort son premier album éponyme en Septembre 2015 chez Nuclear Blast. Le deuxième album, "Volume II - Power Drunk Majesty", sort en Septembre 2018.

Discographie :

2015 : "Metal Allegiance"
2018 : "Volume II - Power Drunk Majesty"


Les chroniques


"Volume II - Power Drunk Majesty"
Note : 14/20

Voilà arrivé le temps des featurings, le temps du rassemblement des cadors du metal ! Jugez du peu pour ceux qui auraient loupé ou oublié ce qu’est Metal Allegiance : Alex Skolnick (Testament), Mark Menghi, Mike Portnoy (Sons Of Apollo, ex-Dream Theater) ainsi que Dadid Ellefson (Megadeth). Bref, une belle brochette comme on dit ! Et le quatuor n’est évidemment pas seul sur ce disque ! Sauf que…autant chez Avantasia, par exemple, j’adore le concept, autant là je ne sais pas pourquoi mais il me manque quelque chose. Mais si on le considère comme un disque plus habituel de metal, là ça déboîte !

C’est donc un disque avec de nombreuses facettes que l’on retrouve selon les chanteurs et les invités, et ils sont nombreux. Jugez plutôt : Trevor Strnad (The Black Dahlia Murder), John Bush (Armored Saint), Bobby “Blitz” Ellsworth (Overkill), Mark Tornillo (Accept), Johan Hegg (Amon Amarth), Max Cavalera (Soulfly), Floor Jansen (Nightwish), Mark Osegueda (Death Angel) et Troy Sanders (Mastodon). Ce à quoi vient s’ajouter quelques guitaristes de petite envergure : Andreas Kisser (Sepultura), Nita Strauss (Alice Cooper) et l’inestimable Joe Satriani. Une belle tranche de thrash metal en perspective. On y retrouve au passage l’énergie des débuts du thrash de la Bay Area, pas de fumée sans feu comme on dit !

Cette énergie et ce son donnent une cohérence à l’ensemble du disque mais il manque quand même pour moi un fil conducteur pour soutenir et dérouler l’ensemble. Il y a une grande différence de niveau entre les morceaux, comme les enchaînements "Mother Of Sin" / "Terminal Illusion" et "Liars & Thieves" / "Impulse Control" qui sont implacables et représentent bien l’impact que peut avoir cette bande de joyeux lurons. A contrario, les morceaux "King With A Paper Crown" et "Voodoo Of The Godsend" me valent un moment de perte d’inattention, dommage quand tu vois le calibre des gars. Après, je le répète, les morceaux ne sont pas mauvais en soi, tous comme les personnes invitées. C’est juste que des fois ça ne prend pas, même si la théorie est respectée à 100%. Un autre titre m’aillant beaucoup, plu c’est celui qui conclut l’album, avec Floor Jansen qui, pour le coup, offre un contraste intéressant et bienvenu. Contradictoire avec ce que je dis plus tôt ? Pas vraiment car le contraste est intéressant s’il est ponctuel et pour marquer les esprits, s’il est trop répétitif le rendu n’est clairement pas le même.

Si on parle du noyau dur de la formation, je ne vais pas vraiment détailler, ce serait leur faire injure ! Ce sont des individualités extraordinaires, ils ne peuvent pas vraiment se louper tant leurs capacités de jeu sont bonnes. C’est l’ensemble qui ne me convint pas encore à 100%. Enfin bon, le cap est gardé par rapport à l’idée de base, un heavy / thrash metal bien composé, bien rythmé et dans la veine de ce que l’on pouvait attendre, de la puissance au profit du plus grand nombre, mais j’ai bien peur que l’album de la maturité ne soit pas encore arrivé pour ce supergroupe. Honnêtement, on ne peut pas critiquer la démarche, ils semblent vouloir se retrouver entre amis pour se faire plaisir, ce qui est à mon avis le principal, et on ne boude pas vraiment notre plaisir non plus, mais j’attends de voir le prochain.


Antoine
Novembre 2018




"Metal Allegiance"
Note : 08/20

Dans le genre supergroupe avec un line-up de fou et des invités partout, je demande Metal allegiance, dont le premier album nous est arrivé récemment. Comme le nom du projet l'indique, il est ici question de metal au sens large, vu le nombre d'invités présents et les styles divers et variés dans lesquels ils officient, il n'est pas étonnant que l'album passe par plusieurs chemins.

Pour le line-up de base, on a Mark Menghi à la composition, David Ellefson à la basse, Alex Skolnick aux guitares et Mike Portnoy à la batterie. Je ne vais pas faire la liste de tous les invités présents tout au long de l'album parce qu'il y a vraiment du monde, mais précisons tout de même que l'album démarre avec un "Gift Of Pain" très moderne et couillu qui voit Randy Blythe prendre le micro. Bon, le résultat est forcément assez proche d'un Lamb Of god, mais pas celui des meilleurs jours. Pas que le morceau soit vraiment mauvais mais on est vraiment dans quelque chose de banal, générique et vu la gueule du line-up, on s'attendait à un début d'album plus percutant. Je vais d'ailleurs en profiter pour pointer tout de suite un des défauts de l'album (en dehors d'un manque d'inspiration) à savoir la durée des morceaux, qui sont pour la plupart bien trop longs et qui tapent inutilement dans les 6 ou 7 minutes. On a quelques morceaux qui sortent un peu du lot comme "Dying Song" qui nous permet de réentendre Phil Anselmo chanter en voix claire, ce qui n'était pas arrivé depuis un moment. Et bien entendu, là aussi ça fait penser à du Down, ou aux morceaux les plus sombres et posés de Pantera. C'est un peu le problème avec cet album en fait, je sais bien que c'est une sorte d'hommage au metal mais ça manque quand même cruellement de personnalité. D'autant que même si les morceaux collent au style de chaque invité, on ne peut s'empêcher de se dire que l'invité en question a fait mieux dans ses propres groupes.

Du coup, même si les morceaux sont tous plutôt sympa, il n'y en a aucun qui nous met vraiment la bonne grosse baffe qu'on attend avec une réunion pareille. Je ne sais par conséquent pas à qui peut bien s'adresser cet album, les nouveaux métalleux passeront à côté de la majorité des références et les vieux de la vieille risquent de ne pas y revenir souvent et passeront leur temps à se dire "Tiens, ce morceau-là c'est du...". Parce que c'est vraiment ça sur tout l'album, " Can't Kill The Devil" avec Chuck Billy ressemble forcément à du Testament, mais encore une fois Testament a fait bien mieux que ça. On sent bien que c'est une bande de potes qui s'est fait plaisir à composer et jouer des morceaux dans la lignée des grands classiques du metal, mais sorti de la salle de répèt', ça perd pas mal de son intérêt ce genre d'exercice, surtout quand les morceaux sont très loin des classiques en question. Ce serait peut-être plus sympa de faire ça en live à la limite, une espèce de bœuf géant entre potes, ça pourrait avoir de la gueule. Pour faire simple, Metal Allegiance tombe dans le même écueil que beaucoup de supergroupes, un line-up excitant sur le papier mais qui ne tient pas ses promesses sur album. Je vais paraître dur mais j'ai du mal à voir l'intérêt de cet album en fait, comme je l'ai dit précédemment je ne vois pas quel public ça pourrait cibler.

Déception donc que cet album de Metal Allegiance, peu d'inspiration, des morceaux qui collent certes au style de chaque invité mais en moins bon et un ennui qui pointe bien vite le bout de son nez.


Murderworks
Décembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.metalallegiance.com