Le groupe
Biographie :

Midnight est un one-man band de black / speed metal américain formé en 2003 et dans lequel opère Athenar (chant, guitare, basse, batterie / Mach II, ex-Boulder, ex-Procreation, ex-Sweet Roxx, ex-Destructor, ex-Sloth, ex-Terminal Lovers, ex-King Travolta, ex-Abdullah, ex-Hangnail, ex-Steaming Feces). Midnight sort son premier album, "Satanic Royalty", en Novembre 2011 chez Hells Headbangers Records, suivi de "No Mercy For Mayhem" en Août 2014, de "Sweet Death And Ecstasy" en Octobre 2017, de "Rebirth By Blasphemy" en Janvier 2020 chez Metal Blade, et de "Let There Be Witchery" en Mars 2022.

Discographie :

2004 : "White Hot Fire" (EP)
2007 : "Slay The Spits" (EP)
2008 : "Farewell To Hell" (EP)
2011 : "Satanic Royalty"
2014 : "No Mercy For Mayhem"
2016 : "Shox Of Violence" (EP)
2017 : "Sweet Death And Ecstasy"
2020 : "Rebirth By Blasphemy"
2022 : "Let There Be Witchery"


La chronique


Deux ans après "Rebirth From Blasphemy", le one-man band formé par Athenar en 2003 est de retour avec un nouveau LP sorti en Mars dernier sur Metal Blade, "Let There Be Witchery". Originaire de l’Ohio aux Etats-Unis, ce projet surfe sur la vague de la nostalgie du metal des eighties. Mêlant gaiement crust, black et heavy metal, le projet américain en est à son cinquième album studio mais, néanmoins, force est de constater que la liste des splits, compilations et EPs à son actif est impressionnante, ce qui laisse supposer qu’Athenar n’est pas du genre à chômer.

Alors que les premiers accords du morceau "Telepathic Nightmare" commencent à résonner dans les écouteurs, j’ai une impression de déjà-entendu : la musique de Midnight me rappelle fortement le son cru des albums de Darkthrone tels "FOAD (Fuck Off And Die)", à l’époque où les Norvégiens ne juraient plus que par le crust. A mesure que l’on avance dans l’écoute de "Let There Be Witchery", l’évidence saute aux yeux : on s’oriente davantage vers du Venom à la sauce heavy avec quelques influences punk / hardcore tendance GG Allin pour relever le tout. En témoignent des morceaux dans la veine de Motörhead comme "Frothing Foulness", "Sinful Secrecy" ou "Nocturnal Molestation" dans lesquels l’influence de la bande à Lemmy est plus que palpable.

Avec "More Torment", on revient vers des sons typiquement black / thrash dans la lignée d’Aura Noir ou Celtic Frost. Le tempo s’accélère en même temps que les paroles se font grivoises alors qu’on enchaîne avec le titre "Let There Be Sodomy". Toujours plus heavy, les morceaux "Devil Virgin" puis "Snake Obsession" et enfin "Villainy Wretched Villainy" enfoncent le clou avec leurs rythmiques qu’on croirait sorties de l’album "Ace Of Spades" de Motörhead. Il est enfin temps pour Midnight de clore les hostilités sonores sur un morceau hautement explosif et plus que jamais Motörheadien, "Szex Witchery".

Pour conclure, je serais tenté de dire que Midnight est, parmi les groupes de black / thrash que j’ai pu écouter, celui qui revendique le plus ouvertement l’héritage du heavy des années 80. Même si on serait bien en peine d’y déceler la moindre originalité, ce nouveau LP est indispensable et déjà culte !


M.B.
Avril 2022


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.totalmidnight.webs.com