Needless revient avec son deuxième album. Créé en 2004 en Hongrie, le groupe attendra
2009 pour sa première démo, puis 2015 pour un premier EP. Au début de l’année 2022,
Ádám Forczek (chant, Damnation), Tamás Bárány (guitare, Damnation), László Bánfalvi
(basse), Fogl Botond (guitare) et Botond Kasper (batterie, Within The Mind) nous
présentent "The Cosmic Cauldron".
On débute avec "Warvoid A.D.", un premier morceau qui va immédiatement nous placer dans
cet univers spatial aux mélodies tranchantes. Les hurlements se joignent aux harmoniques
maîtrisées et techniques qui empruntent autant au black et au death qu’au thrash
énergique, puis l’accrocheuse "Astrogate The Spectral Lane" frappe. Les riffs sont rapidement
entêtants, offrant au vocaliste la possibilité de nous faire profiter de cris terrifiants ou de
hurlements plus lourds pendant que l’instrumentale épique nous transporte, puis "The
Predation" dévoile des sonorités plus sombres. La dissonance de l’introduction est conservée
pour les riffs massifs et les mélodies majestueuses, qui autorisent même une petite place au
chant clair, alors que "Mournful Heavens" se montre aussi pesante que sombre. Le son est
plus lourd, mais les patterns participent également à cette ambiance pessimiste et
lancinante, créant un contraste avec la rage du chant, alors que "The Cosmic Cauldron", le
titre éponyme, renoue avec l’énergie brute.
Les riffs effrénés sont soutenus par un blast
puissant et des patterns très efficaces, auquel les musiciens ajoutent leur technicité, puis
"Odium" continue dans cette lancée avec des leads perçants. La base de la rythmique reste
tout aussi énergique et accrocheuse, puis "The Prism Fortress" revient sur ces tonalités lentes
et aériennes, et même lorsque la rythmique accélère on sent cette mélancolie lancinante qui
perdure. Les harmoniques entêtantes nous mènent à Chrononaut et son groove motivant,
tout en proposant des parties parfois sombres, parfois beaucoup plus calmes, à l’image de
ce break au son clair, puis le groupe continue dans la quiétude avec "Planet Oblivion".
Rejoints par Martina Horvath (Thy Catafalque, The Answer Lies In The Black Void…), les
musiciens nous offrent un envoûtant duo qui dévoile un contraste imposant avant que la
longue "Transgalactic" ne vienne refermer l’album. Avec ses dix minutes, le groupe mélange
cette base épique aux harmoniques tranchantes et entêtantes avec des éléments plus
ambiants et sombres, débouchant sur cette outro au piano qui se fond peu à peu dans le
néant.
Needless sait parfaitement mélanger l’énergie avec la puissance. Mais "The Cosmic Cauldron" ne se contente pas d’étaler la rage d’un death / thrash mélodique, puisque l’on
retrouve également les atmosphères ténébreuses d’un black metal et des parties très
techniques et recherchées.
|
|